Villeurbanne. Parce quil porte le même nom que le tueur de Toulouse, un jeune Villeurbannais a vécu lenfer en mars dernier. Six mois après, il revit...
«Si cest une blague, elle est de très mauvais goût ». Scène de la vie courante pour Mohamed Merah venu récupérer un extrait de naissance en mairie. Le jeune homme a décliné son identité. La réaction a été immédiate. « Tout de suite après la personne a compati. « Quelle vie vous devez avoir »», mas-t-elle dit.
Des messages outranciers sur sa page Facebook
Six mois après les assassinats perpétrés par le tueur au scooter et lassaut donné par des hommes du Raid dans lappartement où le Toulousain sétait retranché, les choses se sont cependant bien calmées. « On reprend le fil de la vie. Il faut tenter de faire abstraction de ce qui sest passé. Même si régulièrement ça vous retombe dessus, il ne faut pas se complaire là-dedans. Ce nest pas tellement gratifiant ».
Aujourdhui, le jeune Villeurbannais, dont Le Progrès vous avait raconté lhistoire en mars, reçoit plutôt du soutien. Les menaces, les insultes ont cessé. La plainte quil a déposée au printemps dernier sur les conseils de son avocat David Metaxas, a contribué à mettre un terme aux messages outranciers qui arrivaient sur sa page Facebook. Cette plainte en direction de ceux qui se sont acharnés sur lui, na pas encore été instruite. « Jai eu mon avocat il y a dix jours. Il dit que ce sera long. De toute façon, laffaire Merah, elle-même, nest pas terminée. Il y a beaucoup de zones dombre ».
Toujours manutentionnaire en intérim à Lyon, Mohamed Merah prépare en parallèle le concours daide- soignant. Avoir un emploi a constitué une chance, juge-t-il rétrospectivement.
Pas question pour lui de changer de nom
« Certes mon patron ma appelé au moment des faits, en me demandant de mexpliquer sur mes actes. Mais une fois quil a compris que je ny étais pour rien et quil sagissait dun autre, tout sest bien passé. Jai été soutenu. Sans travail je me serais recroquevillé. Je ne serais plus sorti de chez moi ».
Philosophe, le jeune homme qui a suivi une bonne partie de sa scolarité à Villeurbanne, considère toujours que ce qui lui est arrivé peut arriver à tout le monde. « Des homonymes il y en a plein ». Sauf que dans son cas, dautres similitudes avec le jeune islamiste meurtrier, lont particulièrement exposé. « On avait le même âge, on était franco-algériens tous les deux Les gens se sont rués ».
Quelques temps après les faits, Mohamed Merah est parti en Algérie avec lidée de se changer les idées, de retrouver une certaine tranquillité. Manque de chance, là-bas aussi laffaire avait fait grand bruit. « Il y a eu lhistoire de son corps que sa famille na pas pu ramener au pays. Bref, il en était tout le temps question ».
«Si cest une blague, elle est de très mauvais goût ». Scène de la vie courante pour Mohamed Merah venu récupérer un extrait de naissance en mairie. Le jeune homme a décliné son identité. La réaction a été immédiate. « Tout de suite après la personne a compati. « Quelle vie vous devez avoir »», mas-t-elle dit.
Des messages outranciers sur sa page Facebook
Six mois après les assassinats perpétrés par le tueur au scooter et lassaut donné par des hommes du Raid dans lappartement où le Toulousain sétait retranché, les choses se sont cependant bien calmées. « On reprend le fil de la vie. Il faut tenter de faire abstraction de ce qui sest passé. Même si régulièrement ça vous retombe dessus, il ne faut pas se complaire là-dedans. Ce nest pas tellement gratifiant ».
Aujourdhui, le jeune Villeurbannais, dont Le Progrès vous avait raconté lhistoire en mars, reçoit plutôt du soutien. Les menaces, les insultes ont cessé. La plainte quil a déposée au printemps dernier sur les conseils de son avocat David Metaxas, a contribué à mettre un terme aux messages outranciers qui arrivaient sur sa page Facebook. Cette plainte en direction de ceux qui se sont acharnés sur lui, na pas encore été instruite. « Jai eu mon avocat il y a dix jours. Il dit que ce sera long. De toute façon, laffaire Merah, elle-même, nest pas terminée. Il y a beaucoup de zones dombre ».
Toujours manutentionnaire en intérim à Lyon, Mohamed Merah prépare en parallèle le concours daide- soignant. Avoir un emploi a constitué une chance, juge-t-il rétrospectivement.
Pas question pour lui de changer de nom
« Certes mon patron ma appelé au moment des faits, en me demandant de mexpliquer sur mes actes. Mais une fois quil a compris que je ny étais pour rien et quil sagissait dun autre, tout sest bien passé. Jai été soutenu. Sans travail je me serais recroquevillé. Je ne serais plus sorti de chez moi ».
Philosophe, le jeune homme qui a suivi une bonne partie de sa scolarité à Villeurbanne, considère toujours que ce qui lui est arrivé peut arriver à tout le monde. « Des homonymes il y en a plein ». Sauf que dans son cas, dautres similitudes avec le jeune islamiste meurtrier, lont particulièrement exposé. « On avait le même âge, on était franco-algériens tous les deux Les gens se sont rués ».
Quelques temps après les faits, Mohamed Merah est parti en Algérie avec lidée de se changer les idées, de retrouver une certaine tranquillité. Manque de chance, là-bas aussi laffaire avait fait grand bruit. « Il y a eu lhistoire de son corps que sa famille na pas pu ramener au pays. Bref, il en était tout le temps question ».