Philippines : 6e jour de combats entre rebelles musulmans et forces armées

Les combats entre l'armée philippine et des séparatistes musulmans se sont intensifiés samedi 14 septembre à Zamboanga, une ville portuaire du sud des Philippines, où les rebelles ont lancé une offensive spectaculaire en début de semaine.
En six jours, les affrontements ont déjà fait cinquante-trois morts, selon l'armée, ainsi que des dizaines de blessés et quelque soixante mille déplacés. Des centaines de maisons ont été détruites et un hôpital incendié.

Un cessez-le-feu conclu entre les deux camps vendredi soir n'a tenu que quelques heures, et les insurgés, dissidents du Front de libération nationale Moro (FLNM), qui négocie un accord de paix avec le gouvernement de Manille sur l'île de Mindanao, ont pris en otage des civils qu'ils utilisent comme boucliers humains.

"Nous n'arrêterons de tirer sur eux que lorsqu'ils arrêterons de tirer sur nos soldats et sur les civils", a déclaré samedi à la radio nationale le ministre de la défense philippin, Voltaire Gazmin.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifiqu...-musulmans-et-forces-armees_3477748_3216.html
 
Le sud des Philippines au bord de la guerre civile

La guerre civile menace aux Philippines après le raid mené sur Zamboanga dans le sud du pays par deux à trois cents rebelles musulmans opposés aux négociations en cours entre Manille et les séparatistes. L'armée a repris la ville grâce à des frappes aériennes.

Bombardements, frappes aériennes, opérations militaires au sol. Pour mater les rebelles musulmans, l’armée philippine a sorti l’artillerie lourde.

Depuis 8 jours, à Zamboanga, une ville portuaire d’un million d’habitants située dans le sud du pays, des affrontements opposent l’armée et des combattants du Front Moro de libération nationale (MNLF). Les hostilités ont commencé lorsque trois cents combattants rebelles ont entrepris de hisser le drapeau de la nation Moro sur la mairie de la ville, multipliant les prises d’otages dans la ville pour s’en servir comme boucliers humains.

Les cinq premiers jours, l’armée Philippine est restée relativement en retrait, craignant justement des représailles contre les centaines de civils pris en otage.

Mais le président philippin Benigno Aquino avait prévenu : « Il y a une limite et, une fois qu’elle est franchie, nous serons obligés d’utiliser l’entière capacité de nos forces armées». La limite a donc été franchie et le président philippin est descendu en personne à Zamboanga pour superviser la gestion de la crise.

Dans un « live-tweet » précis de l’évolution des combats, le compte Twitter du gouvernement de la ville d e Zamboanga faisait savoir lundi que l’armée de l’air philippine avait « organisé une frappe aérienne ciblée » sur les positions du MNLF.

Des hélicoptères de l’armée ont tiré trois roquettes sur des positions tenus par les rebelles, un couvre feu a été mis en place et toutes les écoles de la ville sont fermées.

Un rapport des Forces armées Philippines a fait savoir qu’au moins 60 personnes avaient été tuées, essentiellement des rebelles.

Selon les médias philippins, des milliers d'habitants continuaient lundi de fuir les combats concentrés autour de localités côtières. Le nombre de personnes déplacées dépasserait les 70.000, la plupart hébergées dans les stades de la ville.................

http://www.marianne.net/Le-sud-des-Philippines-au-bord-de-la-guerre-civile_a232273.html
 
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