Publié le 09/11/2013 à 07H17
Nourredine Merbah, Algérien, vit et travaille en France depuis 44 ans
«C’est hallucinant, je n’ai jamais vu çà ! Tout ça pour un tas de ferraille, c’est que du matériel ». Nourredine Merbah, 52 ans, n’en revient toujours pas, après l’agression qu’il a subie mardi soir à Pavilly en se rendant à son travail, chez Flexifrance au Trait. Il nous reçoit dans son appartement, le visage encore un peu marqué, notamment entre les deux sourcils, où il a fallu deux agrafes pour le recoudre.
« Je suis parti de chez moi vers 19 h 55, à 20 heures j’arrive à un feu rouge. Il y avait une voiture garée perpendiculairement sur le trottoir. Elle ne gênait pas, je pouvais passer ». Mais avant la manœuvre de dépassement, le Renault Master stationné recule et vient taper sa voiture au milieu des deux portières. Nourredine Merbah se gare à son tour et revient sur ses pas. « Je suis descendu, et là il me dit : « alors t’as pas vu que je reculais ? », quand tu recules tu regardes derrière toi, où tu attends que j’avance ». L’homme, âgé d’une trentaine d’années selon l’interviewé, n’en démord pas. Ce dernier entend tout de même signer un constat. Mais le trentenaire refuse et s’énerve en déclarant qu’il vient d’ouvrir une société, qu’il est entrepreneur et a beaucoup de dettes. « Attends, tu veux pas faire de constat ? » réplique Nourredine Merbah, qui explique à notre journal qu’il a déjà accepté par le passé de régler un accrochage sans constat. « J’appelle la police » dit-il en sortant son téléphone portable, dont la coque est aux couleurs du drapeau algérien. Un détail qui a compté dans ce qui va arriver ensuite, pense cet Algérien vivant en France depuis 44 ans.
« C’est toujours eux qui ont raison »
« Il m’a saisi par le col en disant : Quoi ? Quoi ? Quoi ? et m’a traîné jusque sur le côté de sa camionnette ». « Il a ouvert la porte, a sorti une scie à métaux et m’a dit : j’t’coupe en en deux ou en trois si tu portes plainte ». Nourredine Merbah ne s’en laisse pas compter : « Ecoute tu vas découper personne, pose ta scie, on va aller à la gendarmerie ». L’homme semble s’exécuter puisqu’il se retourne et dépose sa scie. Mais c’est pour mieux se retourner et asséner un coup de poing entre les yeux à son interlocuteur. « J’ai vu des étoiles, j’étais un peu sonné, j’ai reculé, là il m’a fait tomber ». L’agresseur frappe une deuxième fois sur l’œil, puis une troisième sur le haut du crâne. Nourredine Merbah l’agrippe à la gorge, se débat, évitant un quatrième et cinquième coup. Une patrouille de la police municipale, passant par là, intervient alors pour écarter le trentenaire. « Ces gens-là, ils sont chez nous », « On n’est jamais défendu », « C’est toujours eux qui ont raison », « Y’en a trop », hurle l’interpellé, selon la victime. À tel point que la police municipale lui dit de se taire et de se calmer. En attendant les gendarmes qui ont dépisté son alcoolémie et l’ont pris en charge. Nourredine Merbah, père de six enfants, a obtenu six jours d’interruption temporaire de travail. Il doit être entendu par les gendarmes aujourd’hui et compte porter plainte. « Ça sert à rien de massacrer quelqu’un pour quelques points de permis ou pour du matériel ».
http://www.paris-normandie.fr/artic...aciste-a-pavilly-ces-gens-la-il-y-en-a-trop-»
Nourredine Merbah, Algérien, vit et travaille en France depuis 44 ans
«C’est hallucinant, je n’ai jamais vu çà ! Tout ça pour un tas de ferraille, c’est que du matériel ». Nourredine Merbah, 52 ans, n’en revient toujours pas, après l’agression qu’il a subie mardi soir à Pavilly en se rendant à son travail, chez Flexifrance au Trait. Il nous reçoit dans son appartement, le visage encore un peu marqué, notamment entre les deux sourcils, où il a fallu deux agrafes pour le recoudre.
« Je suis parti de chez moi vers 19 h 55, à 20 heures j’arrive à un feu rouge. Il y avait une voiture garée perpendiculairement sur le trottoir. Elle ne gênait pas, je pouvais passer ». Mais avant la manœuvre de dépassement, le Renault Master stationné recule et vient taper sa voiture au milieu des deux portières. Nourredine Merbah se gare à son tour et revient sur ses pas. « Je suis descendu, et là il me dit : « alors t’as pas vu que je reculais ? », quand tu recules tu regardes derrière toi, où tu attends que j’avance ». L’homme, âgé d’une trentaine d’années selon l’interviewé, n’en démord pas. Ce dernier entend tout de même signer un constat. Mais le trentenaire refuse et s’énerve en déclarant qu’il vient d’ouvrir une société, qu’il est entrepreneur et a beaucoup de dettes. « Attends, tu veux pas faire de constat ? » réplique Nourredine Merbah, qui explique à notre journal qu’il a déjà accepté par le passé de régler un accrochage sans constat. « J’appelle la police » dit-il en sortant son téléphone portable, dont la coque est aux couleurs du drapeau algérien. Un détail qui a compté dans ce qui va arriver ensuite, pense cet Algérien vivant en France depuis 44 ans.
« C’est toujours eux qui ont raison »
« Il m’a saisi par le col en disant : Quoi ? Quoi ? Quoi ? et m’a traîné jusque sur le côté de sa camionnette ». « Il a ouvert la porte, a sorti une scie à métaux et m’a dit : j’t’coupe en en deux ou en trois si tu portes plainte ». Nourredine Merbah ne s’en laisse pas compter : « Ecoute tu vas découper personne, pose ta scie, on va aller à la gendarmerie ». L’homme semble s’exécuter puisqu’il se retourne et dépose sa scie. Mais c’est pour mieux se retourner et asséner un coup de poing entre les yeux à son interlocuteur. « J’ai vu des étoiles, j’étais un peu sonné, j’ai reculé, là il m’a fait tomber ». L’agresseur frappe une deuxième fois sur l’œil, puis une troisième sur le haut du crâne. Nourredine Merbah l’agrippe à la gorge, se débat, évitant un quatrième et cinquième coup. Une patrouille de la police municipale, passant par là, intervient alors pour écarter le trentenaire. « Ces gens-là, ils sont chez nous », « On n’est jamais défendu », « C’est toujours eux qui ont raison », « Y’en a trop », hurle l’interpellé, selon la victime. À tel point que la police municipale lui dit de se taire et de se calmer. En attendant les gendarmes qui ont dépisté son alcoolémie et l’ont pris en charge. Nourredine Merbah, père de six enfants, a obtenu six jours d’interruption temporaire de travail. Il doit être entendu par les gendarmes aujourd’hui et compte porter plainte. « Ça sert à rien de massacrer quelqu’un pour quelques points de permis ou pour du matériel ».
http://www.paris-normandie.fr/artic...aciste-a-pavilly-ces-gens-la-il-y-en-a-trop-»