ruby_ghawi
Doctor ès Bitchology
Hello les bladinautes
Le poste de phoenix m'a amené à reparcourir l'art d'aimer d'Ovide, une poète latin antique...
Ds son livre, il donne des conseils aux hommes sur ce qu'il appelle "l'art d'aimer", je trouve que bcp de choses restent en fait encore d'actualité
dc voilà un petit extrait réservé aux garcons qui veulent plaire ms ne savent pas tjs cmt s'y prendre:
Moyens de plaire [1,263-768]
Jusqu'ici ma muse, portée sur un char aux roues inégales, t'a indiqué les lieux ou tu dois tendre tes filets et choisir une maîtresse. Maintenant, je vais t'apprendre par quel art tu captiveras celle qui t'a charmé; c'est ici le point la plus important de mes leçons. Amants de tous pays, prêtez à ma voix une oreille attentive; et que mes promesses trouvent un auditoire favorable.
Confiance en toi [1,269-350]
Sois d'abord bien persuadé [1,270] qu'il n'est point de femmes qu'on ne puisse vaincre, et tu seras vainqueur : tends seulement tes filets. Le printemps cessera d'entendre le chant des oiseaux, l'été celui de la cigale; le lièvre chassera devant lui le chien du Ménale, avant qu'une femme résiste aux tendres sollicitations d'un jeune amant. Celle que tu croiras peut-être ne pas vouloir se rendre le voudra secrètement. L'amour furtif n'a pas moins d'attraits pour les femmes que pour nous. L'homme sait mal déguiser, et la femme dissimule mieux ses désirs. Si les hommes s'entendaient pour ne plus faire les premières avances, bientôt nous verrions à nos pieds les femmes vaincues et suppliantes. Dans les molles prairies, la génisse mugit d'amour pour le taureau; [1,280] la cavale hennit à l'approche de l'étalon. Chez nous, l'amour a plus de retenue, et la passion est moins furieuse. Le feu qui nous brûle ne s'écarte jamais des lois de la nature.
Citerai-je Byblis, qui brûla pour son frère d'une flamme incestueuse, et, suspendue à un gibet volontaire, se punit bravement de son crime ?
Myrrha, qui conçut pour son père des sentiments trop tendres, et maintenant cache sa honte sous l'écorce qui la couvre ? Arbre odoriférant, les larmes qu'elle distille nous servent de parfums et conservent le nom de cette infortunée.
Un jour, dans les vallées ombreuses de l'Ida couvert de forêts, [1,290] paissait un taureau blanc, l'orgueil du troupeau. Son front était marqué d'une petite tache noire, d'une seule, entre les deux cornes; tout le reste de son corps avait la blancheur du lait. Les génisses de Gnosse et de Cydon se disputèrent à l'envi ses caresses. Pasiphaé se réjouissait d'être son amante; elle voyait d'un oeil jaloux les génisses qui lui semblaient les plus belles. C'est un fait avéré : la Crète aux cent villes, la Crète, toute menteuse qu'elle est, ne peut le nier. On dit que Pasiphaé, d'une main non accoutumée à de pareils soins, dépouillait les arbres de leurs tendres feuillages, les prés de leurs herbes nouvelles, [1,300] pour les offrir à son cher taureau. Attachée à ses pas, rien ne l'arrête : elle oublie son époux : un taureau l'emporte sur Minos ! Pourquoi, Pasiphaé, te parer de ces habits précieux ? Ton amant connaît-il le prix des richesses ? Pourquoi, le miroir à la main, suivre les troupeaux jusqu'au sommet des montagnes ? Insensée ! Pourquoi sans cesse rajuster ta coiffure ? Ah ! du moins, crois-en ton miroir : il te dira que tu n'es pas une génisse. Oh ! combien tu voudrais que la nature eût armé ton front de cornes ! Si Minos t'est cher encore, renonce à tout amour adultère; [1,310] ou, si tu veux tromper ton époux, que ce soit du moins avec un homme. Mais non, transfuge de sa couche royale, elle court de forêts en forêts, pareille à la Bacchante pleine du dieu qui l'agite. Que de fois, jetant sur une génisse des regards courroucés, elle s'écria : "Qu'a-t-elle donc pour lui plaire ? Voyez comme à ses côtés elle bondit sur l'herbe tendre ! l'insensée ! elle croit sans doute en paraître plus aimable." Elle dit; et, par son ordre, arrachée du nombreux troupeau, l'innocente génisse allait courber sa tête sous le joug, ou, dans un faux sacrifice, tomber aux pieds des autels; [1,320] puis la cruelle touchait avec joie les entrailles de sa rivale. Que de fois, immolant de semblables victimes, elle apaisa le prétendu courroux des dieux, et tenant en main de pareils trophées : "Allez maintenant, dit-elle, allez plaire à mon amant !" Tantôt, elle voudrait être Europe; tantôt, elle envie le sort d'Io : l'une, parce qu'elle fut génisse, l'autre, parce qu'un taureau la porta sur son dos. Cependant, abusé par le simulacre d'une vache d'érable, le roi du troupeau couvrit Pasiphaé; et le fruit qu'elle mit au jour trahit l'auteur de sa honte.
Si cette autre Crétoise eût su se défendre d'aimer Thyeste, (mais qu'il est difficile à une femme de ne plaire qu'à un seul homme !), Phébus, au milieu de sa course, [1,330] n'eût point fait rebrousser chemin à ses coursiers, et ramené son char du couchant à l'aurore.
La fille de Nisus, pour avoir dérobé à son père le cheveu fatal, tomba de la poupe d'un vaisseau, et fut transformée en oiseau.
Échappé sur terre à la colère de Mars, et sur mer à celle de Neptune, le fils d'Atrée périt sous le poignard de sa cruelle épouse.
Qui n'a donné des larmes aux amours de Créuse de Corinthe ? Qui n'a détesté les fureurs de Médée, de cette mère souillée du sang de ses enfants ?
Les yeux de Phénix, privés de la lumière, versèrent des larmes.
Et vous, coursiers d'Hippolyte, dans votre épouvante, vous mîtes en pièces le corps de votre maître !
Phinée, pourquoi crever les yeux de tes fils innocents ? [1,340] Le même châtiment va retomber sur ta tête.
Tels sont, chez les femmes, les excès d'un amour effréné; plus ardentes que les nôtres, leurs passions sont aussi plus furieuses. Courage donc ! présente-toi au combat avec la certitude de vaincre; et, sur mille femmes, une à peine pourra te résister. Qu'une belle accorde ou refuse une faveur, elle aime qu'on la lui demande. Fusses-tu repoussé, un tel refus est pour toi sans danger. Mais pourquoi un refus ? on ne résiste pas aux attraits d'un plaisir nouveau : le bien d'autrui nous sourit toujours plus que le nôtre : la moisson nous semble toujours plus riche dans le champ du voisin, [1,350] et son troupeau plus fécond.
Voilà vs me direz si ca a marché ou pas
Le poste de phoenix m'a amené à reparcourir l'art d'aimer d'Ovide, une poète latin antique...
Ds son livre, il donne des conseils aux hommes sur ce qu'il appelle "l'art d'aimer", je trouve que bcp de choses restent en fait encore d'actualité
dc voilà un petit extrait réservé aux garcons qui veulent plaire ms ne savent pas tjs cmt s'y prendre:
Moyens de plaire [1,263-768]
Jusqu'ici ma muse, portée sur un char aux roues inégales, t'a indiqué les lieux ou tu dois tendre tes filets et choisir une maîtresse. Maintenant, je vais t'apprendre par quel art tu captiveras celle qui t'a charmé; c'est ici le point la plus important de mes leçons. Amants de tous pays, prêtez à ma voix une oreille attentive; et que mes promesses trouvent un auditoire favorable.
Confiance en toi [1,269-350]
Sois d'abord bien persuadé [1,270] qu'il n'est point de femmes qu'on ne puisse vaincre, et tu seras vainqueur : tends seulement tes filets. Le printemps cessera d'entendre le chant des oiseaux, l'été celui de la cigale; le lièvre chassera devant lui le chien du Ménale, avant qu'une femme résiste aux tendres sollicitations d'un jeune amant. Celle que tu croiras peut-être ne pas vouloir se rendre le voudra secrètement. L'amour furtif n'a pas moins d'attraits pour les femmes que pour nous. L'homme sait mal déguiser, et la femme dissimule mieux ses désirs. Si les hommes s'entendaient pour ne plus faire les premières avances, bientôt nous verrions à nos pieds les femmes vaincues et suppliantes. Dans les molles prairies, la génisse mugit d'amour pour le taureau; [1,280] la cavale hennit à l'approche de l'étalon. Chez nous, l'amour a plus de retenue, et la passion est moins furieuse. Le feu qui nous brûle ne s'écarte jamais des lois de la nature.
Citerai-je Byblis, qui brûla pour son frère d'une flamme incestueuse, et, suspendue à un gibet volontaire, se punit bravement de son crime ?
Myrrha, qui conçut pour son père des sentiments trop tendres, et maintenant cache sa honte sous l'écorce qui la couvre ? Arbre odoriférant, les larmes qu'elle distille nous servent de parfums et conservent le nom de cette infortunée.
Un jour, dans les vallées ombreuses de l'Ida couvert de forêts, [1,290] paissait un taureau blanc, l'orgueil du troupeau. Son front était marqué d'une petite tache noire, d'une seule, entre les deux cornes; tout le reste de son corps avait la blancheur du lait. Les génisses de Gnosse et de Cydon se disputèrent à l'envi ses caresses. Pasiphaé se réjouissait d'être son amante; elle voyait d'un oeil jaloux les génisses qui lui semblaient les plus belles. C'est un fait avéré : la Crète aux cent villes, la Crète, toute menteuse qu'elle est, ne peut le nier. On dit que Pasiphaé, d'une main non accoutumée à de pareils soins, dépouillait les arbres de leurs tendres feuillages, les prés de leurs herbes nouvelles, [1,300] pour les offrir à son cher taureau. Attachée à ses pas, rien ne l'arrête : elle oublie son époux : un taureau l'emporte sur Minos ! Pourquoi, Pasiphaé, te parer de ces habits précieux ? Ton amant connaît-il le prix des richesses ? Pourquoi, le miroir à la main, suivre les troupeaux jusqu'au sommet des montagnes ? Insensée ! Pourquoi sans cesse rajuster ta coiffure ? Ah ! du moins, crois-en ton miroir : il te dira que tu n'es pas une génisse. Oh ! combien tu voudrais que la nature eût armé ton front de cornes ! Si Minos t'est cher encore, renonce à tout amour adultère; [1,310] ou, si tu veux tromper ton époux, que ce soit du moins avec un homme. Mais non, transfuge de sa couche royale, elle court de forêts en forêts, pareille à la Bacchante pleine du dieu qui l'agite. Que de fois, jetant sur une génisse des regards courroucés, elle s'écria : "Qu'a-t-elle donc pour lui plaire ? Voyez comme à ses côtés elle bondit sur l'herbe tendre ! l'insensée ! elle croit sans doute en paraître plus aimable." Elle dit; et, par son ordre, arrachée du nombreux troupeau, l'innocente génisse allait courber sa tête sous le joug, ou, dans un faux sacrifice, tomber aux pieds des autels; [1,320] puis la cruelle touchait avec joie les entrailles de sa rivale. Que de fois, immolant de semblables victimes, elle apaisa le prétendu courroux des dieux, et tenant en main de pareils trophées : "Allez maintenant, dit-elle, allez plaire à mon amant !" Tantôt, elle voudrait être Europe; tantôt, elle envie le sort d'Io : l'une, parce qu'elle fut génisse, l'autre, parce qu'un taureau la porta sur son dos. Cependant, abusé par le simulacre d'une vache d'érable, le roi du troupeau couvrit Pasiphaé; et le fruit qu'elle mit au jour trahit l'auteur de sa honte.
Si cette autre Crétoise eût su se défendre d'aimer Thyeste, (mais qu'il est difficile à une femme de ne plaire qu'à un seul homme !), Phébus, au milieu de sa course, [1,330] n'eût point fait rebrousser chemin à ses coursiers, et ramené son char du couchant à l'aurore.
La fille de Nisus, pour avoir dérobé à son père le cheveu fatal, tomba de la poupe d'un vaisseau, et fut transformée en oiseau.
Échappé sur terre à la colère de Mars, et sur mer à celle de Neptune, le fils d'Atrée périt sous le poignard de sa cruelle épouse.
Qui n'a donné des larmes aux amours de Créuse de Corinthe ? Qui n'a détesté les fureurs de Médée, de cette mère souillée du sang de ses enfants ?
Les yeux de Phénix, privés de la lumière, versèrent des larmes.
Et vous, coursiers d'Hippolyte, dans votre épouvante, vous mîtes en pièces le corps de votre maître !
Phinée, pourquoi crever les yeux de tes fils innocents ? [1,340] Le même châtiment va retomber sur ta tête.
Tels sont, chez les femmes, les excès d'un amour effréné; plus ardentes que les nôtres, leurs passions sont aussi plus furieuses. Courage donc ! présente-toi au combat avec la certitude de vaincre; et, sur mille femmes, une à peine pourra te résister. Qu'une belle accorde ou refuse une faveur, elle aime qu'on la lui demande. Fusses-tu repoussé, un tel refus est pour toi sans danger. Mais pourquoi un refus ? on ne résiste pas aux attraits d'un plaisir nouveau : le bien d'autrui nous sourit toujours plus que le nôtre : la moisson nous semble toujours plus riche dans le champ du voisin, [1,350] et son troupeau plus fécond.
Voilà vs me direz si ca a marché ou pas