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La densité des os de nos jambes est 20 % moindre que celle de nos ancêtres qui vivaient avant l’avènement de l’agriculture, ont découvert des chercheurs, qui attribuent cette fragilisation de notre squelette à la plus grande sédentarité et aux changements alimentaires associés à ce mode de subsistance.
Les auteurs d’une étude publiée dans les Proceedings of National Academy of Sciences (PNAS) ont fait cette observation après avoir mesuré par scanneur et comparé la densité osseuse de la partie spongieuse des os de 59 humains modernes, de 229 primates, tels que des chimpanzés, ainsi que des ossements fossilisés d’hominidés, dont Australopithecus africanus (-3,3 à -2,1 millions d’années), Paranthropus robustus (-1,2 million d’années) et des Néandertaliens (-250 000 à -28 000 ans). Les scientifiques ont ainsi remarqué que la densité des os spongieux, particulièrement au niveau des articulations des membres inférieurs (hanches, genoux et chevilles), des humains modernes récents était significativement plus faible que celle que présentaient les autres hominidés ayant vécu de la chasse et de la cueillette, deux activités impliquant une activité physique beaucoup plus exigeante et plus constante. « Ce changement anatomique tardif dans notre évolution paraît bien avoir résulté de la transition d’une vie nomade de chasseurs-cueilleurs à un mode de subsistance plus sédentaire », concluent les chercheurs.
« La quantité de céréales cultivées dans le régime alimentaire des agriculteurs ainsi que de possibles carences de calcium pourraient avoir contribué à réduire la masse osseuse, mais il apparaît toutefois plus probable que l’aspect biomécanique de l’abandon des activités de chasse et de cueillette ait joué un plus grand rôle », précise Timothy Ryan, professeur adjoint d’anthropologie à l’Université de la Pennsylvanie et coauteur de cette découverte.
Dangereuse sédentarisation
Au cours des sept millions d’années d’évolution, les hominidés ont développé des adaptations leur permettant de déployer les efforts physiques nécessaires à leur survie. « Or, depuis seulement une centaine d’années, les humains contemporains sont devenus dangereusement sédentaires. Ils vivent dans un environnement culturel et technologique incompatible avec leur adaptation résultant de l’évolution, souligne Colin Shaw, professeur à l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni. Nous n’avons pas évolué pour être assis dans une voiture ou derrière un bureau. »
La suite de leur recherche visera à identifier les différents types de mouvements du corps qui ont permis à nos ancêtres de se doter d’une solidité osseuse supérieure à la nôtre. Les chercheurs affirment que faire beaucoup d’exercice physique dès le plus jeune âge contribuerait à l’acquisition d’une résistance osseuse maximale vers 30 ans, ce qui permettrait de maintenir une bonne densité osseuse malgré l’affaiblissement inévitable des os qui se produit avec l’âge.
http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/427669/nos-os-sont-moins-denses-que-jadis
La densité des os de nos jambes est 20 % moindre que celle de nos ancêtres qui vivaient avant l’avènement de l’agriculture, ont découvert des chercheurs, qui attribuent cette fragilisation de notre squelette à la plus grande sédentarité et aux changements alimentaires associés à ce mode de subsistance.
Les auteurs d’une étude publiée dans les Proceedings of National Academy of Sciences (PNAS) ont fait cette observation après avoir mesuré par scanneur et comparé la densité osseuse de la partie spongieuse des os de 59 humains modernes, de 229 primates, tels que des chimpanzés, ainsi que des ossements fossilisés d’hominidés, dont Australopithecus africanus (-3,3 à -2,1 millions d’années), Paranthropus robustus (-1,2 million d’années) et des Néandertaliens (-250 000 à -28 000 ans). Les scientifiques ont ainsi remarqué que la densité des os spongieux, particulièrement au niveau des articulations des membres inférieurs (hanches, genoux et chevilles), des humains modernes récents était significativement plus faible que celle que présentaient les autres hominidés ayant vécu de la chasse et de la cueillette, deux activités impliquant une activité physique beaucoup plus exigeante et plus constante. « Ce changement anatomique tardif dans notre évolution paraît bien avoir résulté de la transition d’une vie nomade de chasseurs-cueilleurs à un mode de subsistance plus sédentaire », concluent les chercheurs.
« La quantité de céréales cultivées dans le régime alimentaire des agriculteurs ainsi que de possibles carences de calcium pourraient avoir contribué à réduire la masse osseuse, mais il apparaît toutefois plus probable que l’aspect biomécanique de l’abandon des activités de chasse et de cueillette ait joué un plus grand rôle », précise Timothy Ryan, professeur adjoint d’anthropologie à l’Université de la Pennsylvanie et coauteur de cette découverte.
Dangereuse sédentarisation
Au cours des sept millions d’années d’évolution, les hominidés ont développé des adaptations leur permettant de déployer les efforts physiques nécessaires à leur survie. « Or, depuis seulement une centaine d’années, les humains contemporains sont devenus dangereusement sédentaires. Ils vivent dans un environnement culturel et technologique incompatible avec leur adaptation résultant de l’évolution, souligne Colin Shaw, professeur à l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni. Nous n’avons pas évolué pour être assis dans une voiture ou derrière un bureau. »
La suite de leur recherche visera à identifier les différents types de mouvements du corps qui ont permis à nos ancêtres de se doter d’une solidité osseuse supérieure à la nôtre. Les chercheurs affirment que faire beaucoup d’exercice physique dès le plus jeune âge contribuerait à l’acquisition d’une résistance osseuse maximale vers 30 ans, ce qui permettrait de maintenir une bonne densité osseuse malgré l’affaiblissement inévitable des os qui se produit avec l’âge.
http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/427669/nos-os-sont-moins-denses-que-jadis