Quand Cécile Duflot fait du Montebourg

allissia

l'air de rien............
La ministre du Logement brandit l'arme de la réquisition comme Montebourg celle de la nationalisation. En pointant du doigt maladroitement l'Eglise.

Personne ne peut reprocher à la ministre du Logement de se mobiliser pour les sans-logis. Tout comme il est du devoir du ministre du Redressement productif de sauvegarder des sites industriels. Mais il y a l'art et la manière de le faire. Arnaud Montebourg l'a expérimenté à ses dépens sur le dossier Mittal. En interpellant l'Eglise, dans le « Parisien », sur ses supposés « bâtiments quasi vides », Cécile Duflot a obtenu l'effet inverse à celui qu'elle recherchait. Elle voulait mobiliser tous les acteurs ; elle a donné le sentiment d'en pointer un seul du doigt et créé une minipolémique dont le gouvernement se serait bien passé.

Son cabinet précise qu'elle s'adressait tout autant aux banques, aux compagnies d'assurances ou aux entreprises. Ce qui est vrai. Mais à l'égard de l'Eglise, ses propos sont plus pressants, voire menaçants et imprécis. « Il semble que l'archevêché de Paris possède des bâtiments quasi vides », lance-t-elle « semblant » à son tour n'avoir d'autres informations que les allégations du « Canard enchaîné » ni savoir que les congrégations propriétaires d'immeubles ne dépendent en rien des diocèses. La confusion des entités juridiques est de trop pour un ministre censé maîtriser son sujet.


« Je ne comprendrais pas que l'Eglise ne partage pas nos objectifs de solidarité », ajoute Cécile Duflot en brandissant l'arme de la réquisition comme Montebourg a brandi celle de la nationalisation. La ministre du Logement induit l'idée d'un rapport de force, voire d'une résistance de la part d'une institution qui est, et de loin, la plus engagée au service des sans-logis, y compris par la mise à disposition de locaux et de logements.


Cécile Duflot eut sans doute évité l'agacement de diocèses et de responsables d'associations si elle avait aussi reconnu ce rôle social et fait parvenir sa lettre au diocèse de Paris avant de la donner à la presse.


Cette communication partielle sinon partiale de Duflot arrive dans un climat de tension entre le gouvernement et l'Eglise sur la question du mariage. Après les auditions bâclées et musclées des responsables religieux, à l'Assemblée, sur le mariage pour tous, nombre de catholiques s'inquiètent de la montée de la « catholiphobie », selon l'expression de Christine Boutin. Même involontaire, l'impair de Duflot ne contribue pas à « l'apaisement » souhaité par Hollande.

source Les Echos
 

allissia

l'air de rien............
l 'arme de la requisition c est sympa , mais il me semble que l'etat francais possede de nombreux biens vacants . alors que l etat commence a montrer l exemple .
 
l 'arme de la requisition c est sympa , mais il me semble que l'etat francais possede de nombreux biens vacants . alors que l etat commence a montrer l exemple .

La réquisition je trouve ça extrême, elle serait légitime dans le cas des batiments appartenants aux banques, aux assurance, voir à l'Etat, mais aux particuliers cette mesure serait injuste.

On compte 1 millions de logements vacants en France, quelle part ont les particuliers là dedans je ne sais pas, en tout cas les banques et autres grandes entreprises jouent sur la pénurie supposé de logements pour spéculer, on en observe les effets en IDF où l'accès à la propriété est devenu quasiment impossible.

Au problème des logements vacants il faut ajourter le manque de construction, les collectivités locales étant les premières fautives en refusant de construire du logement sociale alors que les demandes ont explosé, ça devrait être une obligation, les amendes qu'ils reçoivent sont inefficaces.

Le cas d'Edimbourg au Rouyaume uni est intéressant :

Depuis le Housing Act de 1977, toutes les communes du Royaume-Uni sont théoriquement contraintes de fournir un logement permanent aux mal-logés, si ceux-ci respectent un certain nombre de critères objectifs et correspondent à des publics prioritaires. Le demandeur doit tout d’abord prouver qu’il est mal logé et de bonne foi, c’est-à-dire qu’il n’a pas été expulsé de son logement à cause de conflit de voisinage par exemple ou parce qu’il ne payait pas son loyer alors qu’il en avait les moyens. Les autorités locales vérifient ensuite que le mal-logé a bien un lien stable avec la commune. L’application de cette loi, modifiée en 1996 et 2001, a fait l’objet de nombreuses études critiques, notamment quant aux méthodes de vérification des critères objectifs d’éligibilité des personnes officiellement qualifiées de sans-logement par la loi mais également des pratiques d’hébergement provisoire dans des hôtels et autres bed-and-breakfast sans accompagnement social spécifique et sans perspectives réelles d’accès à un logement permanent qu’il soit social ou privé.
En Écosse, le Parlement a adopté en 2003 le Homelessness Scotland Act, loi qui va au-delà du Housing Act de 1977 et qui vise à l’étendre à l’ensemble des personnes dans le besoin d'ici à 2012. À cette date, tout Écossais pourra saisir les tribunaux afin d’obtenir de son autorité locale un logement permanent ainsi qu’un accompagnement social en cas de non prise en compte de sa demande de relogement. Par ailleurs, les autorités locales ne pourront refuser une demande pour défaut de lien local que si elles sont en mesure de renvoyer le demandeur vers une autre commune. En 2005, près de 60.000 personnes avaient sollicité les autorités locales en vue d’obtenir un logement, soit 1,2% de la population écossaise. Dès 2001, les collectivités s’étaient vues obligées de proposer un logement permanent aux publics considérés comme sensibles et non plus un simple hébergement. Avec la loi de 2003, l'objectif réside dans l’effectivité à terme du relogement permanent et non plus dans la définition des conditions objectives de prise en compte du demandeur et de leur contrôle.
 
suite..................................


L’opposabilité du droit au logement n’a donc pas pour objectif l’incitation aux recours juridictionnels souvent longs et coûteux, mais au contraire la mise en ordre de marche d’un processus partenarial entre le gouvernement écossais, les collectivités locales, les bailleurs sociaux agréés et les bailleurs privés visant à assurer une offre suffisante de logements accessibles d’ici 2012. Elle vise également à mieux prévenir les expulsions et les repossessions de logements en accession à la propriété par les banques et à accompagner les demandeurs de logement dans leur démarche d’accès au logement. C’est bien là que réside l’enjeu réel de cette loi et le pari des autorités écossaises ; être au rendez-vous de 2012 en terme de programmation d’une offre de logements accessibles. Bien que disposant encore de 30% de logements locatifs sociaux malgré la politique vente des logements sociaux à leurs occupants, l’Ecosse devra fournir un effort continu jusqu’en 2012 pour atteindre cet objectif ambitieux, notamment dans l’agglomération d’Edimbourg qui souffre d’une pénurie de logements. D’autant qu’un nombre toujours croissant de ménages se trouvent exclus d’un marché locatif privé quasi-inexistant sans pouvoir
accéder à la propriété compte tenu de la hausse rapide des prix de l’immobilier. Le gouvernement écossais s’est fixé pour objectif que les logements abordables constituent au moins 25 % de toutes nouvelles constructions et consacrera pour ce faire 1,5% de son PIB par an à cette politique. 1.400 logements privés vacants ont déjà été remis sur le marché en concertation avec les propriétaires. En matière de logement social, 16.000 nouveaux logements sont programmés chaque année et 100.000 logements sociaux communaux ont été transférés à des bailleurs sociaux agréés afin de les rénover. La poursuite de la politique de vente aux occupants des logements locatifs sociaux est également en question dans ce contexte spécifique. Il y a moins de 15 ans, l’Ecosse disposait encore de plus de 50% de logements locatifs sociaux gérés en régie par les Communes ou par des bailleurs sociaux agréés. 400.000 logements locatifs sociaux ont ainsi été vendus aux occupants conformément à la loi du début des années 80, toujours d’application, sur le « droit à l’achat » des logements sociaux par leurs occupants.
 

allissia

l'air de rien............
La réquisition je trouve ça extrême, elle serait légitime dans le cas des batiments appartenants aux banques, aux assurance, voir à l'Etat, mais aux particuliers cette mesure serait injuste.

On compte 1 millions de logements vacants en France, quelle part ont les particuliers là dedans je ne sais pas, en tout cas les banques et autres grandes entreprises jouent sur la pénurie supposé de logements pour spéculer, on en observe les effets en IDF où l'accès à la propriété est devenu quasiment impossible.

Au problème des logements vacants il faut ajourter le manque de construction, les collectivités locales étant les premières fautives en refusant de construire du logement sociale alors que les demandes ont explosé, ça devrait être une obligation, les amendes qu'ils reçoivent sont inefficaces.

Le cas d'Edimbourg au Rouyaume uni est intéressant :
loi sru pour les collectivites les biens de l etat existent et sont vacants qd on lance ce debat sur les proprietaires prives ou les personnalites morales on montre l exemple il me semble .
 
ils n ont qu a réquisitionne le sénat la nuit le palais bourbon l elysee l hôtel Matignon le château de Versailles et que sais encore qui sont vident le soir
 
loi sru pour les collectivites les biens de l etat existent et sont vacants qd on lance ce debat sur les proprietaires prives ou les personnalites morales on montre l exemple il me semble .

C'est bien le problème cette loi SRU n'est pas appliquée, notamment en IDF où près de la moitié des communes ne la respectent pas, les amendes qu'ils payent ne sont absolument pas disuasives.

Pour ce qui est de l'exemplarité de l'Etat je suis tout à fait d'accord, reste à savoir la part des logements vacants détenus par l'Etat?
Je sais que certains logements ayant de très beaux emplacements sont vendus aux enchères...
 

allissia

l'air de rien............
C'est bien le problème cette loi SRU n'est pas appliquée, notamment en IDF où près de la moitié des communes ne la respectent pas, les amendes qu'ils payent ne sont absolument pas disuasives.

Pour ce qui est de l'exemplarité de l'Etat je suis tout à fait d'accord, reste à savoir la part des logements vacants détenus par l'Etat?
Je sais que certains logements ayant de très beaux emplacements sont vendus aux enchères...
elle est appliquée puisqu il y a l amende .mais il est vrai que celle ci n est pas disuasive et bcp prefere la payer plutot qu avoir du parc social sur sa commune c est un choix politique fait par certaines collectivités.

la liste tu peux demander aux domaines .
 
La ministre du Logement brandit l'arme de la réquisition comme Montebourg celle de la nationalisation. En pointant du doigt maladroitement l'Eglise.

Personne ne peut reprocher à la ministre du Logement de se mobiliser pour les sans-logis. Tout comme il est du devoir du ministre du Redressement productif de sauvegarder des sites industriels. Mais il y a l'art et la manière de le faire. Arnaud Montebourg l'a expérimenté à ses dépens sur le dossier Mittal. En interpellant l'Eglise, dans le « Parisien », sur ses supposés « bâtiments quasi vides », Cécile Duflot a obtenu l'effet inverse à celui qu'elle recherchait. Elle voulait mobiliser tous les acteurs ; elle a donné le sentiment d'en pointer un seul du doigt et créé une minipolémique dont le gouvernement se serait bien passé.

Son cabinet précise qu'elle s'adressait tout autant aux banques, aux compagnies d'assurances ou aux entreprises. Ce qui est vrai. Mais à l'égard de l'Eglise, ses propos sont plus pressants, voire menaçants et imprécis. « Il semble que l'archevêché de Paris possède des bâtiments quasi vides », lance-t-elle « semblant » à son tour n'avoir d'autres informations que les allégations du « Canard enchaîné » ni savoir que les congrégations propriétaires d'immeubles ne dépendent en rien des diocèses. La confusion des entités juridiques est de trop pour un ministre censé maîtriser son sujet.


« Je ne comprendrais pas que l'Eglise ne partage pas nos objectifs de solidarité », ajoute Cécile Duflot en brandissant l'arme de la réquisition comme Montebourg a brandi celle de la nationalisation. La ministre du Logement induit l'idée d'un rapport de force, voire d'une résistance de la part d'une institution qui est, et de loin, la plus engagée au service des sans-logis, y compris par la mise à disposition de locaux et de logements.


Cécile Duflot eut sans doute évité l'agacement de diocèses et de responsables d'associations si elle avait aussi reconnu ce rôle social et fait parvenir sa lettre au diocèse de Paris avant de la donner à la presse.


Cette communication partielle sinon partiale de Duflot arrive dans un climat de tension entre le gouvernement et l'Eglise sur la question du mariage. Après les auditions bâclées et musclées des responsables religieux, à l'Assemblée, sur le mariage pour tous, nombre de catholiques s'inquiètent de la montée de la « catholiphobie », selon l'expression de Christine Boutin. Même involontaire, l'impair de Duflot ne contribue pas à « l'apaisement » souhaité par Hollande.

source Les Echos

Elle parle au conditionnelle, "il semble que..." ou "je ne comprendrais pas que..." elle n'as rien affirmé de catégorique. Si il s'avère que les locaux de l'Eglises sont plein, faudra qu'elle s'excuse, mais si ils sont quasiment vide, elle aurait raison.

Quand à Christine Boutin, la Catholiphobie lui permet d'avoir un parti en politique qui serait interprété comme de l'islamisme si cela avait étais l'islam...donc quelle se rassure, elle se porte bien.
 

pocoloco

Bladinaute averti
L'Eglise fait plus que sa part dans l'aide sociale, dont le secours aux vagabonds et aux gens qui ont perdu leur toit. Cette péronnelle n'a proféré cette énième sottise que pour intimider le clergé à cause de sa position sur le mariage gay.
 
La CGT possède un château en région parisienne qui ne sert qu'à faire bons gueuletons de temps en temps. Je suis certain que Cécile Duflot n'aura pas les c.., les ovaires de réquisitionner le bien des rouges.
 
qui démontre bien leur incapacité à la construction des logements sociaux promis
:pleurs:

mam
Tout à fait. Mme Duflot devrait plutôt s'atteler à convaincre son gouvernement de reporter ou annuler des investissement trop couteux en cette période de crise (EPR, AyraultPort, LGV Lyon-Turin...) et pas vraiment urgent et les consacrer au logement, à l'emploi, la santé, la sécurité...
 
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