Rabat: les vélos-taxis, c’est fini

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Kiosque360.

Quelques mois à peine après leur démarrage, les vélos-taxis de la capitale ont été immobilisés. Leur police d’assurance a expiré trois mois après leur mise en service. Faute de revenus, les bénéficiaires sont incapables de les réassurer.

Le projet est un fiasco total. Cinq mois après avoir été présenté devant le roi, en janvier, le projet de dotation de la capitale en vélos-taxis est aujourd’hui en faillite. Les vélos sont saisis par les autorités locales, leur police d’assurance étant arrivée à échéance depuis plusieurs semaines. Les bénéficiaires de ce projet, initié par le conseil préfectoral de Rabat et l’INDH pour un coût de 2,5 millions de dirhams, sont ainsi interdis d’exploitation de ces véhicules, quelques mois à peine après le lancement de l’initiative.

L’initiative en elle-même a suscité beaucoup de critiques, commente le quotidien Al Massae dans son édition du jeudi 1er août. Avec un coup global de l’opération de 2,5 millions de dirham, les vélos-taxis, fabriqués en Chine, reviennent à 50.000 dirhams l’unité, alors qu’il sont mis en vente sur les site internationaux spécialisés en commerce en ligne pour seulement 8.000 dirhams l’unité, précise le quotidien.

Pire encore, poursuit le quotidien, l’exploitation des vélos-taxis génère un revenu d’à peine 2.000 dirhams pour les bénéficiaires, ce qui en fait une entreprise loin d’être rentable. Il faut dire, précise le quotidien, que le succès escompté de cette initiative n’a pas été au rendez-vous. D’autant que ces tricycles ont déjà été immobilisés une première fois pour une durée de deux mois, pour refaire leur peinture.

Tout juste après, les premières pannes et défauts de fabrication ont commencé à pointer. Les moteurs électriques ont commencé à prendre feu tout seuls et les pièces mécaniques étaient déjà endommagées, à peine après trois mois d’exploitation. Cela alors que les véhicules sont toujours sous une garantie qui s’étend, d’ailleurs, sur une période d’un an. Du coup, 15 vélos-taxis ont été remis au garage parce qu’ils constituent désormais un danger, après cette série de pannes.

Et dire, relève le quotidien, que les bénéficiaires du projet ont dû attendre deux années pour le voir enfin se concrétiser. Et encore, il fallait répondre à une série de conditions drastiques pour être éligible. Les candidats devaient, en effet, avoir un niveau d’instruction supérieur au bac et avoir passé leur permis de conduire au moins cinq années plus tôt. Une fois sélectionnés, les bénéficiaires du projet devaient, ensuite, suivre des cours de langues, français, anglais et espagnol, et une formation en gestion d’entreprises. Ils devaient également suivre une formation dans la conduite et la maintenance de ces véhicules.

Seulement, trois mois après la mise en circulation des vélos-taxis, les bénéficiaires ont été surpris d’apprendre que leur police d’assurance avait expiré. Pour poursuivre l’exploitation de ce service, ils doivent en contracter une nouvelle pour 1.150 dirhams, montant dont ils disent ne pas disposer en raison du faible revenu du projet et, surtout, de leur situation sociale déjà précaire. En conséquence, sans assurance, et sur décision des autorités, ils ne peuvent plus rouler, pour ceux, bien sûr, dont les véhicules sont encore en état de fonctionner.

Au final, le projet tombe en faillite et, naturellement, souligne le quotidien, la deuxième phase déjà programmée et portant sur l’acquisition de 50 nouveaux tricycles électriques, cette fois pour un montant de 5 millions de dirhams, a été annulée. Un gâchis, souligne Al Massae qui rappelle, par ailleurs, que le Réseau marocain de protection des deniers publics avait saisi la justice, invitant le Parquet à ouvrir une enquête sur ce projet.
 
Non seulement il y a ces difficultés économiques mentionnées dans l'article mais malheureusement au vu des mentalités maghrébines ça ne peut pas marcher car ces vélos seraient irrémédiablement volés ou vandalisés.
Ce qui marche dans les pays du Nord de l'Europe ou en Asie marchent déjà très mal en France, alors au Maroc....
 
Pourtant c'est un bon moyen de transport non polluant...
Non seulement il y a ces difficultés économiques mentionnées dans l'article mais malheureusement au vu des mentalités maghrébines ça ne peut pas marcher car ces vélos seraient irrémédiablement volés ou vandalisés.
Ce qui marche dans les pays du Nord de l'Europe ou en Asie marchent déjà très mal en France, alors au Maroc....
 
Pourquoi les vélos taxis de Rabat ont été retirés de la circulation

Lancés en début d’année par le roi en personne, les vélos électriques destinés aux touristes n'ont pas sillonné longtemps les artères de la capitale. Derrière leur mise à l'arrêt par la Wilaya de Rabat, l'incapacité pour leurs bénéficiaires à mener ce projet soutenu par l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), faute de moyens et de modèle économique. Des solutions sont cependant envisagées avec l'aide de la société civile et du secteur privé
« Un nouveau mode de transport qui changera le visage de la ville des lumières », avaient promis les autorités. Huit mois plus tard, les 50 vélos-taxis acquis dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) pour doper l’offre de services touristiques de la capitale ont été temporairement remisés par la wilaya de Rabat.

Selon nos sources, cet arrêt est la conséquence de l’incapacité des jeunes bénéficiaires de s’acquitter de leurs frais d’assurance et des charges liées à leur maintenance. L’association Espace Point de Départ (ESPOD) qui a mené auparavant un projet similaire à Casablanca n’a été en charge, selon les termes de la convention multipartite qui la lie à la Wilaya et à l’INDH, que du volet formation. Celui-ci, selon Sabah Chraïbi, sa directrice, a été entièrement bouclé et sur fonds propres de l’association. En effet, ESPOD, s’est engagée bénévolement sans requérir des fonds de l’INDH, mobilisant pas moins de 140 000 dirhams auprès de ses propres adhérents pour former les jeunes agents cyclistes à l’accueil et la prise en charge des touristes.......

 
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