le quotidien en palestine vecu par les palestiniens chretien et musulmans...
Plus de 800 personnes, dont près de 400 enfants menacées d’expulsion
D’une manière générale, les demandes d’expulsions par des organisations de colons se sont intensifiées. A ce sujet, il cite des rapports du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires qui montrent que 877 personnes, dont 391 enfants, risquent actuellement d’être expulsées de force en raison de ces poursuites. Les expulsions à Jérusalem-Est ont déjà touché des centaines de familles palestiniennes, en particulier dans les quartiers de la vieille ville, de Sheikh Jarrah et de Silwan.
Le litige le plus récent a été initié par des organisations de colons qui cherchent à faire appliquer les dispositions d’une loi israélienne qui permet aux Juifs israéliens de déposer des plaintes à Jérusalem-Est pour des propriétés qui pourraient avoir appartenu à des familles juives avant 1948. Or selon l’expert, la loi israélienne ne permet pas aux Palestiniens de faire des demandes similaires pour des propriétés familiales en Israël.
Les deux organisations israéliennes qui ont intenté de nombreuses poursuites pour expulsion, Nahalat Shimon et Ateret Cohanim, fonctionnent à la fois comme des sociétés de propriété foncière et des associations de colons. « Les derniers ordres d’expulsion, s’ils étaient exécutés, équivaudraient à une violation par Israël, la puissance occupante, de l’interdiction du transfert forcé de la population protégée en vertu de l’article 49 de la quatrième Convention de Genève », a fait valoir M. Lynk.
Plus largement, l’expert des Nations Unies a rappelé « la responsabilité importante de la communauté internationale. « En vertu de la quatrième Convention de Genève, elle doit veiller à ce qu’Israël respecte pleinement ses obligations en vertu du droit international, y compris à Jérusalem-Est », a-t-il conclu.
NOTE :
Les rapporteurs spéciaux, les experts indépendants et les groupes de travail font partie de ce que l'on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme. Les procédures spéciales, le plus grand organe d'experts indépendants du système des droits de l'homme des Nations Unies, est le nom général des mécanismes indépendants d'enquête et de suivi du Conseil qui traitent soit de situations spécifiques à des pays, soit de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire ; ils ne font pas partie du personnel des Nations Unies et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et travaillent à titre individuel.