Difkoum
Anti sioniste et khawa khawa.
Dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017, dans le Neuf-trois, à Pavillons-sous-Bois (Seine Saint-Denis), une femme de confession musulmane, âgée de 47 ans et mère de 5 enfants, est tombée dans le coma. A domicile, un homme et une femme ont exercé sur elle la fameuse «Roqia» (رقية) doublée d’une «ventousothérapie» ou «Hijamah»[3] (حجامة) — deux rituels utilisés durant les séances de désenvoutement, considérés par les frérosalafistes comme faisant partie d’une prétendue «médecine prophétique» (الطب النبوي). Car le prophète, selon leur vision intégraliste de l’islam, aurait été aussi «médecin» en plus d’avoir été, à les croire, «roi», «chef des armées», et que sais-je d’autres. Ainsi, après avoir bu 20 litres d’eau bonifiée par des versets coraniques, cette mère de famille a plongé dans le coma.
Dans un article du Parisien, on apprend que «les prières ne produisant pas les effets escomptés en termes de réveil, le SAMU a fini par être appelé à la rescousse. Et c’est à l’hôpital de Montfermeil que la victime a été conduite»[4]. Un autre article du même Parisien, datant du 12 décembre, précise que la surabondance de l’eau bue a «occasionné un œdème cérébral». On apprend aussi que l’homme et la femme «praticiens», placés durant quelques heures en garde à vue, «ont été remis en liberté le soir même»[5]. Une enquête aurait été confiée à la sureté territoriale. La mère de famille serait toujours hospitalisée en semi-coma.
Dans un cas pareil, en Algérie, en août 2010, une femme de 55 ans, mère de 9 enfants, a perdu conscience avant de décéder entre les mains d’un religieux charlatan[6]. Toujours en Algérie, en mars 2015, c’est une étudiante de 20 ans qui a perdue la vie suite à une Roqia-Hijama[7] suivant le même «protocole» dit «prophétique». La mort était aussi le sort de la jeune Louisa, décédée à Roubaix (Nord) en 1997, entre les mains d’un imam exorciste[8]. Sans parler des cas avérés où l’imam prend plaisir à tripoter, sans gêne, le corps de celle qui vient chercher chez lui la baraka, le remède à son malaise psychologique. On peut multiplier les exemples dramatiques et scandaleux tellement les récits se suivent et se ressemblent. Parfois, cela se passe au sein même du lieu de culte.
Néanmoins, des questions demeurent : pourquoi cette pratique moyenâgeuse se développe-t-elle davantage, y compris en France? Y’aurait-il une corrélation entre son développement, d’un côté, et celui de l’islamisme et du frérosalafisme, de l’autre? Comment se fait-il que cette «médecine» dite «prophétique» est pratiquée sans que les autorités n’interviennent pour, au moins, la contrôler? Qu’en pense le Conseil National de l’Ordre des Médecins: car, au-delà de certains charlatans autoproclamés, des médecins islamistes la pratiquent? Qu’en pense le législateur? Comment est-il possible que le territoire national est désormais quadrillé par des centres de Roqia-Hijama, à tel point que dans chaque grande ville, il y a un ou des centres qui la proposent? Si on est de Roubaix, on peut se faire ventouser, au nom du prophète, ici[9]. Si on est de Paris, cela se passe, entre autres, ici[10]. Si on est de Lyon, c’est ici[11]. Si on est de Bordeaux, on peut se la payer ici[12]. Les nantais peuvent la pratiquer ici[13]. En Lorraine, cela se passe ici[14]. À Marseille, l’un des centres est ici[15], etc. La Sécurité Sociale la prend-t-elle en charge quand elle est pratiquée dans des cabinets de médecine générale ou par des spécialistes référencés?
Je n’ai pas de réponses à toutes ces questions qui méritent une investigation approfondie, conduite par une équipe pluridisciplinaire et déterminée. Cependant, ce que je peux dire, c’est que le développement, vraisemblablement croissant de cette pratique dans un certain nombre de territoires en France, est l’un des marqueurs identitaires (voile, halal, carrés musulmans, mosquées-cathédrales, circoncision, etc.) de cette rupture voulue par des acteurs islamistes acharnés. Ils l’imposent comme «médecine alternative», petit-à-petit, telle une balise sur un chemin de conquête de l’espace public, hospitalier en l’occurrence. Là où les islamistes se déploient, cette pratique — qui existait de façon très marginale depuis toujours dans certains pays arabes — devient très présente. Très populaire même : certainement pas pour ses «bienfaits» médicaux, mais parce qu’elle est présentée comme une sunna du prophète !
http://mohamedlouizi.eu/2017/12/20/omas-vecteur-dune-medecine-islamiste-en-france/
Dans un article du Parisien, on apprend que «les prières ne produisant pas les effets escomptés en termes de réveil, le SAMU a fini par être appelé à la rescousse. Et c’est à l’hôpital de Montfermeil que la victime a été conduite»[4]. Un autre article du même Parisien, datant du 12 décembre, précise que la surabondance de l’eau bue a «occasionné un œdème cérébral». On apprend aussi que l’homme et la femme «praticiens», placés durant quelques heures en garde à vue, «ont été remis en liberté le soir même»[5]. Une enquête aurait été confiée à la sureté territoriale. La mère de famille serait toujours hospitalisée en semi-coma.
Dans un cas pareil, en Algérie, en août 2010, une femme de 55 ans, mère de 9 enfants, a perdu conscience avant de décéder entre les mains d’un religieux charlatan[6]. Toujours en Algérie, en mars 2015, c’est une étudiante de 20 ans qui a perdue la vie suite à une Roqia-Hijama[7] suivant le même «protocole» dit «prophétique». La mort était aussi le sort de la jeune Louisa, décédée à Roubaix (Nord) en 1997, entre les mains d’un imam exorciste[8]. Sans parler des cas avérés où l’imam prend plaisir à tripoter, sans gêne, le corps de celle qui vient chercher chez lui la baraka, le remède à son malaise psychologique. On peut multiplier les exemples dramatiques et scandaleux tellement les récits se suivent et se ressemblent. Parfois, cela se passe au sein même du lieu de culte.
Néanmoins, des questions demeurent : pourquoi cette pratique moyenâgeuse se développe-t-elle davantage, y compris en France? Y’aurait-il une corrélation entre son développement, d’un côté, et celui de l’islamisme et du frérosalafisme, de l’autre? Comment se fait-il que cette «médecine» dite «prophétique» est pratiquée sans que les autorités n’interviennent pour, au moins, la contrôler? Qu’en pense le Conseil National de l’Ordre des Médecins: car, au-delà de certains charlatans autoproclamés, des médecins islamistes la pratiquent? Qu’en pense le législateur? Comment est-il possible que le territoire national est désormais quadrillé par des centres de Roqia-Hijama, à tel point que dans chaque grande ville, il y a un ou des centres qui la proposent? Si on est de Roubaix, on peut se faire ventouser, au nom du prophète, ici[9]. Si on est de Paris, cela se passe, entre autres, ici[10]. Si on est de Lyon, c’est ici[11]. Si on est de Bordeaux, on peut se la payer ici[12]. Les nantais peuvent la pratiquer ici[13]. En Lorraine, cela se passe ici[14]. À Marseille, l’un des centres est ici[15], etc. La Sécurité Sociale la prend-t-elle en charge quand elle est pratiquée dans des cabinets de médecine générale ou par des spécialistes référencés?
Je n’ai pas de réponses à toutes ces questions qui méritent une investigation approfondie, conduite par une équipe pluridisciplinaire et déterminée. Cependant, ce que je peux dire, c’est que le développement, vraisemblablement croissant de cette pratique dans un certain nombre de territoires en France, est l’un des marqueurs identitaires (voile, halal, carrés musulmans, mosquées-cathédrales, circoncision, etc.) de cette rupture voulue par des acteurs islamistes acharnés. Ils l’imposent comme «médecine alternative», petit-à-petit, telle une balise sur un chemin de conquête de l’espace public, hospitalier en l’occurrence. Là où les islamistes se déploient, cette pratique — qui existait de façon très marginale depuis toujours dans certains pays arabes — devient très présente. Très populaire même : certainement pas pour ses «bienfaits» médicaux, mais parce qu’elle est présentée comme une sunna du prophète !
http://mohamedlouizi.eu/2017/12/20/omas-vecteur-dune-medecine-islamiste-en-france/