didadoune
VIB
Que renferme le concept de laïcité ? Le premier ministre, Manuel Valls, a sévèrement critiqué, lundi 18 janvier, lors d’une conférence des Amis du Conseil représentatif des institutions juives de France, les responsables de l’Observatoire de la laïcité – organisme rattaché à Matignon –, estimant que cette instance « ne peut dénaturer » les principes qu’elle doit défendre. Le rapporteur général de cet observatoire, Nicolas Cadène, s’en était pris à la philosophe Elisabeth Badinter, qui avait affirmé sur France Inter début janvier qu’il ne fallait pas avoir peur de se faire taxer d’islamophobe pour défendre la laïcité : « Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe. A partir du moment où les gens auront compris que c’est une arme contre la laïcité, peut-être [qu’] ils pourront laisser leur peur de côté pour dire les choses. »
A cette intervention, Nicolas Cadène avait répondu par un tweet : « Quand un travail de pédagogie de trois ans sur la laïcité est détruit par une interview à France Inter d’une personne. A quand un vrai débat clair ? »
Son message lui avait valu une vive riposte des opposants à la ligne qu’il défend avec le président de l’Observatoire, l’ancien ministre socialiste Jean-Louis Bianco, tous deux accusés par leurs détracteurs de « repli communautariste au détriment de l’esprit d’une véritable République laïque ». Mais comment expliquer qu’il existe une rivalité entre deux parties qui se réclament pourtant d’un même concept ? Quelle est cette « ligne » défendue par l’Observatoire de la laïcité et celle défendue, à l’inverse, par le gouvernement ? Enfin, existe-t-il une définition de la laïcité ?
Que dit la loi ?
Souvent associée à la seule loi de 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat, la laïcité s’est progressivement établie en France. Ainsi, le site vie-publique créé par La Documentation française rappelle que c’est la Révolution française qui a « posé les bases de la liberté religieuse et de la séparation entre l’Etat et l’Eglise ».
1789. Selon l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »
1791. La Constitution confère « la liberté à tout homme […] d’exercer le culte religieux auquel il est attaché ».
1881-1882. L’école « publique, gratuite, laïque et obligatoire » est créée par les lois Jules Ferry.
1905. La loi de séparation des Eglises et de l’Etat établit dans son article 1 que « la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes […] dans l’intérêt de l’ordre public. »
L’article 2 prévoit que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».
A cette intervention, Nicolas Cadène avait répondu par un tweet : « Quand un travail de pédagogie de trois ans sur la laïcité est détruit par une interview à France Inter d’une personne. A quand un vrai débat clair ? »
Son message lui avait valu une vive riposte des opposants à la ligne qu’il défend avec le président de l’Observatoire, l’ancien ministre socialiste Jean-Louis Bianco, tous deux accusés par leurs détracteurs de « repli communautariste au détriment de l’esprit d’une véritable République laïque ». Mais comment expliquer qu’il existe une rivalité entre deux parties qui se réclament pourtant d’un même concept ? Quelle est cette « ligne » défendue par l’Observatoire de la laïcité et celle défendue, à l’inverse, par le gouvernement ? Enfin, existe-t-il une définition de la laïcité ?
Que dit la loi ?
Souvent associée à la seule loi de 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat, la laïcité s’est progressivement établie en France. Ainsi, le site vie-publique créé par La Documentation française rappelle que c’est la Révolution française qui a « posé les bases de la liberté religieuse et de la séparation entre l’Etat et l’Eglise ».
1789. Selon l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »
1791. La Constitution confère « la liberté à tout homme […] d’exercer le culte religieux auquel il est attaché ».
1881-1882. L’école « publique, gratuite, laïque et obligatoire » est créée par les lois Jules Ferry.
1905. La loi de séparation des Eglises et de l’Etat établit dans son article 1 que « la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes […] dans l’intérêt de l’ordre public. »
L’article 2 prévoit que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».