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Une épicerie musulmane d'un quartier populaire de Bordeaux a suscité la polémique en ayant apposé sur la vitrine une affichette indiquant des jours d'ouverture distincts pour "les frères" et "les soeurs", une pratique passible de sanction pénale, mais qui a été abandonnée lundi devant l'ampleur des réactions.
"Nous avions mis cela en place à la demande des "s?urs", qui préféraient quand ma femme est derrière le comptoir (...) C'est un magasin où il y a des vêtements", a expliqué à l'AFP Jean-Baptiste Michalon, propriétaire du commerce de vêtements, épicerie et librairie, qu'il a repris mi-mai dans le quartier populaire Saint-Michel, dans le centre historique de Bordeaux.
"Cela s'adressait à un public averti, qui sait que notre pratique de la religion (musulmane, ndlr) n'autorise pas la mixité. Ce n'est pas une obligation, chacun fait ce qu'il veut", a affirmé le jeune homme, converti à l'islam. Selon lui, "ce sont des horaires faits pour que les femmes et les hommes se retrouvent entre eux" et il assure qu'il ne "savait pas que c'était interdit" par la loi.
M. Michalon assure n'avoir refusé l'entrée de son établissement "à personne". "Si quelqu'un vient pour acheter du miel ou un livre, nous le servons bien sûr."
Selon l'affichette qui était apposée sur la vitrine, et qui a été enlevée lundi suite à la publication d'un article du journal Sud Ouest, "les soeurs" étaient invitées à se rendre dans le magasin uniquement les samedis et dimanches, "les frères" durant les autres jours de la semaine.
En réaction à cette information, le préfet de la région Aquitaine, Pierre Dartout, a déclaré dans un communiqué "qu'il est inacceptable qu'un commerçant puisse être ouvert à des jours différents pour les hommes et pour les femmes."
Le préfet "souhaite que la justice s'en saisisse immédiatement et en tire les conséquences si les faits sont avérés."
Un peu plus tôt, le maire de Bordeaux, Alain Juppé (Les Républicains, ex-UMP), "condamnait fermement un comportement en totale contradiction avec les règles républicaines d'égalité et de mixité".
M. Juppé appelait aussi les "autorités compétentes à se saisir de ce dossier afin de faire cesser de telles pratiques discriminatoires et d'appliquer les mesures que prévoit la loi en de telles circonstances".
"Dire que c'est de la discrimination, ça me choque", a réagi pour sa part Jean-Baptiste Michalon, citant l'existence de "hammams avec des horaires pour les hommes et les femmes".
"On n'a jamais vu ça à l'époque du Prophète! Les marchés étaient mixtes. Ca me paraît un peu bizarre dans un monde où la mixité est une culture établie", a commenté le grand imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, interrogé par France 3 Aquitaine. "C'est peut-être une option personnelle qui relève plus d'un choix psychologique que théologique", a-t-il estimé.
Selon le code pénal, la discrimination est caractérisée par "toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur handicap (...) de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques (...) de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".
La discrimination est passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
Une épicerie séparait hommes et femmes : la polémique en trois actes http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/comment-une-epicerie-musulmane-de-
"Nous avions mis cela en place à la demande des "s?urs", qui préféraient quand ma femme est derrière le comptoir (...) C'est un magasin où il y a des vêtements", a expliqué à l'AFP Jean-Baptiste Michalon, propriétaire du commerce de vêtements, épicerie et librairie, qu'il a repris mi-mai dans le quartier populaire Saint-Michel, dans le centre historique de Bordeaux.
"Cela s'adressait à un public averti, qui sait que notre pratique de la religion (musulmane, ndlr) n'autorise pas la mixité. Ce n'est pas une obligation, chacun fait ce qu'il veut", a affirmé le jeune homme, converti à l'islam. Selon lui, "ce sont des horaires faits pour que les femmes et les hommes se retrouvent entre eux" et il assure qu'il ne "savait pas que c'était interdit" par la loi.
M. Michalon assure n'avoir refusé l'entrée de son établissement "à personne". "Si quelqu'un vient pour acheter du miel ou un livre, nous le servons bien sûr."
Selon l'affichette qui était apposée sur la vitrine, et qui a été enlevée lundi suite à la publication d'un article du journal Sud Ouest, "les soeurs" étaient invitées à se rendre dans le magasin uniquement les samedis et dimanches, "les frères" durant les autres jours de la semaine.
En réaction à cette information, le préfet de la région Aquitaine, Pierre Dartout, a déclaré dans un communiqué "qu'il est inacceptable qu'un commerçant puisse être ouvert à des jours différents pour les hommes et pour les femmes."
Le préfet "souhaite que la justice s'en saisisse immédiatement et en tire les conséquences si les faits sont avérés."
Un peu plus tôt, le maire de Bordeaux, Alain Juppé (Les Républicains, ex-UMP), "condamnait fermement un comportement en totale contradiction avec les règles républicaines d'égalité et de mixité".
M. Juppé appelait aussi les "autorités compétentes à se saisir de ce dossier afin de faire cesser de telles pratiques discriminatoires et d'appliquer les mesures que prévoit la loi en de telles circonstances".
"Dire que c'est de la discrimination, ça me choque", a réagi pour sa part Jean-Baptiste Michalon, citant l'existence de "hammams avec des horaires pour les hommes et les femmes".
"On n'a jamais vu ça à l'époque du Prophète! Les marchés étaient mixtes. Ca me paraît un peu bizarre dans un monde où la mixité est une culture établie", a commenté le grand imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, interrogé par France 3 Aquitaine. "C'est peut-être une option personnelle qui relève plus d'un choix psychologique que théologique", a-t-il estimé.
Selon le code pénal, la discrimination est caractérisée par "toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur handicap (...) de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques (...) de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".
La discrimination est passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
Une épicerie séparait hommes et femmes : la polémique en trois actes http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/comment-une-epicerie-musulmane-de-
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