Othello le maure de venise .. ou quand le maroc inspira william shakespeare

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Takamine

"L'Enfer ...c'est moi .. :
Abdelwahad ibn Messaoud ibn Mohammed Anoun

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l Ambassadeur du Maroc a la cours de la reine d elisabeth premiere ..
voila le vrai visage de l othello de Shakespeare ..

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c est en le rencontrant que Shakespeare dessina les trait de son Othello
inspiré de l oeuvre de Giovanni Battista Giraldi



Othello pose aussi d autre probleme ... a certain ..comme james bond visiblement // bon la ca vous concerne plus .; aller faire un tour ailleurs svp .; j ai des baffes a distribuées

« Rares sont les pièces qui construisent leur tension dramatique sur la couleur de peau du héros. C’est le cas d’“Othello”. (…) C’est la tragédie de l’esclave, même après son affranchissement. Mais ce n’est pas la lecture que l’on fait aujourd’hui de la pièce. On veut y voir une autre tragédie et on occulte l’origine africaine d’Othello et son histoire d’esclavage pour ne retenir qu’une pièce sur la jalousie. On s’autorise toutes sortes d’interprétations pour justifier le fait de distribuer un Blanc dans le rôle

Il y a bien peu de héros afro-descendants dans le répertoire occidental. Othello est un personnage exceptionnel et voilà que les acteurs qui ont la couleur pour le jouer sont écartés, en particulier quand il s’agit d’une production du théâtre subventionné. Difficile de ne pas s’indigner et de ne pas y voir une volonté de nier le talent des acteurs noirs de France. »Sylvie Chalaye

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« Pourquoi Shakespeare a-t-il écrit une tragédie conjugale sur la jalousie en donnant au mari les traits d’un Maure ?
La couleur d’Othello est-elle une mystification ou la clé qui permet de découvrir les significations les plus cachées de la pièce ? »


s’interrogeait récemment, l’écrivain Isaac Butler dans Slate.


Il faut compulser les grimoires de l’histoire anglaise pour découvrir un indice de taille dans ce choix pour le moins iconoclaste. En l’an de grâce 1600, la troupe de Shakespeare s’est produite à la cour de la reine Elisabeth d’Angleterre pendant le séjour d’un émissaire très peu commun : l’ambassadeur du Maroc, Abd al-Wahed ben Massoud ben Mohammed al-Annouri. (al-Anoun, selon certaines sources).


A l’automne de la même année, Al-Annouri, fraîchement arrivé à Londres muni des lettres de créances du sultan saâdien Moulay Ahmed al-Mansour Eddahbi, s’est fait tirer le portrait, faisant de lui le premier musulman à avoir posé pour une peinture en Angleterre. Ce qui signifie pour Butler, que Shakespeare a très bien pu monter sur les planches devant lui. D’ailleurs, Shakespeare a sans doute commencé à écrire Othello l’année d’après, et l’a interprété pour la première fois en 1604.

« Il y a sûrement eu un genre de défilé public. Les gens qui n’avaient jamais vu un musulman, jamais vu un Maure, en ont probablement vu pour la première fois au cours de cette visite. »

Katie Sisneros - Doctorante à l’University of Minnesota


Le tableau en soi est une énigme, précise le Guardian qui souligne que l’art du portrait de la période élisabéthaine, est plutôt associé à l’imagerie d’aristocrates anglais blêmes, et blancs becs. « Son peintre et sa provenance étaient inconnus jusqu’à son apparition à une vente de Christie en 1955, quand il a été acheté, puis revendu à son propriétaire actuel, l’Institut universitaire de Shakespeare de Birmingham ». Il dépeint Al-Annouri vêtu d’un long qamis sous un selham noir et portant fièrement un turban de lin blanc. Un cimeterre d’acier richement décoré, un nimcha typique du Maghreb, est ceint à sa taille. Son regard perçant devise son vis-à-vis, défiant et confiant à la fois, peut-être même légèrement amusé. Il est humble serviteur basané de son sultan, mais aussi son ambassadeur – peut-être même un de ses plus courageux guerriers – ayant gagné une haute stature dans les affaires diplomatiques. Les inscriptions sur le tableau en révèlent le rang. L’œuvre est datée de 1600, et le désigne de son nom anglicisé, indique son âge, 42 ans, et renseigne sur son titre, celui de « légat du roi de Barbarie en Angleterre ».

Selon Katie Sisneros, doctorante à l’University of Minnesota qui étudie les représentations des Turcs dans la littérature populaire anglaise, c’était une célébrité. « Il y a sûrement eu un genre de défilé public. Les gens qui n’avaient jamais vu un musulman, jamais vu un Maure, en ont probablement vu pour la première fois au cours de cette visite. », déclare-t-elle à Slate. « On peut deviner un peu du charisme et de la superbe de l’ambassadeur dans ce portrait peint en Angleterre à l’époque », ajoute Butler, qui le compare même à une « superstar », tant les Maures étaient « cool à l’époque ».

Toujours est-il que la relation entre l’Angleterre, l’Empire ottoman et les Maures était un sujet brûlant sous le reigne d’Elisabeth. Le dramaturge a donc pu être inspiré de la situation pour une histoire qui évoque un Maure, « la plupart des intrigues de Shakespeare étaient des adaptations et n’avaient rien d’original », rappelle Butler.

L’historien Jerry Brotton nous apprend qu’Al-Annouri avait débarqué en Angleterre à l’été 1600 à la tête d’une délégation marocaine de 16 hommes, des marchands, des traducteurs et des religieux, afin de conclure une alliance militaire entre les protestants et les musulmans. Un pacte entre les Tudors et les Saâdiens, contre leur ennemi commun : l’Espagne catholique. Son ambassade fût le point culminant d’un demi-siècle de relations anglo-marocaines. Une entente qui a permis un commerce florissant de salpêtre marocaine, utilisée pour fabriquer la poudre à canon, et de sucre en quantité,« qui a fait des ravages sur les dents de la reine Elisabeth », raconte Brotton. En échange, Londres livrait jusqu’à Marrakech, des cargaisons entières de coupons de tissus, de chiffonnerie, et surtout des munitions. Elle a conduit à une correspondance cordiale entre Elisabeth et Al-Mansour, et plus encore, la création de la Barbary Company de Londres en 1585, qui pris en charge l’expédition vers le royaume barbaresque de centaines de tonnes de marchandises.
 
Une proposition audacieuse de la part du Maroc

L'ouvrage de Jerry Brotton This Orient Isle : Elizabethan England and the Islamic World, Allen Lane, Mars 2016, 384 p, décrit l’arrivée de l’ambassadeur du Maroc dans la capitale anglaise.

« Ce fut à n’en pas douter la première et la dernière fois qu’une confédération protestante et musulmane ait été proposée sur le devenir de Amérique latine » Jerry BrottonEcrivain

Dans son ouvrage This Orient Isle : Elizabethan England and the Islamic World, Brotton décrit avec une rare précision l’arrivée de l’ambassadeur du Maroc dans la capitale anglaise. Lorsque le cortège d’Al-Annouri est arrivé à Londres en plein mois d’août de 1600, il a été reçu par des marchands marocains établis dans la cité. Ils lui ont mis à disposition une maison sur le Strand, où l’ambassade s’est établie durant près de six mois, provoquant tantôt la frayeur, tantôt l’étonnement de nombreux londoniens. Il a été écrit qu’ils « sont étrangement accoutrés, comme l’est leur comportement ». Le chroniqueur de la ville, un certain John Stow, a observé qu’ils « ont mis à mort leur bétail dans leur maison » et qu’ils « tournent leurs visages en direction de l’est, quand ils tuent toute chose. Ils utilisent des chapelets de perles quand ils prient leurs saints ». Le mémorialiste des célébrités de l’époque, John Chamberlain, pensait qu’il était « un vaste honneur pour nous que les nations jusqu’à présent à distance, et de toutes les façons différentes, puisse se réunir ici pour admirer la gloire et la magnificence de notre Reine ». En quelques semaines, Al-Annouri a été présenté au public en présence de la reine, d’abord à Nonsuch Palace, puis à Oatlands. Là, l’ambassadeur du Maroc a fait une proposition remarquable à la souveraine : une alliance militaire entre le Maroc musulman et l’Angleterre protestante, dans laquelle les deux puissances pourraient alors « unir leurs forces contre le roi d’Espagne, leur ennemi commun », et reconquérir l’Espagne pour l’Islam. Encore plus audacieusement, Al-Annouri a proposé qu’ils « pourraient ensemble aussi arracher les Indes orientales et de l’Ouest à l’Espagne ».

« Ce fut à n’en pas douter la première et la dernière fois qu’une confédération protestante et musulmane ait été proposée sur le devenir de Amérique latine »,
conclut Brotton dans le Guardian, qui rappelle se faisant que la reine d’Angleterre avait été formellement excommuniée par le pape Pie V en 1570. Elle était donc libre d’ignorer ses édits interdisant le commerce chrétien avec les musulmans. Elisabeth s’empressa d’ailleurs de nouer des relations avec le Shah perse Tahmasp et avec le Sultan ottoman Murad III, dans une stratégie belliqueuse à l’endroit de l’Eglise catholique.


Comme Al-Annouri attendait le résultat de ces négociations dans les dernières semaines de 1600, son portrait a été peint pour commémorer la ratification imminente d’une alliance anglo-marocaine qui allait transformer l’équilibre des forces en Europe. Mais il devait en être autrement. Elisabeth a découvert que Al-Annouri était un morisque, un musulman d’origine espagnole, converti de force au christianisme, qui avait trouvé exil au Maroc. Elle a alors tenté de retourner Al-Annouri en lui proposant, à lui et à ses accompagnateurs, eux aussi morisques de rejoindre la lutte protestante contre l’Espagne. L’offre a semblé avoir provoqué une sorte de rébellion au sein de la délégation marocaine. Stow a rapporté que Al-Annouri, resté fidèle à Al-Mansour, a « empoisonné leur interprète, un Morisque né à Grenade », parce que celui-ci « s’est félicité de la proposition et de la générosité de l’Angleterre ». Les discussions ont de ce fait été rompues, et en février 1601 Al-Annouri était de retour au Maroc. Shakespeare n’a jamais eu l’occasion de jouer sa pièce devant son modèle supposé : la reine Élisabeth et le Sultan Al-Mansour moururent tous deux entre la visite d’Al Annouri et la première d’Othello, soit deux ans après le départ de l’ambassadeur.

« Avec le nouveau roi d’Angleterre, James I, la négociation d’un accord de paix avec l’Espagne mettra fin à la nécessité d’une alliance anglo-musulmane, consignant l’ambassade d’Al-Annouri dans une note historique embarrassante », écrit Brotton dans son ouvrage. Les relations entre le roi d’Angleterre et le Maroc étaient bien plus glacées que sous le règne de celle qui l’avait précédé sur le trône. « Le roi Jacques (James Stuart I) tente alors de revenir sur les avancées diplomatiques d’Élisabeth », explique Sisneros. Il était plutôt favorable à de nouvelles croisades.
 
Les fleurs du mal de Charles baudelaire ont été inspirés par sa compagne et elle était noire, on a effacé des tableaux son image et son influence sur l'auteur du même coup.
 
Jeanne était métisse oui et elle a été son inspiratrice pour la partie érotique, il y avait aussi une autre femme une prostituée pour les fleurs du mal...., il a eu beaucoup de femmes ce Charles!!!

Les fleurs du mal de Charles baudelaire ont été inspirés par sa compagne et elle était noire, on a effacé des tableaux son image et son influence sur l'auteur du même coup.
 
Le film a été tourné pour une partie chez vous.....El Jadida, Safi et Essaouira ....

Merci les filles pour ce post et la qualité des échanges ...:D
vous êtes trop classe !!!
Super sujet que je ne connaissais pas ...
 
Jeanne était métisse oui et elle a été son inspiratrice pour la partie érotique, il y avait aussi une autre femme une prostituée pour les fleurs du mal...., il a eu beaucoup de femmes ce Charles!!!
Elle a hérité de lui et a été la femme de sa vie jusqu'à la fin, ce n'était pas une parmis d'autres non.
 
Merci merci c'est passionnant

ca relève le niveau ... qui était tombé très bas.

Continuez à nous faire des beaux sujets comme cela 😍😍😍
 
malheureusement les Actualités Marocaines sont polluées soit par des gens qui n'y connaissent rien , soit par des non Marocains qui n'ont que le mot "makhzen" dans la bouche et souvent par certains qui balancent des commentaires politiques vaseux ..

Rares ceux qui connaissent et peuvent parler du Maroc Réel , le Maroc des Marocains et non de la politique ..
 
tu me diras un robot avec des gens derrière qui doivent vivre en Europe comment veux tu que ça soit pas pollué...les bons sujets intéressants sur le Maroc, les marocains, la culture, les sociétés, le développement à tous les niveaux de ce pays qui est riche en tout n'intéressent pas...

On fait ce qu'on peut pour alimenter de notre côté afin d'apporter quelque chose de ton pays mais tout est gâché par ce robot et ces affinités avec les prostituées, le tourisme occidental, les pamélas anderson et les sujets des peoples....c'est vrai qu'on apprend rien sur ton pays....je confirme!!!

malheureusement les Actualités Marocaines sont polluées soit par des gens qui n'y connaissent rien , soit par des non Marocains qui n'ont que le mot "makhzen" dans la bouche et souvent par certains qui balancent des commentaires politiques vaseux ..

Rares ceux qui connaissent et peuvent parler du Maroc Réel , le Maroc des Marocains et non de la politique ..
 
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