Depuis le début d’après-midi ce vendredi, notamment à Lille, Roubaix et Tourcoing, des particuliers se sont amusés à ouvrir près d’une centaine de bouches à incendie en même temps. L’idée, rafraîchissante dans un premier temps, a fini par avoir des effets sur le réseau d’eau potable. Ce vendredi soir, les Eaux du Nord évoquent des baisses de pression aux robinets dans les quartiers touchés à Lille-Sud, Ronchin, Roubaix et Tourcoing. Les agents ferment les bouches, avec l’aide des policiers, et appelent la population au « civisme ».« Il n’y a pas de panne d’alimentation en eau potable dans la métropole, juste des baisses de pression. » Ce vendredi à 21 h 30, les Eaux du Nord souhaitent rassurer, confrontés à une situation encore inédite : l’ouverture en série, par des particuliers, de bouches à incendie dans la métropole lilloise. Le phénomène, visible déjà depuis plusieurs jours dans les quartiers, s’est fortement accru ce vendredi après-midi : des inconnus ont ouvert plus ou moins simultanément une centaine de bouches à Roubaix, Tourcoing, Ronchin et Lille-Sud.
Plusieurs centaines d’appels au 18
Le premier effet est ressenti chez les pompiers dès le début d’après-midi : plusieurs dizaines voire centaines d’appels au 18, de témoins signalant des bouches ou poteaux crachant des geysers. Au grand bonheur des adolescents, aussi d’automobilistes, comme rue d’Iéna dans le quartier Wazemmes à Lille, où ils ont profité d’une douche fraîche et d’un lavage auto gratuit. Dans l’après-midi, les pompiers sont intervenus à plusieurs reprises pour couper l’eau : « Mais à chaque fois, derrière, c’est rouvert, explique alors un pompier. On est en lien avec les Services des eaux, qui gèrent le parc de bouches à incendies. C’est aussi un problème d’ordre public et de police ».
Actes de malveillance
Le seconde effet, plus inquiétant, apparaît en début de soirée, directement aux robinets des particuliers. La pression d’eau baisse, avec, dans certains cas comme rue Solférino à Lille, un liquide virant au jaunâtre. Très vite, le service d’appel des Eaux du Nord est submergé, avec des interventions demandées un peu partout dans la métropole. Elles se concentrent néanmoins dans les quartiers où les bouches sont ouvertes : « Quand il y en a plusieurs, ça fait baisser la pression d’eau potable localement », explique le fournisseur. Sachant que, plus on habite haut (notamment au sommet des immeubles), plus vite on est touché. À Lille, cependant, le bailleur LMH (qui détient la majorité du parc HLM lillois), disait à 21 h 30 n’avoir eu connaissance d’aucune panne d’eau potable dans ses locaux.
Du côté des Eaux du Nord, on engage très vite un véritable plan de batailles. Toutes les équipes techniques sont mobilisées, pour fermer, une à une les bouches, souvent sous protection policière. Dans certains cas, elles sont rouvertes après par des inconnus, auteurs « d’actes de malveillances », selon les Eaux du Nord. Certaines sont fermées directement depuis la vanne de secours en sous-sol (et sont donc indisponibles en cas d’incendie). Enfin, parallèllement, le fournisseur joue sur la production d’eau potable : « Elle est poussée au maximum et on utilise aussi nos stocks en réservoirs ». Des réserves qui ont bien sur baissé cet après-midi, mais que les Eaux du Nord compte reconstituer « rapidement », rappelant qu’« il n’y a pas de risque de manque d’eau. » Et d’annoncer une situation qui reviendra à la normale « lorsque les gens arrêteront de toucher aux bouches ».
Ailleurs en France
En région parisienne, le maire de Pantin a pris ce vendredi un arrêté municipal interdisant l’ouverture des bouches d’incendie. Les pompiers « ne savent plus où donner de la tête » et ont demandé aux mairies d’intervenir, indique une source policière, évoquant des risques pour la sécurité des riverains. Dans son arrêté, Pantin annonce qu’une amende forfaitaire de 9 000 euros (soit le prix de 2 000 m3 d’eau) sera appliquée aux contrevenants, qui devront aussi s’acquitter des frais de réparation en cas de dégradation.
De son côté, le maire communiste d’Aubervilliers, Pascal Beaudet, a appelé au « civisme » face aux différents dangers : « inondations, coupure d’eau dans les appartements, circulation impossible des voitures et bus, électrocution... »
Jeudi en fin d’après-midi, un garçon de 11 ans a été légèrement blessé à la tête à Bobigny, éjecté par le violent jet de la borne sur laquelle il était assis, selon la source policière.http://www.lavoixdunord.fr/region/m...&utm_source=twitter&utm_campaign=page-fan-vdn
Plusieurs centaines d’appels au 18
Le premier effet est ressenti chez les pompiers dès le début d’après-midi : plusieurs dizaines voire centaines d’appels au 18, de témoins signalant des bouches ou poteaux crachant des geysers. Au grand bonheur des adolescents, aussi d’automobilistes, comme rue d’Iéna dans le quartier Wazemmes à Lille, où ils ont profité d’une douche fraîche et d’un lavage auto gratuit. Dans l’après-midi, les pompiers sont intervenus à plusieurs reprises pour couper l’eau : « Mais à chaque fois, derrière, c’est rouvert, explique alors un pompier. On est en lien avec les Services des eaux, qui gèrent le parc de bouches à incendies. C’est aussi un problème d’ordre public et de police ».
Actes de malveillance
Le seconde effet, plus inquiétant, apparaît en début de soirée, directement aux robinets des particuliers. La pression d’eau baisse, avec, dans certains cas comme rue Solférino à Lille, un liquide virant au jaunâtre. Très vite, le service d’appel des Eaux du Nord est submergé, avec des interventions demandées un peu partout dans la métropole. Elles se concentrent néanmoins dans les quartiers où les bouches sont ouvertes : « Quand il y en a plusieurs, ça fait baisser la pression d’eau potable localement », explique le fournisseur. Sachant que, plus on habite haut (notamment au sommet des immeubles), plus vite on est touché. À Lille, cependant, le bailleur LMH (qui détient la majorité du parc HLM lillois), disait à 21 h 30 n’avoir eu connaissance d’aucune panne d’eau potable dans ses locaux.
Du côté des Eaux du Nord, on engage très vite un véritable plan de batailles. Toutes les équipes techniques sont mobilisées, pour fermer, une à une les bouches, souvent sous protection policière. Dans certains cas, elles sont rouvertes après par des inconnus, auteurs « d’actes de malveillances », selon les Eaux du Nord. Certaines sont fermées directement depuis la vanne de secours en sous-sol (et sont donc indisponibles en cas d’incendie). Enfin, parallèllement, le fournisseur joue sur la production d’eau potable : « Elle est poussée au maximum et on utilise aussi nos stocks en réservoirs ». Des réserves qui ont bien sur baissé cet après-midi, mais que les Eaux du Nord compte reconstituer « rapidement », rappelant qu’« il n’y a pas de risque de manque d’eau. » Et d’annoncer une situation qui reviendra à la normale « lorsque les gens arrêteront de toucher aux bouches ».
Ailleurs en France
En région parisienne, le maire de Pantin a pris ce vendredi un arrêté municipal interdisant l’ouverture des bouches d’incendie. Les pompiers « ne savent plus où donner de la tête » et ont demandé aux mairies d’intervenir, indique une source policière, évoquant des risques pour la sécurité des riverains. Dans son arrêté, Pantin annonce qu’une amende forfaitaire de 9 000 euros (soit le prix de 2 000 m3 d’eau) sera appliquée aux contrevenants, qui devront aussi s’acquitter des frais de réparation en cas de dégradation.
De son côté, le maire communiste d’Aubervilliers, Pascal Beaudet, a appelé au « civisme » face aux différents dangers : « inondations, coupure d’eau dans les appartements, circulation impossible des voitures et bus, électrocution... »
Jeudi en fin d’après-midi, un garçon de 11 ans a été légèrement blessé à la tête à Bobigny, éjecté par le violent jet de la borne sur laquelle il était assis, selon la source policière.http://www.lavoixdunord.fr/region/m...&utm_source=twitter&utm_campaign=page-fan-vdn