Rachat du “Parisien” par Bolloré : les salariés du quotidien se mobilisent

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Plusieurs dizaines de salariés du quotidien Le Parisien / Aujourd’hui en France se sont rassemblés lundi à Paris pour protester contre une éventuelle vente au milliardaire conservateur Vincent Bolloré et contre des suppressions de postes. Le rassemblement a eu lieu devant le siège du groupe Les Echos-Le Parisien, dont fait partie le journal.

Le groupe appartient au numéro un mondial du luxe LVMH, de Bernard Arnault. Les participants brandissaient des banderoles « Ni Bolloré ni précarité » ou « Le Parisien doit embaucher », avant une assemblée générale prévue dans la foulée. « Il y a un double enjeu : à la fois la menace d’un rachat par Vincent Bolloré et une rentrée compliquée socialement parlant », a expliqué Aymeric Renou, délégué du SNJ (Syndicat national des journalistes).

L’empire Bolloré​

Après des rumeurs récurrentes ces derniers mois, l’hypothèse d’une vente du quotidien à Vincent Bolloré a pris corps début septembre avec un article du magazine Challenges. Cette perspective a aussitôt suscité craintes et oppositions au sein de la rédaction.

Vincent Bolloré a dans son giron le groupe Canal+, qui comprend CNews, leader des chaînes d’information en continu en part d’audience. Il est en outre présent dans la presse écrite et radio via le numéro un du secteur des magazines, Prisma Media (Voici, Capital, Femme actuelle…) et via Lagardère (Europe 1, JDD…). CNews, Europe 1 et le JDD sont accusés par des responsables politiques de gauche de promouvoir des idées d’extrême droite, ce que ces médias contestent.

Pas d’embauche​

Concernant l’éventualité de la vente, « on se retrouve face à un mur de silence très inquiétant », a jugé Aymeric Renou, selon qui la réponse de la direction aux syndicats est « Circulez, il n’y a rien à voir ». Interrogé le 23 septembre par les représentants du personnel, le PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, Pierre Louette, avait déclaré : « Il n’y a pas de processus de vente du Parisien en cours… à ma connaissance », selon des propos rapportés dans un communiqué du syndicat SNJ.
Sur l’autre volet des inquiétudes, les syndicats reprochent à la direction de remplacer par des contrats temporaires (CDD, contrats à la pige) certains départs prévus dans le cadre du plan de réorganisation en cours. Ils réclament 17 remplacements en CDI.

 
Ils peuvent se mobiliser autant qu'ils veulent si Bolloré a décidé d'acheter ce journal en d'en faire le diffuseur populaire du lundi,mardi,mercredi, personne ne pourra l'en empêcher
 
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