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Au centre du procès Fillon, Penelope, assistante parlementaire invisible
La femme de l’ancien premier ministre a touché plus de 1 million d’euros d’argent public entre 1998 et 2013. Le couple et le suppléant de François Fillon doivent comparaître à partir de lundi.
Publié aujourd’hui à 01h18,
Trois ans après avoir anéanti les ambitions présidentielles de François Fillon, le « Penelopegate » se dirige vers un épilogue judiciaire à hauts risques pour l’ancien premier ministre âgé de 65 ans, qui comparaît à partir du lundi 24 février devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour détournement de fonds publics.
Il est soupçonné d’avoir versé à sa femme, qui disposait d’un contrat de collaborateur de 1998 à 2002 puis de 2012 à 2013 lorsqu’il était député de la Sarthe, environ 408 400 euros issus de son enveloppe parlementaire « pour des prestations fictives ou surévaluées ».
Marc Joulaud, 52 ans, suppléant de François Fillon, député de la circonscription lorsque ce dernier était ministre du gouvernement Raffarin puis sénateur de la Sarthe, sera jugé pour les mêmes faits, mais pour la période 2002-2007 et pour un montant de 645 768 euros.
Les prévenus encourent dix ans de prison
Penelope Fillon, 64 ans, comparaît pour complicité de ces deux délits. De 1998 à 2013, avec une interruption entre 2007 et 2012 – son mari était alors en poste à Matignon –, elle a touché quelque 1 054 000 euros d’argent public que l’Assemblée nationale, partie civile, a annoncé vouloir réclamer au titre de dommages et intérêts.
Les prévenus encourent dix ans de prison.
Lire aussi L’Assemblée va demander plus d’un million d’euros de dommages et intérêts à François Fillon et Marc Joulaud
Il est par ailleurs reproché à François Fillon d’avoir versé 117 400 euros à deux de ses enfants – Marie et Charles, qui n’ont pas été renvoyés devant le tribunal – embauchés comme assistants à l’époque où il était sénateur, entre 2005 et 2007.
Les deux époux devront aussi s’expliquer sur les 135 000 euros perçus par Penelope Fillon pour sa collaboration minime, en 2012-2013, à la Revue des deux mondes, propriété de leur ami milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, une somme qui leur vaut d’être jugés pour complicité d’abus de bien sociaux.
Mais c’est bien le million d’euros d’argent public en provenance du Palais-Bourbon qui sera au cœur d’un procès chargé de répondre à cette question simple : Penelope Fillon a-t-elle mérité ce salaire ?
Aucune fiche, aucun mémo, aucune revue de presse
Avant que cette affaire n’entraîne une modification de la loi, rien n’interdisait à un parlementaire d’embaucher un conjoint comme collaborateur – la situation contractuelle de Penelope Fillon était connue du bureau de l’Assemblée nationale. Encore fallait-il que ledit conjoint effectue réellement un travail, et les enquêteurs n’ont pas trouvé trace de celui qui aurait pu justifier un salaire mensuel allant, en l’occurrence, jusqu’à 5 200 euros net.
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La femme de l’ancien premier ministre a touché plus de 1 million d’euros d’argent public entre 1998 et 2013. Le couple et le suppléant de François Fillon doivent comparaître à partir de lundi.
Publié aujourd’hui à 01h18,
Trois ans après avoir anéanti les ambitions présidentielles de François Fillon, le « Penelopegate » se dirige vers un épilogue judiciaire à hauts risques pour l’ancien premier ministre âgé de 65 ans, qui comparaît à partir du lundi 24 février devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour détournement de fonds publics.
Il est soupçonné d’avoir versé à sa femme, qui disposait d’un contrat de collaborateur de 1998 à 2002 puis de 2012 à 2013 lorsqu’il était député de la Sarthe, environ 408 400 euros issus de son enveloppe parlementaire « pour des prestations fictives ou surévaluées ».
Marc Joulaud, 52 ans, suppléant de François Fillon, député de la circonscription lorsque ce dernier était ministre du gouvernement Raffarin puis sénateur de la Sarthe, sera jugé pour les mêmes faits, mais pour la période 2002-2007 et pour un montant de 645 768 euros.
Les prévenus encourent dix ans de prison
Penelope Fillon, 64 ans, comparaît pour complicité de ces deux délits. De 1998 à 2013, avec une interruption entre 2007 et 2012 – son mari était alors en poste à Matignon –, elle a touché quelque 1 054 000 euros d’argent public que l’Assemblée nationale, partie civile, a annoncé vouloir réclamer au titre de dommages et intérêts.
Les prévenus encourent dix ans de prison.
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Il est par ailleurs reproché à François Fillon d’avoir versé 117 400 euros à deux de ses enfants – Marie et Charles, qui n’ont pas été renvoyés devant le tribunal – embauchés comme assistants à l’époque où il était sénateur, entre 2005 et 2007.
Les deux époux devront aussi s’expliquer sur les 135 000 euros perçus par Penelope Fillon pour sa collaboration minime, en 2012-2013, à la Revue des deux mondes, propriété de leur ami milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, une somme qui leur vaut d’être jugés pour complicité d’abus de bien sociaux.
Mais c’est bien le million d’euros d’argent public en provenance du Palais-Bourbon qui sera au cœur d’un procès chargé de répondre à cette question simple : Penelope Fillon a-t-elle mérité ce salaire ?
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Avant que cette affaire n’entraîne une modification de la loi, rien n’interdisait à un parlementaire d’embaucher un conjoint comme collaborateur – la situation contractuelle de Penelope Fillon était connue du bureau de l’Assemblée nationale. Encore fallait-il que ledit conjoint effectue réellement un travail, et les enquêteurs n’ont pas trouvé trace de celui qui aurait pu justifier un salaire mensuel allant, en l’occurrence, jusqu’à 5 200 euros net.
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