Et si le parcours PluriPass, qui a remplacé la Paces à l'université d'Angers à la rentrée 2015, n’était pas l’alternative adéquate ?
Un semestre après le lancement de la plus ambitieuse des expérimentations, la grogne monte chez les 1.300 ée la premitudiants dère promotion.
Ils se disent une "génération sacrifiée". "Ils", ce sont des étudiants du parcours PluriPass de la faculté de médecine d'Angers. Depuis septembre 2015, ils essuient les plâtres d'une expérimentation ambitieuse qui remplace la Paces (première année commune aux études de santé).
Si le numerus clausus (300 places toutes filières confondues) ne bouge pas, le redoublement et les concours disparaissent.
(Licence santé : les sept expérimentations retenues publiées au JO 07.03.2014 )
Pour faire remonter leurs plaintes, les étudiants ont créé des forums et des groupes Facebook : un est commun à 650 membres de la promotion, un autre est dédié aux "bizuts".
Un numerus clausus en deux temps
Désormais, 75% des admis en deuxième année de médecine, odontologie, pharmacie et sage-femme seront recrutés au bout d'un an.
La moitié d'entre eux – les mieux classés sur la base des examens écrits étalés de septembre à mai – passeront "d'office".
L'autre moitié sera sélectionnée en juin par des oraux qui évalueront la construction de leur projet professionnel, leurs capacités de communication, de raisonnement sur des données scientifiques et un problème complexe.
"Ils compteront pour la moitié de la note, ce qui est totalement nouveau", pointe Isabelle Richard, la doyenne de la faculté de médecine d'Angers.
Les 25% restants du numerus clausus seront attribués à l'issue d'un troisième semestre "de repêchage". Les étudiants recalés en santé se réorienteront, eux, sans perdre de temps.
Les compteurs à zéro pour le repêchage
Sur le papier, le projet, souvent cité en exemple pour diminuer l'échec en Paces, est séduisant. Mais, aujourd'hui, de nombreux primants (c'est-à-dire non redoublants) crient à l'injustice.
Léa*, 18 ans, est déçue par la réforme. "Les 750 primo-entrants sont désavantagés par rapport aux 550 redoublants.
Ils ne pourront pas prétendre à un deuxième numerus clausus "entier" comme en Paces, puisque seulement un quart des places seront accordées à l'issue du troisième semestre, dont les contours sont encore très flous", déplore-t-elle.
L'administration a prévu une réunion le 22 février 2016 afin d'éclairer les étudiants sur ce troisième semestre. "Les compteurs seront alors remis à zéro. Les étudiants auront un bloc d'enseignements en biologie et le choix entre un bloc biologie renforcé, un bloc physique-chimie-maths ou un bloc sciences humaines, avec des épreuves correspondantes", révèle Isabelle Richard.
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Un semestre après le lancement de la plus ambitieuse des expérimentations, la grogne monte chez les 1.300 ée la premitudiants dère promotion.
Ils se disent une "génération sacrifiée". "Ils", ce sont des étudiants du parcours PluriPass de la faculté de médecine d'Angers. Depuis septembre 2015, ils essuient les plâtres d'une expérimentation ambitieuse qui remplace la Paces (première année commune aux études de santé).
Si le numerus clausus (300 places toutes filières confondues) ne bouge pas, le redoublement et les concours disparaissent.
(Licence santé : les sept expérimentations retenues publiées au JO 07.03.2014 )
Pour faire remonter leurs plaintes, les étudiants ont créé des forums et des groupes Facebook : un est commun à 650 membres de la promotion, un autre est dédié aux "bizuts".
Un numerus clausus en deux temps
Désormais, 75% des admis en deuxième année de médecine, odontologie, pharmacie et sage-femme seront recrutés au bout d'un an.
La moitié d'entre eux – les mieux classés sur la base des examens écrits étalés de septembre à mai – passeront "d'office".
L'autre moitié sera sélectionnée en juin par des oraux qui évalueront la construction de leur projet professionnel, leurs capacités de communication, de raisonnement sur des données scientifiques et un problème complexe.
"Ils compteront pour la moitié de la note, ce qui est totalement nouveau", pointe Isabelle Richard, la doyenne de la faculté de médecine d'Angers.
Les 25% restants du numerus clausus seront attribués à l'issue d'un troisième semestre "de repêchage". Les étudiants recalés en santé se réorienteront, eux, sans perdre de temps.
Les compteurs à zéro pour le repêchage
Sur le papier, le projet, souvent cité en exemple pour diminuer l'échec en Paces, est séduisant. Mais, aujourd'hui, de nombreux primants (c'est-à-dire non redoublants) crient à l'injustice.
Léa*, 18 ans, est déçue par la réforme. "Les 750 primo-entrants sont désavantagés par rapport aux 550 redoublants.
Ils ne pourront pas prétendre à un deuxième numerus clausus "entier" comme en Paces, puisque seulement un quart des places seront accordées à l'issue du troisième semestre, dont les contours sont encore très flous", déplore-t-elle.
L'administration a prévu une réunion le 22 février 2016 afin d'éclairer les étudiants sur ce troisième semestre. "Les compteurs seront alors remis à zéro. Les étudiants auront un bloc d'enseignements en biologie et le choix entre un bloc biologie renforcé, un bloc physique-chimie-maths ou un bloc sciences humaines, avec des épreuves correspondantes", révèle Isabelle Richard.
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