-Premier obstacle est d’abord d’ordre juridique. Il faudrait d’abord que la Syrie signe immédiatement la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
C’est bien ce qui est prévu, et le président Syrien sait qu’il devra s’y engager, et que sans ça la proposition Russe ne sera pas prise au sérieux, et que alors ce sera des bombardements Américains.
-Second obstacle : la destruction des stocks d’armes chimiques, très importants, au beau milieu des combats entre l’armée et les rebelles.«Même dans les meilleures conditions, cela requiert des effectifs très nombreux», simplement pour assurer une surveillance 24 heures sur 24 de chaque site et empêcher toute intrusion, observe l’un des anciens responsables des inspecteurs de l’ONU en Irak, David Kay.
Une inspection ne signifie pas zéro présence militaire étrangère. Une présence d’une armée internationale pour assurer le sécurité et stabilité la région est évidemment envisageable. Et pour le coup, plus personne ne mettrait son véto, et on aurait les États‑Unis, l’Europe, la Russie et la Chine, tous de concert sur l’affaire. Difficile de croire que les rebelles intégristes osent s’y attaquer.
-Troisième obstacle : la localisation des stocks de VX, de sarin ou autre hypérite. Les experts soulignent le manque de données précises sur ces stocks, ce qui compliquera d’autant la vérification de sites de production et de stockage vraisemblablement nombreux. La hantise des Occidentaux est que Bachar al-Assad en perde le contrôle et que des armes chimiques tombent entre les mains de rebelles extrémistes.
C’est la hantise des occidentaux, et sûrement autant celle du président, qui rien que pour cette raison, pourrait se montrer coopératif. Lui non‑plus n’a pas envie que les rebelles le gaz au sarin.
-Quatrième obstacle : le temps nécessaire pour repérer et détruire les stocks. «Fabriquer des armes chimiques est une chose. Quand il s'agit de les détruire, c'est bien plus coûteux et plus délicat sur le plan technique et juridique», selon l’ACA.
Ce n’est pas le plus gros problème, le plus gros, c’est les trois premiers points. La question juridique ne se pose pas si la Syrie, comme elle devrait s’y engager, signe le traiter qu’il lui sera exigé de signer. Le temps n’est pas un problème une fois les armes hors des mains de ceux auxquels on ne veut pas qu’elles soient. Je m’aventure sur les difficultés techniques pour les détruire avec le risque de me tromper, mais en gros voilà : ce qui rend nécessaire un bon niveau de compétence pour fabriquer et utiliser les armes au gaz sarin, c’est que ce gaz se dégrade vite… alors j’imagine qu’il ne sera pas difficile de détruire la partie active de ces armes dans des milieux confinés, comme des hangars en bétons étanche. Le reste, c’est de la ferraille, ça se fond et se recycle.
C'est une ruse tout simplement
Une ruse russe ?
Non, ce n’est pas une ruse, les Russes sont sérieux, je t’assure que Poutine n’a pas envie de rigoler avec cette affaire. Et je le trouve même plus sérieux qu’une partie du monde politique Américain, sur cette affaire (non, je ne parle pas de tout le reste qui n’a rien à voir avec la Syrie, c’est une autre question).
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À lire aussi :
Syrie : pourquoi la Russie ne coopère pas avec les Occidentaux (nouvelobs.com). Août 2012.
Ça raconte que ce n’est pas la première fois que la Russie tente d’œuvrer pour la paix dans le monde. Et ils ne sont pas ingrats, parce qu’ils ont été trahis dans ces tentatives. C’est juste pour les gens qui penseraient que les Russes ne sont pas intéressés par les questions de stabilité dans le monde et qui prendraient leur actuelle proposition pour non‑sérieuse juste à cause de ça et de leur faible visibilité dans ce domaine.