Dans la rue, à l’école ou dans l’espace privé, qu’est-ce que la « roujoula » (masculinité) aujourd’hui au Maroc ?
« Les hommes marocains sont perdus à propos de leurs rapports à la femme, leur rôle dans la famille. Et ne savent pas quelle signification donner à la masculinité ».
Bien que l’évolution de la société marocaine mette à mal le rapport hiérarchique entre les sexes, l’archétype de l’homme surpuissant est toujours prépondérant. « Selon l’imaginaire commun, le Marocain doit avoir une bonne situation sociale, un pouvoir d’achat et doit être performant sexuellement pour qu’il soit considéré comme étant un vrai homme », nous explique Khalid Tamdy, chercheur à l’université Hassan II de Casablanca qui a participé à un débat autour de la question de la masculinité et la paternité, organisé le 25 mai par l’ambassade de Suède à Rabat avec pour thème « la promotion de modèles positifs de masculinité et de paternité pour atteindre l’égalité des genres au Maroc. »
Masculinités régionales
Être un homme au Maroc demeure conditionné par plusieurs éléments propres à chaque région. Si dans l’Oriental-Rif « l’identité masculine dans sa brutalité extrême » est dominante, au Moyen-Atlas c’est le contraire. « La région est perçue comme l’espace d’une liberté sexuelle primitive accordée à la femme (…) La littérature ethnographique coloniale n’a pas manqué d’exploiter la “liberté sexuelle” du Moyen-Atlas pour construire le mythe d’une berbérité sous-islamisée » écrit Abdessamad Dialmy. Pareil dans les grandes villes.
Pour donner une image plus claire à la question « Qu’est-ce qu’être un homme au Maroc ? » le sociologue Abdessamad Dialmy a effectué en 2009 un sondage sur le sujet dans plusieurs villes. Il en ressort qu’à Agadir, les valeurs de la masculinité sont associées à la responsabilité, à l’honnêteté et au sérieux. À Oujda, la masculinité est caractérisée par la chevalerie et le courage. À Khénifra, l’homme est intelligence, puissance intellectuelle et raison, alors qu’à Rabat, l’homme est le contrôle de soi, l’autorité sur femme et enfants et l’entretien (les dépenses).
« Les hommes marocains sont perdus à propos de leurs rapports à la femme, leur rôle dans la famille. Et ne savent pas quelle signification donner à la masculinité ».
Bien que l’évolution de la société marocaine mette à mal le rapport hiérarchique entre les sexes, l’archétype de l’homme surpuissant est toujours prépondérant. « Selon l’imaginaire commun, le Marocain doit avoir une bonne situation sociale, un pouvoir d’achat et doit être performant sexuellement pour qu’il soit considéré comme étant un vrai homme », nous explique Khalid Tamdy, chercheur à l’université Hassan II de Casablanca qui a participé à un débat autour de la question de la masculinité et la paternité, organisé le 25 mai par l’ambassade de Suède à Rabat avec pour thème « la promotion de modèles positifs de masculinité et de paternité pour atteindre l’égalité des genres au Maroc. »
Masculinités régionales
Être un homme au Maroc demeure conditionné par plusieurs éléments propres à chaque région. Si dans l’Oriental-Rif « l’identité masculine dans sa brutalité extrême » est dominante, au Moyen-Atlas c’est le contraire. « La région est perçue comme l’espace d’une liberté sexuelle primitive accordée à la femme (…) La littérature ethnographique coloniale n’a pas manqué d’exploiter la “liberté sexuelle” du Moyen-Atlas pour construire le mythe d’une berbérité sous-islamisée » écrit Abdessamad Dialmy. Pareil dans les grandes villes.
Pour donner une image plus claire à la question « Qu’est-ce qu’être un homme au Maroc ? » le sociologue Abdessamad Dialmy a effectué en 2009 un sondage sur le sujet dans plusieurs villes. Il en ressort qu’à Agadir, les valeurs de la masculinité sont associées à la responsabilité, à l’honnêteté et au sérieux. À Oujda, la masculinité est caractérisée par la chevalerie et le courage. À Khénifra, l’homme est intelligence, puissance intellectuelle et raison, alors qu’à Rabat, l’homme est le contrôle de soi, l’autorité sur femme et enfants et l’entretien (les dépenses).