amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
Grande figure du communisme marocain, avant que ce dernier ne devienne un repaire d’opportunistes sans foi ni idéologie, l’intellectuel Simon Lévy est mort aujourd’hui dans un hôpital de Rabat à l’âge de 77 ans. Lévy faisait partie de cette infime partie de la communauté juive marocaine qui avait décidé de rester dans son pays natal en dépit d’une furieuse politique xénophobe menée par l’Istiqlal après l’indépendance du Maroc, et l’appel du nouvel Etat d’Israël.
« Marocain juif et militant», comme il aimait se définir et non « Juif marocain », Lévy était « antisioniste » dans le sens qu’il était contraire à l’immigration massive des Juifs marocains en Israël.
Président de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain il était de ceux qui maintenaient pourtant le contact avec les Israéliens d’origine marocaine pour servir la paix, pour influer sur le cours de l’histoire et réparer l’injustice faite aux Palestiniens.
Après la mort d’Ali Yata, à la fin des années quatre-vingt-dix, il aurait pu devenir le leader du Parti du progrès et du socialisme (PPS) si une perverse campagne menée en sous-main par un certain Nabil Benabdallah, l’actuel patron du PPS qui travaillait alors sous les ordres de Moulay Ismaël Alaoui, n’avait pas insinué parmi les militants l’idée qu’un juif ne pouvait être le chef d’une formation politique marocaine dont la plupart des suiveurs sont musulmans. « Votez pour le Chérif [Moulay Ismaïl Alaoui] et non pour le Juif ! », avait-on entendu dans l’un des congrès du PPS sans qu’aucune publication marocaine n’ait osé dénoncer cette infamie.
Et ce n’était pas un dérapage ni un accident. Comme il le rappelait lors d’une interview accordée à l’hebdomadaire Tel Quel, lors de ce fameux congrès, alors que la liste de ses partisans comptait sur 40% des délégués du parti, l’actuel ministre de la communication, Khalid Naciri, organisa un coup de force pour l’expulser du comité central. « Et en pleine séance de nuit, Khalid Naciri décréta ‘nous n’acceptons pas cette liste’. C’est ainsi que nous avons été éliminés du Comité ». Simon Lévy redevint alors un simple militant.
Anti-islamiste, avant de mourir il a eu peut-être le temps, ces dernières semaines, de contempler la danse du ventre des anciens « camarades » pour décrocher un strapontin ministériel dans le gouvernement des barbus du PJD.
Ce sont les médiocres et les carriéristes qui réussissent dans cette vie. Mais peut-être que dans l’autre, ami Simon …
Souce :demainonline
« Marocain juif et militant», comme il aimait se définir et non « Juif marocain », Lévy était « antisioniste » dans le sens qu’il était contraire à l’immigration massive des Juifs marocains en Israël.
Président de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain il était de ceux qui maintenaient pourtant le contact avec les Israéliens d’origine marocaine pour servir la paix, pour influer sur le cours de l’histoire et réparer l’injustice faite aux Palestiniens.
Après la mort d’Ali Yata, à la fin des années quatre-vingt-dix, il aurait pu devenir le leader du Parti du progrès et du socialisme (PPS) si une perverse campagne menée en sous-main par un certain Nabil Benabdallah, l’actuel patron du PPS qui travaillait alors sous les ordres de Moulay Ismaël Alaoui, n’avait pas insinué parmi les militants l’idée qu’un juif ne pouvait être le chef d’une formation politique marocaine dont la plupart des suiveurs sont musulmans. « Votez pour le Chérif [Moulay Ismaïl Alaoui] et non pour le Juif ! », avait-on entendu dans l’un des congrès du PPS sans qu’aucune publication marocaine n’ait osé dénoncer cette infamie.
Et ce n’était pas un dérapage ni un accident. Comme il le rappelait lors d’une interview accordée à l’hebdomadaire Tel Quel, lors de ce fameux congrès, alors que la liste de ses partisans comptait sur 40% des délégués du parti, l’actuel ministre de la communication, Khalid Naciri, organisa un coup de force pour l’expulser du comité central. « Et en pleine séance de nuit, Khalid Naciri décréta ‘nous n’acceptons pas cette liste’. C’est ainsi que nous avons été éliminés du Comité ». Simon Lévy redevint alors un simple militant.
Anti-islamiste, avant de mourir il a eu peut-être le temps, ces dernières semaines, de contempler la danse du ventre des anciens « camarades » pour décrocher un strapontin ministériel dans le gouvernement des barbus du PJD.
Ce sont les médiocres et les carriéristes qui réussissent dans cette vie. Mais peut-être que dans l’autre, ami Simon …
Souce :demainonline