Qui a pensé à la coutume de la galette des rois?

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion MChardon
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La tradition veut qu’elle soit l’occasion de « tirer les rois »: une fève est cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève devient le roi (ou la reine) de la journée et a le droit de porter une couronne de fantaisie.
Dans le circuit commercial, dans la seconde moitié du XXème siècle, les boulangers fournissent avec la galette une couronne en papier doré à usage unique.
Plus traditionnellement chaque famille réalise et conserve une ou plusieurs couronnes artisanales.
Il est dit que le bénéficiaire de la fève doit offrir la prochaine galette, cependant, aucune source fiable ne permet d'affirmer ou d'infirmer formellement cette tradition.
C’est le plus jeune des convives, caché sous la table, qui décide de la distribution des parts.

Les gâteaux à fève n’étaient pas réservés exclusivement au jour des Rois.
On en faisait lorsqu'on voulait donner aux repas une gaieté bruyante.
Un poète du XIII siècle, racontant une partie de plaisir qu’il avait faite chez un seigneur qui leur donnait une généreuse hospitalité, parle d’un gâteau à fève pétri par la châtelaine : « Si nous fit un gastel à fève ».
Les femmes récemment accouchées offraient, à leurs relevailles, un gâteau de cette espèce.

Moi j'ai pris 2 kilos avec les fêtes, je vais attendre un peu et demain un footing après le brunch du midi où je suis invité....:D
 
Dernière édition:
j'adore cette période parce que j'adore la galette, quelle fête formidable...:D
Il y en a de plusieurs sortes, ici sur la côte d'azur, c'est surtout la brioche aux fruits confits...

La galette des Rois, dans le nord de la France, est originellement une galette à base de pâte feuilletée, simplement dorée au four, qu’on mange accompagnée de confitures ; elle peut également être fourrée avec diverses préparations : frangipane, fruits, crèmes, chocolat, à la compote de pommes…
Dans le Sud de la France, le gâteau des Rois est une brioche aux fruits confits en forme de couronne parfumée à la fleur d'oranger, est préférée à la galette en pâte feuilletée, dite "parisienne".
Mais on trouve aussi des galettes à base de pâte sablée dans l’ouest.
 
ORIGINE:
Lors des Saturnales (fêtes romaines sur la fin du mois de décembre et au commencement de janvier), les Romains désignaient un esclave comme « roi d’un jour ».
Les Saturnales étaient en effet une fête d’inversion des rôles afin de déjouer les jours néfastes de Saturne, divinité chtonienne.
Au cours du banquet (au début ou à la fin des Saturnales, selon les différentes époques de la Rome antique) au sein de chaque grande familia, les Romains utilisaient la fève d’un gâteau comme « bulletin de vote » pour élire le « Saturnalicius princeps » (Maître des Saturnales ou Roi du désordre).
Cela permettait de resserrer les affections domestiques et donnait au « roi d’un jour » le pouvoir d’exaucer tous ses désirs pendant la journée (comme donner des ordres à son maître) avant d’être mis à mort, ou plus probablement de retourner à sa vie servile à l’issue de celle-ci.
Pour assurer une distribution aléatoire des parts de galette, il était de coutume que le plus jeune se place sous la table et nomme le bénéficiaire de la part qui était désignée par la personne chargée du service (d’où l’usage toujours vivant de « tirer les rois »).
Tacite écrit que, dans les fêtes consacrées à Saturne, il était d’usage de tirer au sort la royauté.
Étienne Pasquier a décrit dans ses Recherches de la France les cérémonies qui s’observaient en cette occasion : « Le gâteau, coupé en autant de parts qu’il y a de conviés, on met un petit enfant sous la table, lequel le maître interroge sous le nom de Phébé (Phœbus ou Apollon), comme si ce fût un qui, en l’innocence de son âge, représentât un oracle d’Apollon.
À cet interrogatoire, l’enfant répond d’un mot latin domine (seigneur, maître).
Sur cela, le maître l’adjure de dire à qui il distribuera la portion du gâteau qu’il tient en sa main, l’enfant le nomme ainsi qu’il lui tombe en la pensée, sans acception de la dignité des personnes, jusqu’à ce que la part soit donnée où est la fève ; celui qui l’a est réputé roi de la compagnie encore qu’il soit moindre en autorité.
Et, ce fait, chacun se déborde à boire, manger et danser. »

C’est cet usage qui est passé jusqu’à nous. On en retrouve la trace non seulement dans le rituel de la galette des Rois, mais aussi dans la fête des Fous médiévale et des « rois et reines » des carnavals actuels.
 
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