NASR EDDINE HODJA

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Un concours de circonstance fait que je me suis remémoré Nasr Eddine, (Nasreddine ou Nasrudine) personnage mythique de la culture musulmane (oui, oui, ça existe...).
Il est né en Turquie en 1208.

Voilà un homme facétieux, irrévérencieux, malin, naïf, philosophe...bref, lhamdullah, il ne lui manquait que la méchanceté pour incarner parfaitement l'être humain.
C'est un héros national turc dont on dit qu'il s'est opposé à Rumi.
A Aksehir, en Turquie, se trouve un mausolée réputé être celui de Nasreddine Hodja, bouffon universel du monde musulman. Depuis plusieurs siècles déjà s’est organisée autour de sa figure la résistance à la bêtise sous toutes ses formes.
La légende raconte qu’à l’emplacement du monument actuel, de facture banale, s’en trouvait un autre qui aurait brûlé et dont les plans auraient été conçus par Nasreddine lui-même :
« Une unique coupole soutenue par quatre colonnes, il avait trois de ses côtés ouverts à tous les vents. Seule la façade était murée et percée d’une porte close par un énorme cadenas » :)

Quelques extraits de ces facéties :


- les dattes

Un soir, en rentrant chez lui, Nasreddine acheta des dattes. Il en mangea tout le long du chemin en rentrant chez lui et les trouva délicieuses.
Arrivé chez lui, il alluma une lampe ouvrit une datte et y vit un vers. Il la jeta et en prit une autre....qui contenait aussi un vers. Il la jeta.
Il en pris une troisième et une quatrième...qui contenaient elles aussi un vers. Il les jeta.
Alors, Nasreddine éteignit la lampe et recommença à manger des dattes dans le noir et les trouva délicieuses.

- Plus utile
Nasrudine entra dans la maison de thé, déclamant: "La lune est plus utile que le soleil.".
  • Et pourquoi donc, Nasrudine ?
  • Parce que c'est surtout quand il fait nuit que nous avons besoin de lumière.
- Les miettes de pain
"Nasrudine était occupé à jeter des miettes de pain tout autour de lui.
  • Mais qu'est-ce que tu fais ? lui demanda quelqu'un.
  • C'est pour empêcher les tigres d'approcher.
  • Mais il n'y a pas de tigres par ici !
  • Exact !... Efficace, n'est-ce pas ?"
-Obscurité totale
Au cours d'un voyage, Nasrudin se trouve partager sa chambre d'auberge avec un inconnu. La nuit est sans lune, et il fait dans la pièce aussi noir que dans un four.
  • Hé, l'ami !, dit l'homme au moment de s'endormir, j'aimerais bien qu'on allume une bougie.
  • Ô croyant ! Comment veux-tu que je sache s'il y en a une ici puisqu'on n'y voit rien.
  • Il y en a une. Je l'ai vu tout à l'heure quand l'aubergiste nous a conduits. Elle est à ta droite.
  • Mais comment veux-tu que je reconnaisse ma droite de ma gauche dans une telle obscurité.

-Une recette de cuisine
Au salon de thé où Nasrudin se trouve en compagnie de quelques amis, la conversation porte sur les recettes et les expériences culinaires de chacun. On se flatte d'originalité et de réussite exceptionnelle. Seul le Hodja ne dit mot.
  • Et toi, Nasrudin, lui demande t'on, tu n'as donc jamais inventé une recette ?
  • Une fois, répondit-il. j'ai mélangé longuement du pain avec de la neige.
  • Du pain avec de la neige ? C'est stupide !
  • Oui, et en plus ce n'est pas bon.

-
Qui croire ?
Un voisin passe voir Nasrudin.
« Mulla, veux-tu me prêter ton âne ?
— Désolé, je l'ai déjà prêté. »
À ces mots, l'âne, qui se trouve dans l'écurie, se met à braire.
« Hé ! Mulla, ton âne est là, je l'entends !
— Un homme qui attache plus d'importance à ce que dit un âne qu'à ce que je dis, moi, ne mérite pas qu'on lui prête quoi que ce soit », fait Nasrudin, très digne, en lui fermant la porte au nez.


- Il fait plus clair ici
Quelqu'un vit Nasrudin chercher quelque chose sur le sol.
  • Qu'as-tu perdu, Nasrudin?
  • Ma clé !, répondit Nasrudin.
Ils se mirent alors tous les deux à genoux pour essayer de la trouver.
  • Mais, au fait, où l'as-tu laissé tomber?
  • Dans ma maison.
  • Alors pourquoi la cherches-tu ici?
  • Il y a plus de lumière ici que dans ma maison.
 
- Ce qu'il en coûte d'apprendre
Il y a profit à apprendre quelque chose de nouveau », se dit Nasrudin.
Il va trouver un maître de musique :
« Je veux apprendre à jouer du luth. Combien cela me coûtera-t-il ?
— Pour le premier mois, trois pièces d'argent. Ensuite, une pièce d'argent par mois.
— Parfait ! Je commencerai le deuxième mois. »


- Chez le barbier
Nasrudin entre chez le barbier. Celui-ci le rase d'une main maladroite avec un rasoir émoussé ; chaque fois qu'il le fait saigner, il met un coton sur la coupure pour arrêter le saignement. Au bout de quelques minutes, la moitié du visage de Nasrudin est couverte d'ouate.
Le barbier s'apprête à raser l'autre joue, quand son client se voit soudain dans la glace et se lève d'un bond :
« Merci, frère, ça suffit pour aujourd'hui ! J'ai décidé de faire pousser du coton d'un côté, et de l'orge de l'autre ! »


- Seulement une question de temps
Nasruddin acheta un âne. Chaque jour, il devait, lui dit-on, donner à l’animal une certaine quantité de nourriture. C’était bien trop à ses yeux… Il décida donc de tenter une expérience: il allait habituer son âne à manger moins. De jour en jour, il réduisait donc sa ration en conséquence. Un beau jour, cependant, alors qu’il en était réduit à ne presque plus rien manger du tout, l’âne se coucha sur le sol et mourut.
– Ah! Quel dommage! s’écria Nasruddin. Si j’avais eu seulement un peu plus de temps devant moi, je suis sûr que j’aurais pu réussir à l’habituer à vivre sans manger…


- Après tout, c’est peut-être vrai!

Nasruddin, perdu dans ses réflexions, descendait la rue du village lorsque des garnements se mirent à lui jeter des pierres. L’attaque l’avait pris au dépourvu et il n’était pas homme à pouvoir leur en imposer. Il décida de ruser:
– Arrêtez et je vous dirai un secret!
– D’accord, dis-nous ton secret, mais pas de philosophie!
– L’Emir offre un festin à tous ceux qui se présenteront au palais ce matin.
Les gamins s’éloignèrent en courant en direction de la demeure de l’Emir, tandis que Nasruddin s’animait peu à peu à l’idée des mets raffinés et des plaisirs de la fête. Levant les yeux, il vit les enfants disparaître dans le lointain. Brusquement, il releva ses robes et se mit à courir sur leurs traces.
– Je ferais mieux d’aller y voir, dit-il haletant. Après tout, c’est peut-être vrai…
 
- Prendre le deuil au cas où…
Nasruddin déambulait, drapé dans une robe de deuil bleu sombre.
– Pourquoi es-tu vêtu ainsi, Mulla? lui demande un passant. Quelqu’un est-il mort?
– C’est à peu près sûr, répondit Nasruddin. Et puis tu sais, ça aurait pu arriver sans que j’en sois informé.


- Quel est le plus bel exploit?
Nasruddin était alors maître d’école.
– Qui a accompli le plus bel exploit? lui demanda un jour un de ses jeunes élèves: celui qui a conquis un empire, celui qui aurait pu et qui ne l’a pas fait ou bien celui qui a empêché un autre de le faire?
– Je n’en sais rien, répondit le Mulla. Mais ce que je sais, c’est qu’il existe un exploit encore plus difficile que ceux là.
– Ah oui? Et lequel?
– Celui d’essayer de vous apprendre à regarder les choses telles qu’elles sont et non pas telles que vous supposez qu’elles existent…


- Avis à la population
Nasruddin se mit à haranguer les gens sur la place du marché: «Hé, vous autres, Voulez-vous la connaissance sans peine, le vrai sans le faux, la réalisation sans effort, le progrès sans sacrifice?» En un clin d’œil une foule immense s’était assemblée autour de lui. Et tous de crier: «Oui! Oui!»
– Parfait, dit le Mulla. Je voulais seulement me faire une idée. Si jamais je découvre comment faire une chose pareille, vous pouvez compter sur moi pour ne rien vous en cacher.
 
Je comprends pas pourquoi ils vont chercher ailleurs alors qu'il ya tout dans les hadiths, ...
Je connaissais les histoires de hodja... Mais je savais pas du tout que c'était un guide pour le soufisme, ...
J'aurai pris ça pour une blague...
 
Je comprends pas pourquoi ils vont chercher ailleurs alors qu'il ya tout dans les hadiths, ...
Je connaissais les histoires de hodja... Mais je savais pas du tout que c'était un guide pour le soufisme, ...
J'aurai pris ça pour une blague...

Si tu veux ouvrir un sujet sur la science du hadith, bismillah, ....il y a le forum "islam".
Ici, c'est Jrad.

l'ami @tonystark, qui ne prend pas ceci pour une blague, lui ;) , dit ceci :

« Jah (le nom maghrebin de Nasserdin) est d'une immense sagesse dans ces écrits.......le 1er , 2éme, 3éme, 4éme, 5éme degré de la compréhension du monde, c'était de la psychologie et de la sociologie avant l 'heure. »

Commence déjà par le premier degré,....apparemment y'a du boulot :)
 
Si tu veux ouvrir un sujet sur la science du hadith, bismillah, ....il y a le forum "islam".
Ici, c'est Jrad.

l'ami @tonystark, qui ne prend pas ceci pour une blague, lui ;) , dit ceci :

« Jah (le nom maghrebin de Nasserdin) est d'une immense sagesse dans ces écrits.......le 1er , 2éme, 3éme, 4éme, 5éme degré de la compréhension du monde, c'était de la psychologie et de la sociologie avant l 'heure. »

Commence déjà par le premier degré,....apparemment y'a du boulot :)
J'ai pas vu.... Purée ça m'a fait peur ton truc 😹
 
Si tu ne crois pas, compte!

Trois grands savants parcourant le monde pour approfondir toutes les sciences arrivèrent à Akchéhir. Ayant entendu parler des réparties spirituelles de Nasr Eddin, ils manifestèrent le désir de l'approcher.

On organisa un grand banquet en plein air où furent conviés les notables de la ville.

Après avoir bien bu, bien mangé, et discuté à bâtons rompus de divers sujets, un savant posa à Nasr Eddin cette question :

- Hodja, peux-tu nous dire où se trouve le centre de l'univers?

Le Hodja, indiquant de son bâton une place proche au pied droit de son âne, dit: - Le centre de l'univers se trouve là.
  • Pourquoi tourner en ridicule ma demande? fit le savant.
  • Pas le moins du monde; mesure toi-même, et prouve-moi que je me trompe.

On en resta là, et le second savant dit :
- Sais-tu combien il y a d'étoiles au firmament?

Sans hésiter, le Hodja répondit:
- Autant que de grains de sable au bord de la mer.


  • Ta réponse n'a aucune valeur, puisque tu n'as pas compté les grains de sable.
  • Et toi, as-tu compté les étoiles?

Ne trouvant pas de réponse à cela, le savant laissa la parole à son troisième confrère qui posa sa question.
  • Hodja, pourrais-tu me dire combien il y a de poils à ma barbe?
  • Trente de moins qu'il n'y a de poils à la queue de mon âne.
  • Quelle preuve en as-tu?
  • Elle est facile: compte les poils de ta barbe et je compterai ceux de mon âne.
  • Nous aimons mieux te croire sur parole, dirent les savants qui applaudirent à tant d'esprit
 
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