PARIS (AP) Le président Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi "un plan particulièrement pervers d'épuration au Moyen-Orient, d'épuration religieuse", après les attentats meurtriers qui ont visé ces derniers temps les chrétiens en Irak et en Egypte.
Le chef de l'Etat adressait ses voeux aux autorités religieuses en ce jour où les Eglises orthodoxes, notamment copte, célèbrent Noël. Il a rendu particulièrement hommage aux victimes de l'attentat perpétré la nuit du Nouvel An sur le parvis d'une église copte à Alexandrie, dans le nord de l'Egypte.
"La tuerie d'Alexandrie n'est malheureusement pas un acte isolé", s'est inquiété Nicolas Sarkozy, lors de la cérémonie à l'Elysée. Outre cet attentat qui a fait 21 morts la nuit de la Saint-Sylvestre, il a évoqué l'attaque du 31 octobre contre une basilique de Bagdad où 68 personnes, dont deux prêtres, ont été tuées, le dimanche de la Toussaint.
"Il semble donc que chaque fois le calendrier liturgique ait été soigneusement consulté par les terroristes. Il ne leur suffit pas de tuer des fidèles, il convient également que ces fidèles soient assassinés de façon barbare les jours de fête", a remarqué le président de la République.
Les morts d'Alexandrie et de Bagdad "sont collectivement nos martyrs. Ils sont les martyrs de la liberté de conscience", a poursuivi Nicolas Sarkozy. "La France n'acceptera jamais que l'on puisse impunément prendre des innocents en prière pour cible d'un terrorisme délirant".
Employant ensuite sciemment "un mot fort", le chef de l'Etat a fustigé "ce qui ressemble de plus en plus (...) à un plan particulièrement pervers d'épuration au Moyen-Orient, d'épuration religieuse". "En Irak comme en Egypte, les chrétiens d'Orient sont chez eux", a-t-il réaffirmé.
"Les droits qui sont garantis chez nous à toutes les religions doivent être réciproquement garantis dans les autres pays", a-t-il plaidé, en rappelant que la liberté de religion était garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) de 1966 - texte dont l'Irak et l'Egypte sont signataires.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs évoqué le sort d'Asia Bibi, une Pakistanaise chrétienne condamnée à mort pour blasphème. "La France est concernée par ça", a-t-il dit.
Cette femme de 45 ans, mère de cinq enfants, a été incarcérée pendant 18 mois et condamnée le 8 novembre dernier à la pendaison pour insulte au prophète Mahomet. Elle affirme avoir été accusée injustement par un groupe de musulmanes de son village après une dispute quant au fait de savoir si elles pouvaient partager un bol d'eau. Son avocat a fait appel devant la haute cour de Lahore, et le président pakistanais Asif Ali Zardari a décidé de laisser la procédure suivre son cours plutôt que de lui accorder une grâce immédiate. Il a accepté de la gracier si la procédure en appel était trop longtemps différée. AP
cb/cov/jp
Le chef de l'Etat adressait ses voeux aux autorités religieuses en ce jour où les Eglises orthodoxes, notamment copte, célèbrent Noël. Il a rendu particulièrement hommage aux victimes de l'attentat perpétré la nuit du Nouvel An sur le parvis d'une église copte à Alexandrie, dans le nord de l'Egypte.
"La tuerie d'Alexandrie n'est malheureusement pas un acte isolé", s'est inquiété Nicolas Sarkozy, lors de la cérémonie à l'Elysée. Outre cet attentat qui a fait 21 morts la nuit de la Saint-Sylvestre, il a évoqué l'attaque du 31 octobre contre une basilique de Bagdad où 68 personnes, dont deux prêtres, ont été tuées, le dimanche de la Toussaint.
"Il semble donc que chaque fois le calendrier liturgique ait été soigneusement consulté par les terroristes. Il ne leur suffit pas de tuer des fidèles, il convient également que ces fidèles soient assassinés de façon barbare les jours de fête", a remarqué le président de la République.
Les morts d'Alexandrie et de Bagdad "sont collectivement nos martyrs. Ils sont les martyrs de la liberté de conscience", a poursuivi Nicolas Sarkozy. "La France n'acceptera jamais que l'on puisse impunément prendre des innocents en prière pour cible d'un terrorisme délirant".
Employant ensuite sciemment "un mot fort", le chef de l'Etat a fustigé "ce qui ressemble de plus en plus (...) à un plan particulièrement pervers d'épuration au Moyen-Orient, d'épuration religieuse". "En Irak comme en Egypte, les chrétiens d'Orient sont chez eux", a-t-il réaffirmé.
"Les droits qui sont garantis chez nous à toutes les religions doivent être réciproquement garantis dans les autres pays", a-t-il plaidé, en rappelant que la liberté de religion était garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) de 1966 - texte dont l'Irak et l'Egypte sont signataires.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs évoqué le sort d'Asia Bibi, une Pakistanaise chrétienne condamnée à mort pour blasphème. "La France est concernée par ça", a-t-il dit.
Cette femme de 45 ans, mère de cinq enfants, a été incarcérée pendant 18 mois et condamnée le 8 novembre dernier à la pendaison pour insulte au prophète Mahomet. Elle affirme avoir été accusée injustement par un groupe de musulmanes de son village après une dispute quant au fait de savoir si elles pouvaient partager un bol d'eau. Son avocat a fait appel devant la haute cour de Lahore, et le président pakistanais Asif Ali Zardari a décidé de laisser la procédure suivre son cours plutôt que de lui accorder une grâce immédiate. Il a accepté de la gracier si la procédure en appel était trop longtemps différée. AP
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