Netanyahou tente-t-il de faire imploser la poudrière du Moyen-Orient?

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Suite au départ du parti séfarade Shas et du judaïsme de la Torah du gouvernement israélien, Netanyahou disposerait d’une minorité précaire au sein du gouvernement et il serait conscient qu’en cas d’élections, il pourrait être poursuivi et condamné à la prison. Par conséquent, cet été, il tentera de faire exploser la poudrière du Moyen-Orient.

Nettoyage ethnique dans la ferme de Gaza. La prétendue défaillance sécuritaire israélienne, qui aurait sous-estimé les informations égyptiennes dix jours plus tôt selon lesquelles le Hamas préparait une offensive majeure, serait un piège tendu par le Mossad pour déclarer l’état de guerre et raser Gaza, le Liban et l’Iran afin d’établir le Grand Israël.

Les offensives militaires israéliennes contre Gaza, la Cisjordanie et le Liban seraient protégées par la «spirale du silence» des principaux médias mondiaux contrôlés par le lobby juif transnational, une théorie formulée par la politologue allemande Elisabeth Noelle-Neumann dans son livre La spirale du silence: l’opinion publique: notre peau sociale (1977).

Cette théorie symbolise «la formule du chevauchement cognitif qui instaure la censure par l’accumulation délibérée et étouffante de messages à signature unique», produisant un processus en spirale ou une boucle de rétroaction positive et la manipulation consécutive de l’opinion publique mondiale par le lobby juif transnational (les Palestiniens et les Libanais sont des terroristes et Israël a le droit de se défendre). Par conséquent, nous assistons à un nettoyage ethnique dans la bande de Gaza, avec plus de 58.000 victimes civiles, 20.000 morts ensevelis sous les décombres et 90% des infrastructures civiles rasées sous couvert de lutte contre le terrorisme du Hamas.

Netanyahou doit-il faire exploser la poudrière du Moyen-Orient? Suite à la décision de la Cour pénale internationale de requérir des mandats d’arrêt contre Netanyahou et Galant pour «crimes contre l’humanité», Netanyahou est conscient qu’une fois la guerre asymétrique contre le Hamas terminée, il risque des poursuites pénales internationales. Joe Biden, dans une interview publiée par le New York Times, a admis que «Netanyahou prolonge la guerre pour des raisons politiques et pour se maintenir au pouvoir à la tête d’une coalition gouvernementale complexe».

Bénéficiant ainsi d’une minorité précaire au sein du gouvernement et conscient qu’en cas d’élections, il pourrait être poursuivi et condamné à la prison, Netanyahou tentera cet été de faire exploser la poudrière du Moyen-Orient. Dans ce contexte, le Mossad israélien préparerait une attaque sous faux pavillon dans le golfe Persique, similaire à celle du cuirassé Maine en 1898, et, après en avoir attribué la paternité aux Iraniens, tenterait d’obtenir du Congrès américain qu’il déclare l’état de guerre contre l’Iran afin de façonner la cartographie du Nouveau Moyen-Orient.

Nous nous trouvons, donc, à un moment crucial pour définir l’avenir immédiat du Proche et Moyen-Orient (PROME), car après l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, la pression du lobby pro-israélien américain (AIPAC) s’est accrue pour déstabiliser l’Iran par des méthodes expéditives. Ainsi, l’attaque israélienne contre l’Iran et la guerre régionale qui s’ensuivra au Moyen-Orient seront utilisées par les États-Unis, le Royaume-Uni et Israël pour redessiner la carte du puzzle disjoint formé par ces pays et ainsi obtenir des frontières stratégiquement avantageuses pour Israël, conformément au plan orchestré il y a 60 ans conjointement par les gouvernements du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Israël, avec le soutien des principaux alliés occidentaux.

Cette guerre constituera un nouvel épisode local qui s’inscrira dans le retour à l’endémisme récurrent de la guerre froide américano-russe et impliquera les deux superpuissances, les puissances régionales (Israël, Égypte, Arabie saoudite et Iran) étant des collaborateurs nécessaires. Elle englobera la zone géographique qui s’étend de la Méditerranée (Libye, Syrie et Liban) au Yémen et à la Somalie, avec l’Irak comme épicentre (rappelant la guerre du Vietnam menée par Lyndon B. Johnson (1963-1969).

source : Observateur Continental
 
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