Tous les secteurs touchés par le sous-emploi
Avec un taux de chômage de 5,4%, qui descend à moins de 4% dans de nombreuses régions (à commencer par celle de la capitale), le Québec est en situation de plein emploi depuis de longs mois. Voire de sous-emploi: 118.000 postes attendent sagement une personne pour les occuper, un nombre en hausse de 35% depuis un an. Cela représente 4,1% de l'ensemble des emplois. Les milliers de Françaises et Français qui viennent tenter leur chance de l'autre côté de l'Atlantique peuvent en témoigner: trouver un job n'est qu'une question d'heures, voire de minutes, à Montréal ou à Québec.
Que se passe-t-il donc? Il y a, tout d'abord, une période prospère: le Canada est le premier partenaire commercial des États-Unis alors, fatalement, quand l'économie américaine chauffe, sa voisine du nord suit. Mais le problème du vieillissement de la population, lui, est bien québécois. Le taux de fécondité est de 1,54 enfant par femme, en dessous du seuil de remplacement des générations (2,1) depuis 1970, et la chute y est plus marquée qu'ailleurs: il était de 3,8 en 1950 (en France, il était alors autour de 3, et est aujourd'hui à 1,87). Parallèlement, l'espérance de vie dépasse 80 ans pour les hommes et 84 pour les femmes. La bombe a explosé, les baby-boomers libèrent aujourd'hui des emplois tout en exigeant davantage de services.
Problème de riche, direz-vous, mais qui a tout de même des conséquences sérieuses si on le regarde par la lorgnette patronale: des restaurants ferment leurs portes car ils ne trouvent plus de personnel. Des entreprises doivent refuser des contrats ou abandonnent des projets d'expansion. Et certains investisseurs étrangers hésitent à miser sur la province, l'accès à un bon vivier de main-d’œuvre étant un critère important pour eux. Tout cela représente des salaires qui ne sont pas versés dans l'économie, donc qui n'alimentent pas la croissance.
http://www.slate.fr/story/174393/quebec-plein-emploi-immigration-complexite-penurie-main-oeuvre
Avec un taux de chômage de 5,4%, qui descend à moins de 4% dans de nombreuses régions (à commencer par celle de la capitale), le Québec est en situation de plein emploi depuis de longs mois. Voire de sous-emploi: 118.000 postes attendent sagement une personne pour les occuper, un nombre en hausse de 35% depuis un an. Cela représente 4,1% de l'ensemble des emplois. Les milliers de Françaises et Français qui viennent tenter leur chance de l'autre côté de l'Atlantique peuvent en témoigner: trouver un job n'est qu'une question d'heures, voire de minutes, à Montréal ou à Québec.
Que se passe-t-il donc? Il y a, tout d'abord, une période prospère: le Canada est le premier partenaire commercial des États-Unis alors, fatalement, quand l'économie américaine chauffe, sa voisine du nord suit. Mais le problème du vieillissement de la population, lui, est bien québécois. Le taux de fécondité est de 1,54 enfant par femme, en dessous du seuil de remplacement des générations (2,1) depuis 1970, et la chute y est plus marquée qu'ailleurs: il était de 3,8 en 1950 (en France, il était alors autour de 3, et est aujourd'hui à 1,87). Parallèlement, l'espérance de vie dépasse 80 ans pour les hommes et 84 pour les femmes. La bombe a explosé, les baby-boomers libèrent aujourd'hui des emplois tout en exigeant davantage de services.
Problème de riche, direz-vous, mais qui a tout de même des conséquences sérieuses si on le regarde par la lorgnette patronale: des restaurants ferment leurs portes car ils ne trouvent plus de personnel. Des entreprises doivent refuser des contrats ou abandonnent des projets d'expansion. Et certains investisseurs étrangers hésitent à miser sur la province, l'accès à un bon vivier de main-d’œuvre étant un critère important pour eux. Tout cela représente des salaires qui ne sont pas versés dans l'économie, donc qui n'alimentent pas la croissance.