Négociations sur le marché du travail

bilibutch

Je suis ce que je suis ..
VIB
Alors que doivent reprendre les négociations sur une réforme du "marché du travail", les organisations syndicales franciliennes CGT, FO et FSU appellent à "informer et mobiliser les salariés".
Par ailleurs, le même jour, d’autres rassemblements, initiatives de distribution de tracts sont prévues en région par la CGT.

Communiqué commun

Depuis plusieurs semaines, des négociations sont en cours, entre les organisations d’employeurs et les syndicats de salariés. A la demande du gouvernement, cette négociation devait avoir comme objectif : la sécurisation de l’emploi !

Or, cette négociation s’oriente vers une plus grande flexibilité telle que l’exige le MEDEF. Elle ne répond pas à la situation d’urgence sociale, de précarité galopante et d’explosion du chômage. Pour les organisations syndicales signataires, c’est inacceptable !

Tous les salariés doivent connaître les conséquences gravissimes qui pèseraient sur eux si les projets du MEDEF étaient validés. Les droits liés au CDI seraient contournés par l’instauration d’un nouveau type de contrat de travail, le contrat intermittent. La possibilité pour l’employeur de licencier serait ouverte sans avoir de justification à présenter ; réduction des recours en justice et des peines encourues par les employeurs serait acquise.

Le patronat va jusqu’à exercer un chantage en suggérant une hypothétique complémentaire santé pour tous les salariés contre des procédures de licenciement accélérées !

En clair, le MEDEF en veut toujours plus !

Cette volonté de transformation en profondeur du contrat de travail vise à généraliser la précarisation de l’emploi et, au-delà, s’en servir pour la remise en cause du statut des fonctionnaires et agents publics. Les enjeux de ces discussions concernent tous les salariés, quel que soit leur secteur d’activité. Au moment où, au nom de la crise, le gouvernement refuse, notamment, la revalorisation du SMIC, gèle l’emploi public et les salaires des fonctionnaires et octroie sans contrepartie 20 milliards au patronat, les organisations syndicales franciliennes signataires du présent communiqué appellent tous les salariés à développer à tous les niveaux les mobilisations pour construire une autre politique économique et sociale.

A l’occasion de la prochaine séance de négociation, la CGT Île-de-France, FO Île-de-France, la FSU-Ile-de-France organisent donc un rassemblement régional le :

Jeudi 10 janvier à 12h30 devant le siège du Medef National

55, avenue Bosquet – 75007 PARIS – Métro : école militaire
 

bilibutch

Je suis ce que je suis ..
VIB
je rappel quelque fondamentaux sur le droit de grève :

Qui peut faire grève ?
Tout salarié peut utiliser son droit de grève. Cependant, un salarié ne peut pas faire grève tout seul, sauf s'il accompagne une grève nationale.

Quelles conditions doivent être respectées ?
Pour être valable, la grève doit réunir 3 conditions :

un arrêt total du travail,

une concertation des salariés, donc une volonté commune,

des revendications professionnelles (amélioration des conditions de travail ou du salaire par exemple).

Si les 3 conditions ne sont pas réunies, il s'agit d'un mouvement illicite. Le salarié participant à un mouvement illicite ne sera donc pas "protégé" par le droit de grève. Il risque alors d'être sanctionné de faute lourde.

Faut-il respecter un préavis ?
Dans le secteur privé, les salariés qui veulent utiliser leur droit de grève n'ont pas à respecter de préavis. La seule obligation est de respecter les conditions qui rendent la grève licite.

La grève peut être de courte durée (1 heure ou moins) ou bien se poursuivre pendant une longue période.

Quels sont les obligations des grévistes ?
Les grévistes doivent respecter le travail des non-grévistes.

Le blocage de l'accès du site, les dégradations de locaux ou de matériels, ne relèvent pas d'une grève et sont illicites. Ils peuvent donc être sanctionnés pénalement, tout comme les actes de violence.

Les syndicats et les grévistes sont responsables des abus commis pendant une grève. L'employeur et les non-grévistes peuvent demander réparation devant les tribunaux.

Quelles sont les conséquences de la grève ?
La grève suspend le contrat de travail mais ne le rompt pas, sauf en cas de faute lourde.

L'employeur peut retenir sur la paie la part du salaire correspondant à la durée de la grève.

Il ne peut pas y avoir de mention sur le bulletin de paie de l'exercice du droit de grève.

Aucun salarié ne peut être sanctionné pour avoir fait grève.

L'employeur doit rémunérer les non-grévistes, sauf s'il peut prouver qu'il a été dans l'impossibilité de leur donner du travail.

En cas d'occupation des locaux, l'employeur peut se faire relever de son obligation de payer les salariés non-grévistes en demandant un jugement d'évacuation aux tribunaux.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Or, cette négociation s’oriente vers une plus grande flexibilité telle que l’exige le MEDEF. Elle ne répond pas à la situation d’urgence sociale, de précarité galopante et d’explosion du chômage. Pour les organisations syndicales signataires, c’est inacceptable !
Juste une commentaire vite fait, je repasse plus tard peut‑être pour donner un exemple : le problème n’est pas la flexibilité, le problème est que les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde. S’il y réfléchissait deux secondes, le citoyen moyen, au lieu de dire non à la flexibilité, il exigerait au contraire d’avoir le droit d’en faire usage lui aussi. Sauf s’il veut tendre le bâton avec lequel il va se faire battre…

Je sais bien que l’affirmation ci‑dessus parait surprenante, c’est pour quoi je repasserai plus tard pour donner un exemple.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
On a aussi, des salariés, qui ne sont pas patrons et n’en connaissent rien, et des patrons, qui ne sont pas des salariés et n’en connaissent rien.
 
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