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Alors qu’il s’apprête à se produire au festival Tomorrowland, le DJ israélien Skazi fait l’objet d’une vive polémique après avoir annoncé qu’il brandirait un drapeau israélien sur scène.
Dans une interview accordée à la télévision israélienne, Asher Swissa (son vrai nom) a également affirmé qu’il emporterait un “grand” drapeau israélien sur scène lors de sa performance prévue samedi soir.“La guerre se déroule à 50 % sur le terrain et à 50 % en ligne et tout autour. C’est ce que nous faisons dans ces festivals”, selon ses propos relayés par De Morgen.
Ce soutien explicite intervient alors que l’armée israélienne poursuit une offensive sanglante à Gaza. Le territoire reste par ailleurs soumis à un blocus israélien qui plonge la population dans une crise humanitaire majeure.
L’ONG 11.11.11 a vivement réagi. “Lorsqu’un artiste monte sur scène avec les drapeaux d’une armée qui commet activement un génocide et affirme qu’il est fier de participer à une guerre de l’information, ce n’est pas innocent”, estime l’organisation. “Il normalise la violence contre un peuple qui est littéralement en train d’être exterminé.
Donner une tribune à une propagande militaire explicite — surtout dans le contexte d’un génocide — n’est pas de la neutralité, c’est prendre position.”
La réaction des organisateurs
Tomorrowland, qui accueille de nombreux visiteurs israéliens, affirme que des accords clairs sont conclus à l’avance avec les artistes. “L’utilisation de l’hébreu ou d’autres messages non anglophones sur scène n’est pas autorisée sans autorisation préalable”, a affirmé la porte-parole Debby Wilmsen.“Si un artiste enfreint les règles, cela aura des conséquences, notamment une intervention et l’impossibilité d’être engagé à l’avenir. Tomorrowland est loin de toute forme de propagande politique. Notre festival est construit autour de la musique, de la connexion et du respect, et non autour du conflit. Il n’est donc absolument pas question que Tomorrowland soit utilisé pour semer la division ou répandre la haine.”
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