Une expédition punitive contre une ex-conjointe, téléguidée depuis une cellule de prison? Une femme de 34 ans a porté plainte mardi 12 décembre à Canet-en-Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales, expliquant avoir été victime de coups de la part de proches de son ancien compagnon, dont le père de celui-ci, après qu'ils sont rentrés chez elle sans son accord, a appris BFMTV confirmant une information de RTL.
Une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie de Canet-en-Roussillon et deux gardes à vue sont en cours dans cette affaire depuis ce jeudi matin, pour des chefs de violence avec arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours, violation de domicile et vol dans une habitation.
Selon Marie Violleau, l'avocate de la plaignante invitée ce jeudi sur BFMTV, l'ex-compagnon de sa cliente aurait du mal à accepter la rupture. Actuellement en prison, il aurait envoyé des proches frapper cette femme à coup de poing américain à son domicile. Selon sa cliente, "un homme l'a agressée extrêmement violemment, elle était en sang" et avait "des hématomes partout", au point qu'elle est "défigurée".
La trentenaire affirme que les gendarmes ont refusé de prendre sa plainte. "Les gendarmes lui ont dit 'circulez madame, il n'y a rien à voir. Rentrez chez vous'", affirme son avocate. En cause: une "procédure la concernant, "je ne sais pas exactement de quoi il s'agit, elle non plus", détaille l'avocate.
Le parquet de Perpignan explique quant à lui à BFMTV que les gendarmes de Canet-en-Roussillon ont commencé à prendre la plainte lorsque la victime s'est présentée, mais qu'ils ont suspendu la procédure lorsqu'ils se sont rendu compte qu'une autre plainte pour menaces et violences était déposée contre elle par une autre femme qui fait partie de la famille de l'ex-compagnon de la plaignante. Les gendarmes auraient alors demandé à cette femme de revenir en fin de journée pour terminer le dépôt de plainte, le temps de procéder à des vérifications.
Lorsqu'elle quitte la gendarmerie, la plaignante décide de se rendre au commissariat de Perpignan pour tenter à nouveau de porter plainte. Les policiers lui expliquent alors qu'ils ne sont pas compétents territorialement et contactent leurs collègues de la gendarmerie de Canet-en-Roussillon pour leur demander de prendre la plainte. Les gendarmes leur signalent qu'ils avaient déjà prévu de la prendre en fin de journée.
La plainte a finalement été prise par la gendarmerie de Canet-en-Roussillon en fin de journée le 12 décembre et une enquête a été ouverte par la suite.
Ces deux versions interrogent sur une possible faille dans la prise en charge des gendarmes. Elles s'inscrivent dans un contexte où les forces de l'ordre sont la cible de critiques estimant que les femmes victimes de violences venant de conjoints ou d'ex-conjoints ne sont pas correctement prises en charge lorsqu'elles souhaitent porter plainte.
Selon une étude du collectif féministe NousToutes publiée en mars 2021, une femme victime d'agression sur deux a essuyé un refus lorsqu'elle a voulu porter plainte. En contrepoint, le ministère de l'Intérieur publiait début 2020 un rapport d'audit expliquant que "90% des femmes ayant porté plainte en 2019 pour des faits de violences conjugales sont 'satisfaites' de l’accueil en commissariats et gendarmeries".
www.bfmtv.com
Une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie de Canet-en-Roussillon et deux gardes à vue sont en cours dans cette affaire depuis ce jeudi matin, pour des chefs de violence avec arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours, violation de domicile et vol dans une habitation.
Selon Marie Violleau, l'avocate de la plaignante invitée ce jeudi sur BFMTV, l'ex-compagnon de sa cliente aurait du mal à accepter la rupture. Actuellement en prison, il aurait envoyé des proches frapper cette femme à coup de poing américain à son domicile. Selon sa cliente, "un homme l'a agressée extrêmement violemment, elle était en sang" et avait "des hématomes partout", au point qu'elle est "défigurée".
Un problème dans la prise en compte de la plainte?
Après cette agression, elle s'est rendue à la gendarmerie de Canet-en-Roussillon pour déposer plainte. Les versions des faits divergent ensuite entre celle de la plaignante et celle des autorités, en l'occurence les gendarmes et le parquet de Perpignan.La trentenaire affirme que les gendarmes ont refusé de prendre sa plainte. "Les gendarmes lui ont dit 'circulez madame, il n'y a rien à voir. Rentrez chez vous'", affirme son avocate. En cause: une "procédure la concernant, "je ne sais pas exactement de quoi il s'agit, elle non plus", détaille l'avocate.
Le parquet de Perpignan explique quant à lui à BFMTV que les gendarmes de Canet-en-Roussillon ont commencé à prendre la plainte lorsque la victime s'est présentée, mais qu'ils ont suspendu la procédure lorsqu'ils se sont rendu compte qu'une autre plainte pour menaces et violences était déposée contre elle par une autre femme qui fait partie de la famille de l'ex-compagnon de la plaignante. Les gendarmes auraient alors demandé à cette femme de revenir en fin de journée pour terminer le dépôt de plainte, le temps de procéder à des vérifications.
Lorsqu'elle quitte la gendarmerie, la plaignante décide de se rendre au commissariat de Perpignan pour tenter à nouveau de porter plainte. Les policiers lui expliquent alors qu'ils ne sont pas compétents territorialement et contactent leurs collègues de la gendarmerie de Canet-en-Roussillon pour leur demander de prendre la plainte. Les gendarmes leur signalent qu'ils avaient déjà prévu de la prendre en fin de journée.
La plainte a finalement été prise par la gendarmerie de Canet-en-Roussillon en fin de journée le 12 décembre et une enquête a été ouverte par la suite.
Les victimes de violence pas assez bien prises en charge
L'avocate explique par ailleurs que depuis le 12 décembre, sa cliente ne bénéficie pas d'une protection particulière et se débrouille pour vivre ailleurs qu'à son domicile, où elle a été agressée. Elle explique par ailleurs que la plaignante a reçu mardi un appel du procureur, pour lui dire de rentrer chez elle, quitte à se barricader. Selon la gendarmerie, la victime ne se serait pas rendue à plusieurs rendez-vous avec le parquet.Ces deux versions interrogent sur une possible faille dans la prise en charge des gendarmes. Elles s'inscrivent dans un contexte où les forces de l'ordre sont la cible de critiques estimant que les femmes victimes de violences venant de conjoints ou d'ex-conjoints ne sont pas correctement prises en charge lorsqu'elles souhaitent porter plainte.
Selon une étude du collectif féministe NousToutes publiée en mars 2021, une femme victime d'agression sur deux a essuyé un refus lorsqu'elle a voulu porter plainte. En contrepoint, le ministère de l'Intérieur publiait début 2020 un rapport d'audit expliquant que "90% des femmes ayant porté plainte en 2019 pour des faits de violences conjugales sont 'satisfaites' de l’accueil en commissariats et gendarmeries".

Pyrénées-Orientales: une femme affirme que les gendarmes ont refusé sa plainte malgré son visage tuméfié
Une femme a porté plainte début décembre à Canet-en-Roussillon, expliquant avoir été frappée à son domicile par des proches de son ex-compagnon, dont le père de celui-ci. Son avocate affirme que les gendarmes ont d'abord refusé de prendre sa plainte, malgré son visage tuméfié. Une version...