« Tu manges du chien? », « Tu t’es pris un mur sur la tête pour qu’elle soit aussi plate ? », des insultes qu’entendent les personnes d’origine asiatique très (trop) souvent. Un sujet peu évoqué, mais le racisme anti-asiatique est bien présent dans notre société.
Le 6 mai dernier, la toile se révoltait contre un restaurant parisien qui proposait une salade composée de rouleau de printemps baptisée la « Tching tchong ». Rapidement le resto a retiré cette salade du menu. La semaine précédente, une Sud-Coréenne était victime de racisme à la terrasse d’un café à Berlin. Alors qu’elle diffusait un live sur Twitch, des hommes sont venus lui parler en « imitant » un accent asiatique et se tirant les yeux.
Pour mieux comprendre le racisme anti-asiatique, nous avons discuté avec Lee Djane, un rappeur français d’origine cambodgienne et chinoise. Dans sa chanson Ils m’appellent Chinois, il témoigne de ce racisme quotidien : « Je parle de ceux qui poussent des cris de Bruce Lee devant moi ou se foutent de ma gueule en tirant leurs yeux », chante-t-il.
Un racisme peu connu
Lee Djane a toujours entendu des clichés asiatiques, mais c’est au collège qu’il a commencé à en souffrir. « J’étais un mangeur de chien, on imitait l’accent Chinois ou on m’appelait « Kung Fu ». Un fois je me suis battu contre quelqu’un, à la fin il m’a traité de « sale Chinois de ***** » et m’a craché dessus. C’est ce qu’il y a eu de plus violent ».
Un racisme dont on parle peu, notamment à cause du manque de représentation médiatique. « C’est un problème car les jeunes ne se sentent pas représentés, personne ne parle de nous, personne ne nous ressemble », dénonce Lee Djane. « Les Asiatiques sont moins touchés par la discrimination au travail que d’autres mais il y a un manque de représentation dans l’art ou les médias. C’est important de voir des personne comme Grace Ly (journaliste) ou Alphonse Areola (footballeur) et plein d’autres personnes, dans des métiers qui sortent des clichés véhiculés. »
Pour lui, ces personnalités permettent de donner un exemple pour la nouvelle génération : « Quand tu vois quelqu’un qui te ressemble faire quelque chose dont tu rêves, tu te dit « moi aussi je peux le faire ». »
De son côté, Lan Sejalon, 18 ans et étudiante en communication, subit au quotidien des remarques racistes dans la rue. « Ce sont souvent des groupes de jeunes, décrit-elle. Ils vont venir me parler en ce qu’il pense être du chinois, je ne comprends même pas cette langue. » Adoptée quand elle était bébé, elle ne se sent pas vraiment chinoise, pays d’origine de ses parents biologiques. « Dans l’imaginaire de beaucoup, imiter l’accent ou tirer ses yeux, n’est qu’une blague. Je sais qu’ils ne veulent pas être méchants, mais ils ne se rendent pas compte que ça peut blesser la personne visée », explique-t-elle.
Le 6 mai dernier, la toile se révoltait contre un restaurant parisien qui proposait une salade composée de rouleau de printemps baptisée la « Tching tchong ». Rapidement le resto a retiré cette salade du menu. La semaine précédente, une Sud-Coréenne était victime de racisme à la terrasse d’un café à Berlin. Alors qu’elle diffusait un live sur Twitch, des hommes sont venus lui parler en « imitant » un accent asiatique et se tirant les yeux.
Pour mieux comprendre le racisme anti-asiatique, nous avons discuté avec Lee Djane, un rappeur français d’origine cambodgienne et chinoise. Dans sa chanson Ils m’appellent Chinois, il témoigne de ce racisme quotidien : « Je parle de ceux qui poussent des cris de Bruce Lee devant moi ou se foutent de ma gueule en tirant leurs yeux », chante-t-il.
Un racisme peu connu
Lee Djane a toujours entendu des clichés asiatiques, mais c’est au collège qu’il a commencé à en souffrir. « J’étais un mangeur de chien, on imitait l’accent Chinois ou on m’appelait « Kung Fu ». Un fois je me suis battu contre quelqu’un, à la fin il m’a traité de « sale Chinois de ***** » et m’a craché dessus. C’est ce qu’il y a eu de plus violent ».
Un racisme dont on parle peu, notamment à cause du manque de représentation médiatique. « C’est un problème car les jeunes ne se sentent pas représentés, personne ne parle de nous, personne ne nous ressemble », dénonce Lee Djane. « Les Asiatiques sont moins touchés par la discrimination au travail que d’autres mais il y a un manque de représentation dans l’art ou les médias. C’est important de voir des personne comme Grace Ly (journaliste) ou Alphonse Areola (footballeur) et plein d’autres personnes, dans des métiers qui sortent des clichés véhiculés. »
Pour lui, ces personnalités permettent de donner un exemple pour la nouvelle génération : « Quand tu vois quelqu’un qui te ressemble faire quelque chose dont tu rêves, tu te dit « moi aussi je peux le faire ». »
De son côté, Lan Sejalon, 18 ans et étudiante en communication, subit au quotidien des remarques racistes dans la rue. « Ce sont souvent des groupes de jeunes, décrit-elle. Ils vont venir me parler en ce qu’il pense être du chinois, je ne comprends même pas cette langue. » Adoptée quand elle était bébé, elle ne se sent pas vraiment chinoise, pays d’origine de ses parents biologiques. « Dans l’imaginaire de beaucoup, imiter l’accent ou tirer ses yeux, n’est qu’une blague. Je sais qu’ils ne veulent pas être méchants, mais ils ne se rendent pas compte que ça peut blesser la personne visée », explique-t-elle.