Patrimoine à paris : les mille et un charmes de l’institut du monde arabe

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Chaque semaine, Le Parisien vous fait découvrir un site riche en histoire en région parisienne. Aujourd’hui : l’institut du monde arabe à Paris, qui fête cette année son 30e anniversaire.

De la terrasse panoramique, au neuvième étage, la vue sur Paris est magnifique. Par beau temps, le regard porte si loin que l’horizon semble à portée de main. Mais pour voyager — à travers le globe, à travers les siècles —, il suffit de reprendre l’ascenseur et naviguer entre les étages de l’institut du monde arabe (IMA) où, d’expositions en ateliers, de projections cinématographiques en cours de langue, de conférences en concerts se diffusent mille et une facettes d’une culture qui ne se limite pas aux Mille et nuits.

Plongée au cœur de l’institut du monde arabe

Plongée au coeur de l'Institut du monde arabepar leparisien

Premier grand projet sorti de terre sous l’ère Mitterrand, l’institut du monde arabe, ou plutôt son concept, est en réalité né sous Giscard. L’idée ? Maintenir un lien fort avec cette région du monde en pleines tensions post-crise pétrolière. Arrivée au pouvoir, la gauche conserve le projet mais en dynamite les contours. Exit le site prévu dans le XVIIe. Cela se fera à l’ombre de la fac de Jussieu où quelques vétustes concessions sont déblayées pour l’occasion. « Un emplacement idéal, à quelques pas de Notre-Dame et de la mosquée de Paris, tout proche de la Seine et d’une très grande université », résume Jack Lang, alors ministre de la Culture, aujourd’hui président de l’IM

C’est un trait d’union géant, tant sur le plan symbolique qu’architectural qui sort ainsi de terre. Immense parvis, façade reconnaissable entre mille (et une) où se mêlent influences occidentales et orientales, l’IMA est inauguré en novembre 1987. Une institution « unique au monde » qui, au sens propre comme au figuré, place la culture arabe en pleine lumière. Prenant la poussière dans les réserves du Palais de Tokyo, tout un pan du patrimoine d’art islamique détenu par le Louvre se retrouve dans un premier temps dans les neuves vitrines de l’IMA. La collection de l’institut s’enrichit de prêts de musées syriens ou tunisiens.

Derniers jours de l’expo « Aventuriers des mers »
L’exposition « Aventuriers des mers, de Sindbad à Marco Polo » s’arrête dimanche 26 février à l’institut du monde arabe. Symbole de l’événement, le boutre (bateau de pêche) omanais, installé majestueusement sur le parvis de l’IMA, mettra, lui, les voiles dès lundi. A partir de mardi 28, nouvelle exposition baptisée « 100 chefs-d’œuvre de l’art moderne et contemporain arabe » autour de la collection Barjeel.

Mille et un trésors sont aujourd’hui à admirer sur place, notamment dans l’exposition permanente dont la scénographie a été entièrement revue en 2012. Des fragments antiques d’un tombeau de Palmyre, aujourd’hui détruit. Des astrolabes médiévaux qui rappellent l’excellence des scientifiques arabes. Un fascinant atelier de calligraphie. Une fontaine égyptienne du XIVe siècle. Mais aussi des vêtements, des céramiques, des instruments de musique… Des fragments d’Histoire auxquels vont s’agglomérer de plus en plus d’œuvres contemporaines tout au long d’une année durant laquelle l’IMA s’apprête à souffler ses trente bougies.

La bibliothèque de l’institut qui va rouvrir le 31 mars après trois ans de travaux. (LP/Jean Nicholas Guillo.)

Un anniversaire synonyme de renaissance pour la bibliothèque de l’institut qui va rouvrir le 31 mars après trois ans de travaux. Dans un premier niveau totalement repensé, un espace « grand public » sera aménagé afin d’y piocher « les premières clés de compréhension du monde arabe », souligne Jalila Bouhalfaya, la directrice de la bibliothèque. La réouverture de cette institution dans l’institution sera l’occasion pour le public de (re)découvrir l’incroyable tour des livres dessinée par Jean Nouvel. Cet escalier sans marche, clin d’œil architectural au minaret de la mosquée de Samarra (Irak), permet de déambuler librement au milieu d’un gigantesque serpentin d’ouvrages. Au risque de terminer l’ascension étourdi de tant de littérature mais aussi… un peu essoufflé. Jalila Bouhalfaya résume en souriant le concept de l’architecte : « Pour qui veut connaître une autre culture, une autre civilisation, il y a un effort à faire. »

Où : 1, rue des Fossés Saint-Bernard, à Paris (Ve). Quand : du mardi au vendredi, de 10 heures à 18 heures, le week-end de 10 heures à 19 heures. Combien : entrée du musée entre 4 et 8 €, expositions temporaires entre 6 et 12 €. Se renseigner : www.imarabe.org

http://www.leparisien.fr/culture-lo...nstitut-du-monde-arabe-24-02-2017-6709200.php
 

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