didadoune
VIB
Une vingtaine de morts et des dizaines de blessés dans des attaques menées contre la communauté mozabite
jeudi 9 juillet 2015
Un véritable ethnocide frappe actuellement le peuple mozabite dans une indifférence quasi-totale de l’opinion internationale, de la communauté européenne et des organismes des droits de l’Homme. Selon des sources locales, il y aurait au moins une vingtaine de morts et plus de 200 blessés, notamment dans l’une des sept cités du Mzab, Guerrara en l’occurrence, située à une centaine de kilomètres de Tagherdayt (Gherdaïa). Les assaillants ont fait usage d’armes à feu.
Si la presse algérienne évoque la situation qui sévit chez les Mzabs au Mzab, elle entretient une confusion totale quant à la nature des violences en les qualifiant de "violences inter-communautaires", se gardant, bien entendu, de pointer la responsabilité et le rôle de l’Etat algérien. Ce sont les mêmes informations qui sont reprises par les médias internationaux, notamment français, qui traitent de cette question. Sans oublier que si le régime algérien, ou du moins l’un de ses clans, entreprend une quelconque manipulation dont le Mzab serait le théâtre choisi, la presse jouera naturellement le rôle qui lui est assigné. Et la terminologie choisie pour en rendre compte, à savoir "affrontements intercommunautaires" permet de faire diversion.
Cette dernière vague de violences criminelles qui visent les Mozabites a commencé en novembre 2013. Les quartiers mozabites de plusieurs villes du Pays Mzab sont attaqués par des bandes de voyous qui viennent des quartiers chaambas : saccages et incendies de locaux commerciaux et des habitations, agressions, destructions de monuments historiques, etc. Les forces de polices et de gendarmerie algériennes restent indifférentes et laissent faire lorsqu’elles ne viennent pas en appui à ces bandes de voyous. Cette complicité des autorités algériennes n’est plus à démontrer : plusieurs vidéos et photos montrent des policiers aux côtés des assaillants et souvent les protégeant au moment même où ils attaquent les quartiers mozabites. Plusieurs témoignages font état de victimes qui se font arrêter par la police ou la gendarmerie alors que les assaillants n’ont jamais été inquiétés.
L’attitude de l’Etat algérien ne laisse aucun doute quant à ses intentions qui visent à éradiquer l’Amazighité véhiculée par les populations mozabites dont l’ibadisme constitue un autre problème pour l’Etat algérien et ses milices chaambas. En effet, l’ibadisme est une pratique qui semble favoriser l’attachement de certains Amazighs à leur identité, et cela ne pourrait être toléré par les partisans du projet d’éradication de l’Amazighité par l’arabisation et l’islamisation selon l’idéologie de l’Etat.
S’il n’y a aucun doute sur les intentions du régime algérien qui inscrit ces attaques en règle contre les Mozabites dans son projet d’élimination de l’Amazighité, il n’est pas exclu que ces deniers événements soient le résultat des luttes de clans au sein de la voyoucratie d’Alger qui a choisi le Mzab comme terrain pour faire diversion quant à une éventuelle lutte de clans qui précéderait une transition au sein du système.
Le drame qui touche les Mozabites aujourd’hui avec un degré de violence qui a tout d’un prélude à un ethnocide, ne peut laisser personne indifférent. Imazighen d’autres régions de Tamazgha doivent se mobiliser pour dénoncer cette violence commanditée par l’Etat algérien qui s’abat sur les Mozabites. Une solidarité active doit s’organiser et se mettre en place : on ne peut pas assister indifférents à ce massacre planifié d’une communauté pacifique, attaquée uniquement parce qu’elle est une composante du monde amazigh.
A Paris, un rassemblement de solidarité, à l’appel du Collectif des Amazighs de France (CAF), aura lieu le samedi 11 juillet 2015 à 15h à la place de la Bourse. Nous vous invitons à vos y rendre nombreux.
La Rédaction.
http://www.tamazgha.fr/Mozabites-en-danger-de-mort-la.html
jeudi 9 juillet 2015
Un véritable ethnocide frappe actuellement le peuple mozabite dans une indifférence quasi-totale de l’opinion internationale, de la communauté européenne et des organismes des droits de l’Homme. Selon des sources locales, il y aurait au moins une vingtaine de morts et plus de 200 blessés, notamment dans l’une des sept cités du Mzab, Guerrara en l’occurrence, située à une centaine de kilomètres de Tagherdayt (Gherdaïa). Les assaillants ont fait usage d’armes à feu.
Si la presse algérienne évoque la situation qui sévit chez les Mzabs au Mzab, elle entretient une confusion totale quant à la nature des violences en les qualifiant de "violences inter-communautaires", se gardant, bien entendu, de pointer la responsabilité et le rôle de l’Etat algérien. Ce sont les mêmes informations qui sont reprises par les médias internationaux, notamment français, qui traitent de cette question. Sans oublier que si le régime algérien, ou du moins l’un de ses clans, entreprend une quelconque manipulation dont le Mzab serait le théâtre choisi, la presse jouera naturellement le rôle qui lui est assigné. Et la terminologie choisie pour en rendre compte, à savoir "affrontements intercommunautaires" permet de faire diversion.
Cette dernière vague de violences criminelles qui visent les Mozabites a commencé en novembre 2013. Les quartiers mozabites de plusieurs villes du Pays Mzab sont attaqués par des bandes de voyous qui viennent des quartiers chaambas : saccages et incendies de locaux commerciaux et des habitations, agressions, destructions de monuments historiques, etc. Les forces de polices et de gendarmerie algériennes restent indifférentes et laissent faire lorsqu’elles ne viennent pas en appui à ces bandes de voyous. Cette complicité des autorités algériennes n’est plus à démontrer : plusieurs vidéos et photos montrent des policiers aux côtés des assaillants et souvent les protégeant au moment même où ils attaquent les quartiers mozabites. Plusieurs témoignages font état de victimes qui se font arrêter par la police ou la gendarmerie alors que les assaillants n’ont jamais été inquiétés.
L’attitude de l’Etat algérien ne laisse aucun doute quant à ses intentions qui visent à éradiquer l’Amazighité véhiculée par les populations mozabites dont l’ibadisme constitue un autre problème pour l’Etat algérien et ses milices chaambas. En effet, l’ibadisme est une pratique qui semble favoriser l’attachement de certains Amazighs à leur identité, et cela ne pourrait être toléré par les partisans du projet d’éradication de l’Amazighité par l’arabisation et l’islamisation selon l’idéologie de l’Etat.
S’il n’y a aucun doute sur les intentions du régime algérien qui inscrit ces attaques en règle contre les Mozabites dans son projet d’élimination de l’Amazighité, il n’est pas exclu que ces deniers événements soient le résultat des luttes de clans au sein de la voyoucratie d’Alger qui a choisi le Mzab comme terrain pour faire diversion quant à une éventuelle lutte de clans qui précéderait une transition au sein du système.
Le drame qui touche les Mozabites aujourd’hui avec un degré de violence qui a tout d’un prélude à un ethnocide, ne peut laisser personne indifférent. Imazighen d’autres régions de Tamazgha doivent se mobiliser pour dénoncer cette violence commanditée par l’Etat algérien qui s’abat sur les Mozabites. Une solidarité active doit s’organiser et se mettre en place : on ne peut pas assister indifférents à ce massacre planifié d’une communauté pacifique, attaquée uniquement parce qu’elle est une composante du monde amazigh.
A Paris, un rassemblement de solidarité, à l’appel du Collectif des Amazighs de France (CAF), aura lieu le samedi 11 juillet 2015 à 15h à la place de la Bourse. Nous vous invitons à vos y rendre nombreux.
La Rédaction.
http://www.tamazgha.fr/Mozabites-en-danger-de-mort-la.html