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Lorsque les investisseurs se mettent en quête de valeurs refuge, ils ont eu tendance à délaisser la dette américaine et le dollar, habituellement considérés comme des valeurs refuges au même titre que l’or, qui lui, évolue à des niveaux records.
Le dollar a chuté de plus de 10 % au cours du premier semestre, sa pire performance sur cette période depuis 1973.
Les incertitudes se sont multipliées autour de l’économie américaine, prise entre la politique commerciale erratique de Donald Trump, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
Dans cet environnement, « les investisseurs recherchent des valeurs refuges de substitution, c’est-à-dire une monnaie et des actifs qui les protègent quand la volatilité et l’incertitude augmentent », selon Imène Rahmouni-Rousseau, directrice générale des opérations de marchés de la Banque centrale européenne (BCE).
« C’est précisément l’euro et les obligations d’État européennes qui ont joué ce rôle de bouclier protecteur » et « pour la première fois depuis la crise financière de 2011, les marchés financiers européens sont considérés comme très attractifs par les investisseurs dans le monde », poursuit elle.
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