Sanzo
VIB
Source : yabiladi :
Des « tensions minimes » retardent encore la formation du gouvernement Benkirane mais le tonitruant Mustapha Ramid sera bel et bien le prochain garde des sceaux, fait-on savoir au sein du PJD. Quant aux relations avec le Palais, létat major du parti de la lampe appelle au respect de la constitution.
Mustapha Ramid (gauche), avocat, s'est illustré par son soutien aux prisonniers salafistes et au Mouvement du 20 février. L'homme est aussi connu pour sa liberté de ton.
« Mustapha Ramid sera le ministre de la Justice », répète encore une fois le président du Conseil national du PJD, Saâd Eddine El Othmani, joint par Yabiladi.com. Une affirmation qui fait suite à des informations faisant état de réserves émises par le Palais quant à la nomination de Ramid au poste de garde des sceaux. « Tous les noms proposés par le PJD sont retenus » ajoute El Othmani, qui indique néanmoins qu « au finish, on [PJD, ndlr] aura 10 portefeuilles » au lieu de 11.
Lex SG du parti de la lampe confirme par ailleurs que « certains partis vont changer quelques noms ». En effet, il était fait état du rejet par le Palais, pour « incompétence » de certains noms proposés par les trois autres formations de la majorité gouvernementale, à savoir lIstiqlal, le MP et le PPS (lol). « Les difficultés proviennent aussi bien du Palais quau niveau de la coalition gouvernementale » avoue El Othmani, qui ajoute que de nouvelles propositions seront faites ce vendredi. Il prévoit la nomination du gouvernement pour le lundi prochain.
Vers un clash avec le Palais ?
Ce jeudi 29 décembre, létat major du PJD sest réuni pour faire le point de la situation. Certains cadres du parti ont fait savoir, à lissue de ce conclave, que le parti appelle à lapplication stricte de la constitution, qui répartit clairement les rôles entre le Palais et le gouvernement. La formation de Benkirane aurait étudié toutes les options possibles, même un probable retour dans lopposition. Seulement El Othmani, très diplomate et attendu pour diriger la diplomatie marocaine, tempère, comme à son habitude : « nous navons pas pris de décision, car il ny a pas encore nécessité. Il nest pas question que le PJD aille dans lopposition malgré les tensions minimes qui existent ».
Ces « tensions minimes » ne sont-t-elles pas les signes avant-coureurs dun futur clash avec le Palais ? « Cela narrivera jamais, insiste le psychiatre El Othmani. Ni le Palais, ni le PJD ne veulent faire échouer cette expérience ». Il suffit, estime-t-il, de « respecter les dispositions de la constitution » du moment que « Sa majesté a une grande volonté dinstaurer les réformes ».
En tout cas, le fardeau est plus que lourd pour le PJD : En plus de satisfaire les attentes sociales et subir les attaques de lopposition, Benkirane et ses lieutenants sont appelés à tenir en respect leurs alliés de la majorité, mais aussi supporter la cohabitation (qui ne sannonce pas du tout facile) avec le Palais royal. Mission impossible ? Wait and see.
Des « tensions minimes » retardent encore la formation du gouvernement Benkirane mais le tonitruant Mustapha Ramid sera bel et bien le prochain garde des sceaux, fait-on savoir au sein du PJD. Quant aux relations avec le Palais, létat major du parti de la lampe appelle au respect de la constitution.
Mustapha Ramid (gauche), avocat, s'est illustré par son soutien aux prisonniers salafistes et au Mouvement du 20 février. L'homme est aussi connu pour sa liberté de ton.
« Mustapha Ramid sera le ministre de la Justice », répète encore une fois le président du Conseil national du PJD, Saâd Eddine El Othmani, joint par Yabiladi.com. Une affirmation qui fait suite à des informations faisant état de réserves émises par le Palais quant à la nomination de Ramid au poste de garde des sceaux. « Tous les noms proposés par le PJD sont retenus » ajoute El Othmani, qui indique néanmoins qu « au finish, on [PJD, ndlr] aura 10 portefeuilles » au lieu de 11.
Lex SG du parti de la lampe confirme par ailleurs que « certains partis vont changer quelques noms ». En effet, il était fait état du rejet par le Palais, pour « incompétence » de certains noms proposés par les trois autres formations de la majorité gouvernementale, à savoir lIstiqlal, le MP et le PPS (lol). « Les difficultés proviennent aussi bien du Palais quau niveau de la coalition gouvernementale » avoue El Othmani, qui ajoute que de nouvelles propositions seront faites ce vendredi. Il prévoit la nomination du gouvernement pour le lundi prochain.
Vers un clash avec le Palais ?
Ce jeudi 29 décembre, létat major du PJD sest réuni pour faire le point de la situation. Certains cadres du parti ont fait savoir, à lissue de ce conclave, que le parti appelle à lapplication stricte de la constitution, qui répartit clairement les rôles entre le Palais et le gouvernement. La formation de Benkirane aurait étudié toutes les options possibles, même un probable retour dans lopposition. Seulement El Othmani, très diplomate et attendu pour diriger la diplomatie marocaine, tempère, comme à son habitude : « nous navons pas pris de décision, car il ny a pas encore nécessité. Il nest pas question que le PJD aille dans lopposition malgré les tensions minimes qui existent ».
Ces « tensions minimes » ne sont-t-elles pas les signes avant-coureurs dun futur clash avec le Palais ? « Cela narrivera jamais, insiste le psychiatre El Othmani. Ni le Palais, ni le PJD ne veulent faire échouer cette expérience ». Il suffit, estime-t-il, de « respecter les dispositions de la constitution » du moment que « Sa majesté a une grande volonté dinstaurer les réformes ».
En tout cas, le fardeau est plus que lourd pour le PJD : En plus de satisfaire les attentes sociales et subir les attaques de lopposition, Benkirane et ses lieutenants sont appelés à tenir en respect leurs alliés de la majorité, mais aussi supporter la cohabitation (qui ne sannonce pas du tout facile) avec le Palais royal. Mission impossible ? Wait and see.