«quel que soit le pays considéré, plus les individus s’identifient à une religion et la pratiquent fortement, moins ils ont de compétence scientifique. D’autre part, c’est l’ensemble des représentations des sciences qui est affecté par l’univers religieux des individus. Plus les individus adhèrent à une religion, moins ils ont des attitudes positives envers les sciences. Les Européens et les Américains les moins religieux sont ceux dont les représentations des sciences et de leurs répercussions sociales sont les plus positives.»
Premier résultat, massif, des trois enquêtes, une corrélation d’airain : plus on connait de sciences et moins le niveau de croyances religieuses est élevé… et inversement. Un constat dont la régularité est impressionnante surtout lorsque l’on se penche sur l’intensité des pratiques religieuses. A l’exception des musulmans (mais c’est là un résultat jugé douteux par les deux sociologues en raison d’un trop faible effectif), on observe un gradient. Plus la fermeté de l’opinion des non religieux est élevée (l’athéisme revendiqué étant son degré le plus haut) et plus les compétences scientifiques sont affirmées.
A l’inverse, plus les pratiques religieuses sont intenses (fréquences des prières, etc) et moins les connaissances scientifiques sont partagées. La conclusion des deux auteurs s’exprime ainsi : «Les résultats présentent donc une logique très structurée par rapport à la compétence scientifique : plus les personnes sont intégrées à une religion, moins elles sont performantes sur le plan des connaissances scientifiques. Par ailleurs, les indicateurs du niveau de pratique religieuse, de la prière et de l’importance de la religion dans la vie quotidienne varient tous dans le même sens : plus l’individu est pratiquant, priant ou religieux, moins son score de compétence scientifique est élevé.»
L’étude américaine permet de cibler des groupes particuliers, comme celui des évangélistes (à 86% se déclarant protestants, et 12% catholiques). Ce groupe particulièrement pratiquant affiche les plus mauvais résultats en connaissances scientifiques.


Plus de religion égale moins de sciences
Peut-on concilier la croyance religieuse et une attitude scientifique ? Les partisans de cette thèse mettent en avant quelques noms de grands scientifiques ayant affirmé que leurs recherches ne les empêchaient pas de croire en Dieu. Mais les sociologues - des scientifiques eux aussi -...
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Premier résultat, massif, des trois enquêtes, une corrélation d’airain : plus on connait de sciences et moins le niveau de croyances religieuses est élevé… et inversement. Un constat dont la régularité est impressionnante surtout lorsque l’on se penche sur l’intensité des pratiques religieuses. A l’exception des musulmans (mais c’est là un résultat jugé douteux par les deux sociologues en raison d’un trop faible effectif), on observe un gradient. Plus la fermeté de l’opinion des non religieux est élevée (l’athéisme revendiqué étant son degré le plus haut) et plus les compétences scientifiques sont affirmées.

L’étude américaine permet de cibler des groupes particuliers, comme celui des évangélistes (à 86% se déclarant protestants, et 12% catholiques). Ce groupe particulièrement pratiquant affiche les plus mauvais résultats en connaissances scientifiques.