Par Dominique Clère
LE PLUS. En vue du deuxième tour des élections législatives, certains candidats UMP auront besoin des voix du FN, et ne s'en cachent pas... Faut-il pour autant, pour s'en défendre, pointer du doigt les relations du PS avec l'autre "extrême", celui de Jean-Luc Mélenchon ? Une technique de l'amalgame employée par l'UMP et qui scandalise notre contributeur Dominique Clère...
La guerre des Fronts a été perdue par celui de gauche. Ceci n'est pas un constat, puisqu'il ne peut résister a l'épreuve des faits, où sur le terrains des législatives, les militants du Front de gauche (FdG), continuent à occuper le terrain.
Non, la défaite est attestée sur le seul terrain qui compte, le terrain médiatique. La défaite d'Hénin-Beaumont entérine une réalité depuis la présidentielle, le Front de gauche est derrière le Front national (FN) dans les suffrages quand ce dernier fait son meilleur score et pourrait avoir des députés dimanches, donc la stratégie d'opposition à l'extrême droite est un échec.
Pour ceux qui se souviennent de l'excellent film "Wag the Dog" (Des hommes d'influence), le message télévisé est le plus important en terme d'impact. Et, force est de constater que dans ce domaine, Marine le Pen a le vent en poupe.
La nouvelle marotte de l'UMP : l'amalgame des "extrêmes"
Les temps qui viennent s'annoncent durs pour le Front de gauche. D'autant qu'ils ne sont guère épargnés par l'UMP et leurs nouveaux éléments de langages. Ceux-ci pour récuser toute idée de désistement républicain n'hésitent désormais plus à assimiler les deux fronts opposés, en une entité semblable. Front de gauche et Front national : même combat, l'antisémitisme et le populisme faisant le lien ?
Abjecte comparaison serinée en boucle par l'UMP. Le mouvement regroupé autour de Jean-Luc Mélenchon serait devenu dans les mots, liberticide... Selon Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) "c'est le Parti socialiste qui refuse le front républicain en s'associant avec le parti communiste et l'extrême gauche" : soit.
Pas d'alliance de fait entre Front de gauche et socialistes
Une précision s'impose tout de même. D'abord, il n'y a pas d'alliance de fait entre ces différentes entités, notamment parce que les membres du FdG refusent toute participation gouvernementale, comme l'ont indiqué les mots de Jean-Luc Mélenchon après le premier tour de la présidentielle, appelant à battre le président sortant et non à faire gagner François Hollande. Le PS ne faisant lui pas de cadeaux, à la candidature du leader du FdG, en maintenant son candidat face à lui.
Ensuite, cette dénonciation du communisme semble sortir d'une autre époque, où la peur du rouge se faisait triomphale. NKM récuse en cela une tradition politique, un parti qui a gouverné la France, en compagnie des socialistes, mais aussi participé au Gouvernement provisoire de la République française. Pas suffisant sans doute comme gage démocratique...
L'histoire du PCF est républicaine
LE PLUS. En vue du deuxième tour des élections législatives, certains candidats UMP auront besoin des voix du FN, et ne s'en cachent pas... Faut-il pour autant, pour s'en défendre, pointer du doigt les relations du PS avec l'autre "extrême", celui de Jean-Luc Mélenchon ? Une technique de l'amalgame employée par l'UMP et qui scandalise notre contributeur Dominique Clère...
La guerre des Fronts a été perdue par celui de gauche. Ceci n'est pas un constat, puisqu'il ne peut résister a l'épreuve des faits, où sur le terrains des législatives, les militants du Front de gauche (FdG), continuent à occuper le terrain.
Non, la défaite est attestée sur le seul terrain qui compte, le terrain médiatique. La défaite d'Hénin-Beaumont entérine une réalité depuis la présidentielle, le Front de gauche est derrière le Front national (FN) dans les suffrages quand ce dernier fait son meilleur score et pourrait avoir des députés dimanches, donc la stratégie d'opposition à l'extrême droite est un échec.
Pour ceux qui se souviennent de l'excellent film "Wag the Dog" (Des hommes d'influence), le message télévisé est le plus important en terme d'impact. Et, force est de constater que dans ce domaine, Marine le Pen a le vent en poupe.
La nouvelle marotte de l'UMP : l'amalgame des "extrêmes"
Les temps qui viennent s'annoncent durs pour le Front de gauche. D'autant qu'ils ne sont guère épargnés par l'UMP et leurs nouveaux éléments de langages. Ceux-ci pour récuser toute idée de désistement républicain n'hésitent désormais plus à assimiler les deux fronts opposés, en une entité semblable. Front de gauche et Front national : même combat, l'antisémitisme et le populisme faisant le lien ?
Abjecte comparaison serinée en boucle par l'UMP. Le mouvement regroupé autour de Jean-Luc Mélenchon serait devenu dans les mots, liberticide... Selon Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) "c'est le Parti socialiste qui refuse le front républicain en s'associant avec le parti communiste et l'extrême gauche" : soit.
Pas d'alliance de fait entre Front de gauche et socialistes
Une précision s'impose tout de même. D'abord, il n'y a pas d'alliance de fait entre ces différentes entités, notamment parce que les membres du FdG refusent toute participation gouvernementale, comme l'ont indiqué les mots de Jean-Luc Mélenchon après le premier tour de la présidentielle, appelant à battre le président sortant et non à faire gagner François Hollande. Le PS ne faisant lui pas de cadeaux, à la candidature du leader du FdG, en maintenant son candidat face à lui.
Ensuite, cette dénonciation du communisme semble sortir d'une autre époque, où la peur du rouge se faisait triomphale. NKM récuse en cela une tradition politique, un parti qui a gouverné la France, en compagnie des socialistes, mais aussi participé au Gouvernement provisoire de la République française. Pas suffisant sans doute comme gage démocratique...
L'histoire du PCF est républicaine