[COLOR=var(--headings-font-color)]Nass el Ghiwane[/COLOR]
Je ne crois pas qu'il y ait un sujet sur ce groupe exceptionnel.« Il y a chez Nass el Ghiwane la passion des racines, une passion qui va au-delà du temps. À l'écoute de la terre, ces quatre fils du peuple renouent avec la parole des ancêtres...»?Tahar Ben Jelloun.
Avant-gardiste et contestataire, Nass el Ghiwane, la formation initiée par cinq talentueux musiciens originaires de Hay Mohammadi à Casablanca dans les années 70, est devenue au fil des décennies, plus qu’une légende, un véritable patrimoine culturel et musical.
Leurs paroles, nimbées de poésie engagée, se marient bien avec le répertoire musical et poétique traditionnel marocain, qu’il soit gnaoua, malhoun, hadra, hassany ou aïta.
Profitant du chant et d’un jeu théâtral maîtrisé, avec des instruments simplement traditionnels, ils décrivent les déboires et la rudesse de la vie quotidienne de leurs concitoyens durant ces années 70 marquées sur le plan social par la pauvreté et l’autoritarisme politique.
Profitant du chant et d’un jeu théâtral maîtrisé, avec des instruments simplement traditionnels, ils décrivent les déboires et la rudesse de la vie quotidienne de leurs concitoyens durant ces années 70 marquées sur le plan social par la pauvreté et l’autoritarisme politique.

Peu à peu devenu voix des opprimés, Nass el Ghiwane inquiète le maghzen.
Omar Sayed, musicien et co-fondateur du groupe, raconte à ce sujet une anecdote dans son livre, ‘’Les Rolling Stones de l’Afrique’’: Hassan II, mélomane mais méfiant de l’idéologie, révolutionnaire pour le Maroc de cette époque’’ portée par les ghiwanis leur dira subtilement : « Chantez ce que vous voulez ; mais que personne ne mange l’ail de votre bouche ».
Menaces d’emprisonnement, coups de gueule, reformations, succès musicaux incontestés auront fait de la quarantaine d’années de carrière de Nass el Ghiwane un monument la culture musicale marocaine.
"Transe" (Al-Hal) d'Ahmed Maanouni, un film documentaire réalisé en 1981 raconte justement, sur un ton libre et joyeux, l'histoire de la formation musicale Nass El-Ghiwane. Ce film culte, retenu dans Cannes Classics à la 60ème édition du Festival de Cannes, offre au spectateur de véritables perles de nostalgie.Omar Sayed, musicien et co-fondateur du groupe, raconte à ce sujet une anecdote dans son livre, ‘’Les Rolling Stones de l’Afrique’’: Hassan II, mélomane mais méfiant de l’idéologie, révolutionnaire pour le Maroc de cette époque’’ portée par les ghiwanis leur dira subtilement : « Chantez ce que vous voulez ; mais que personne ne mange l’ail de votre bouche ».
Menaces d’emprisonnement, coups de gueule, reformations, succès musicaux incontestés auront fait de la quarantaine d’années de carrière de Nass el Ghiwane un monument la culture musicale marocaine.
Un recueil, ‘’Klam el Ghiwan’’ regroupant l'ensemble des textes de leurs chansons a été publié en Darija en 2003.
Les membres de Nass el Ghiwane ont été décorés en 2007 par le Roi Mohammed VI et fait chevalier des arts et des lettres, le 4 juin dernier à Fès, par Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture français.
Dans : Omar Sayed. ‘’Les Rolling Stones de l’Afrique’’.
En 2008, ils ont été nominés par les BBC radio 3 Awards for world music dans la catégorie Moyen Orient Afrique du Nord.
Nass el Ghiwane s'est produit sur scène le 5 novembre 2008 à Bruxelles lors d'un concert gratuit organisé par le Parlement européen en coopération avec la commune d'Ixelles.