Il vous est déjà arrivé de vous sentir dans un état tellement indéfinissable que vous n'avez même pas les mots pour le décrire ... que vous n'avez même pas de larmes pour pleurer ... Ni votre cerveau, ni votre âme n'appréhendent ce qui se passe ... Vous êtes complètement perdus, vous n'avez plus rien ... Vous venez de vous perdre et de perdre tout ce qui vous restait ... Vous en pouvez plus. Vous pensez que c'est fini ... Vous vous demandez comment on peut se relever d'une telle chose ...
Vous ouvrez les yeux le lendemain et pendant un quart de seconde, vous vous demandez si c'était un cauchemar ... Vous croisez vos proches et dès qu'ils vous tournent le dos, votre corps saisit enfin l'insaisissable. Vous pouvez enfin soulager un peu cette douleur, de quelques larmes ... Pourquoi parler à ses proches, ensuite les laisser ... nous met-il dans cet état à ce moment précis ? Les images se succèdent, c'est un tourbillon d'émotions ... Le souvenir de l'écolier que j'étais refait surface ; le sentiment de devoir prendre soin des affaires scolaires que mes parents m'ont achetées à la sueur de leur front, sans quoi ce serait une forme de trahison ; ce sentiment d'amour que j'ai pour eux, cette incapacité à les trahir, ce devoir de les honorer, les remercier pour tout ce qu'ils ont fait pour nous ; cette éducation qu'ils nous ont donnée, ces valeurs ... Perdues ... Le sentiment de honte, de trahison, nous submerge ...
Avec de la chance, vous réalisez assez vite qu'il vous faut du temps pour comprendre, prendre du recul, et être conscient que ça se cicatrisera avec le temps. La chance de l'expérience. Vous savez que le pardon et la patience forment la sortie de secours.
On m'a demandé de ne pas être aussi dur envers moi-même, on m'a fait prendre conscience du contexte, de mon vécu. On m'a aidé à prendre du recul, à me faire ouvrir les yeux. Quand la culpabilité vous ronge à un niveau irrationnel, aussi impalpable, que Dieu vous apaise en insufflant en vous un sentiment de compréhension, une mise en perspective de la gravité de vos actes. C'est ok tu sais, c'est ok ... Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce sentiment ... C'est comme si vous vous détachiez de vous, que votre sortiez de votre corps et que vous constatiez objectivement que vous êtes sincères, que c'est ok maintenant, qu'il faut continuer, aller de l'avant ...
Je n'avais plus posté sur le forum depuis plus de deux ans. Rien ne semblait me destiner à reposter. Pourquoi après une telle secousse, m'y connecter paraissait comme un besoin quasi vital ? Comme un agneau cherchant à rejoindre le troupeau perdu de famille, d'amis ... C'est assez mystérieux, je n'arrive pas à saisir ... Il y a sans doute beaucoup d'éléments qui rentrent en compte, rien n'est simple ... Le coeur a ses raisons ... Même si je n'ai passé que la moitié du temps de mon inscription sur le forum, ce fut des moments très intenses et je tiens à remercier tout ceux qui m'ont témoigné ne fusse qu'un iota d'affection.
Je me suis inscrit il y a plus de cinq ans avec une multitude d'interrogations. Certaines ont eu une réponse entre temps ; on m'a confirmé officiellement que j'étais pourvu d'une neurologie autistique des plus pures. Un TSA, syndrome d'Asperger, donnant sens à tout ce vécu ... Comprendre comment ça se passe à l'intérieur, être au courant de cette mécanique permet d'accepter plus facilement notre rôle dans la société, ce qui nous a été destiné ...
Aussi étrange que cela puisse paraître à la lecture de ces mots, mon coeur s'est endurci. Il a muté et une coquille s'est formée. Elle ne s'ouvre que lors de rares occasions.
J'ai espoir que Dieu me pardonnera ; l'espoir fait vivre, c'est pourquoi je vous rassure, je me sens apaisé et heureux aujourd'hui.
Ca m'a fait du bien de pouvoir réécrire alors merci à tout ceux qui m'ont lu ou qui ont essayé de me lire.
Vous ouvrez les yeux le lendemain et pendant un quart de seconde, vous vous demandez si c'était un cauchemar ... Vous croisez vos proches et dès qu'ils vous tournent le dos, votre corps saisit enfin l'insaisissable. Vous pouvez enfin soulager un peu cette douleur, de quelques larmes ... Pourquoi parler à ses proches, ensuite les laisser ... nous met-il dans cet état à ce moment précis ? Les images se succèdent, c'est un tourbillon d'émotions ... Le souvenir de l'écolier que j'étais refait surface ; le sentiment de devoir prendre soin des affaires scolaires que mes parents m'ont achetées à la sueur de leur front, sans quoi ce serait une forme de trahison ; ce sentiment d'amour que j'ai pour eux, cette incapacité à les trahir, ce devoir de les honorer, les remercier pour tout ce qu'ils ont fait pour nous ; cette éducation qu'ils nous ont donnée, ces valeurs ... Perdues ... Le sentiment de honte, de trahison, nous submerge ...
Avec de la chance, vous réalisez assez vite qu'il vous faut du temps pour comprendre, prendre du recul, et être conscient que ça se cicatrisera avec le temps. La chance de l'expérience. Vous savez que le pardon et la patience forment la sortie de secours.
On m'a demandé de ne pas être aussi dur envers moi-même, on m'a fait prendre conscience du contexte, de mon vécu. On m'a aidé à prendre du recul, à me faire ouvrir les yeux. Quand la culpabilité vous ronge à un niveau irrationnel, aussi impalpable, que Dieu vous apaise en insufflant en vous un sentiment de compréhension, une mise en perspective de la gravité de vos actes. C'est ok tu sais, c'est ok ... Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce sentiment ... C'est comme si vous vous détachiez de vous, que votre sortiez de votre corps et que vous constatiez objectivement que vous êtes sincères, que c'est ok maintenant, qu'il faut continuer, aller de l'avant ...
Je n'avais plus posté sur le forum depuis plus de deux ans. Rien ne semblait me destiner à reposter. Pourquoi après une telle secousse, m'y connecter paraissait comme un besoin quasi vital ? Comme un agneau cherchant à rejoindre le troupeau perdu de famille, d'amis ... C'est assez mystérieux, je n'arrive pas à saisir ... Il y a sans doute beaucoup d'éléments qui rentrent en compte, rien n'est simple ... Le coeur a ses raisons ... Même si je n'ai passé que la moitié du temps de mon inscription sur le forum, ce fut des moments très intenses et je tiens à remercier tout ceux qui m'ont témoigné ne fusse qu'un iota d'affection.
Je me suis inscrit il y a plus de cinq ans avec une multitude d'interrogations. Certaines ont eu une réponse entre temps ; on m'a confirmé officiellement que j'étais pourvu d'une neurologie autistique des plus pures. Un TSA, syndrome d'Asperger, donnant sens à tout ce vécu ... Comprendre comment ça se passe à l'intérieur, être au courant de cette mécanique permet d'accepter plus facilement notre rôle dans la société, ce qui nous a été destiné ...
Aussi étrange que cela puisse paraître à la lecture de ces mots, mon coeur s'est endurci. Il a muté et une coquille s'est formée. Elle ne s'ouvre que lors de rares occasions.
J'ai espoir que Dieu me pardonnera ; l'espoir fait vivre, c'est pourquoi je vous rassure, je me sens apaisé et heureux aujourd'hui.
Ca m'a fait du bien de pouvoir réécrire alors merci à tout ceux qui m'ont lu ou qui ont essayé de me lire.