Le retour volontaire : définition, finalité et procédure.
Outre ses compétences en matière d’accueil des demandeurs d’asile, Fedasil est également responsable des
programmes de retour volontaire. Ces programmes ne sont pas limités aux personnes qui sont hébergées
dans son réseau d’accueil. Les personnes qui n’ont jamais demandé l’asile peuvent aussi bénéficier du
programme de retour volontaire.
Fedasil garantit que toute personne qui souhaite retourner dans son pays d’origine puisse faire appel à un
programme qui la soutient dans son projet.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) prend en charge l’organisation pratique du retour.
Depuis 1984, elle organise le programme REAB. Reab signifie 'Return asylum seekers ex Belgium', un
programme de base qui offre une assistance principalement logistique.
Le programme de retour volontaire s’adresse à trois catégories de migrants en Belgique :
• Les demandeurs d’asile qui ont retiré leur demande d’asile ;
• Les demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée ;
• Tous les migrants étrangers (à l’exception des réfugiés reconnus, des citoyens de l’UE ou d’un pays de la
zone Schengen) qui pourraient tomber à charge des pouvoirs publics belges et qui demandent à retourner
dans leur pays.
Le retour au pays n’est pas toujours facile. De nombreuses personnes ont en effet tout abandonné. Elles
n’ont plus de logement et plus de revenus. En outre, certaines d’entre elles ont aussi des problèmes de
santé. C’est pour cette raison que Fedasil a démarré en 2006 un Fonds de réintégration. Il s’agit de moyens
supplémentaires octroyés pour soutenir la réintégration des personnes qui retournent dans leur pays
d’origine. Ce ‘programme de réintégration’ est mené sur place (dans le pays d’origine) par des partenaires
qui aident les migrants à démarrer des projets à petite échelle. Ce fonds permet de concevoir des projets de
réintégration sur mesure. Il s’agit de projets individuels, à petite échelle, qui doivent aider des personnes à
reprendre le fil de leur vie dans leur pays d’origine.
Peuvent faire une demande pour le Fonds de Réintégration, tous les candidats du REAB.
Les pays ciblés sont toutes les destinations du programme REAB.
En outre, tous les demandeurs doivent avoir introduit leur demande d’assistance à la réintégration avant
leur départ.
Tout comme pour le programme REAB, Fedasil ne réalise pas elle-même ces projets, mais collabore avec
l’OIM et Caritas. Ces deux organisations disposent dans les pays d’origine d’un réseau de partenaires
spécialisés dans les projets de petites dimensions.
Le soutien complémentaire à la réintégration s’élève à 700 euros, avec un maximum de 1.750 euros par
dossier. Cette somme n’est jamais versée en liquide mais est transférée au partenaire local qui utilise ces
ressources pour trouver avec le migrant un logement, une entreprise à démarrer, une formation ou pour
payer un droit d’inscription à l’école…
Pour les groupes vulnérables (femmes enceintes, mineurs, personnes âgées, personnes atteintes de
maladies graves…

, une enveloppe complémentaire de 700 EUR est prévue.
Depuis 2006, environ 1.500 étrangers ont bénéficié de cette aide complémentaire.