tizniti
Soyons sérieux .
Aimé par les uns et détesté par les autres, Rachid Nini, directeur du quotidien Al Massae, ne laisse pas indifférent. Le parcours de ce chroniqueur flingueur force le respect.
Rachid Nini séduit la rue marocaine par son franc-parler et son insolence.
De chômeur révolté à chroniqueur adulé, en passant par immigré clandestin, Rachid Nini dirige, aujourdhui, Al Massae. Un quotidien arabophone qui, en six mois dexistence, sest hissé à la tête des ventes avec en moyenne 70.000 exemplaires vendus par jour.
Cest à Ben Slimane, une bourgade à trente kilomètres de Casablanca, que Rachid Nini a vu le jour en 1970. Cest dans ses rues paisibles et verdoyantes quil a grandi. Son baccalauréat ès lettres modernes en poche, il intègre la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Mohammedia, relevant de lUniversité Hassan II de Casablanca, option littérature arabe. Seule issue pour un bachelier littéraire de famille modeste.
Sa licence obtenue en 1994, cet originaire du Souss se trouve confronté au même problème que des milliers de diplômés: le chômage. El Alam, quotidien arabophone du Parti de lIstiqlal, avec lequel il collaborait depuis quil était étudiant, refuse de lengager tant quil nadhère pas au parti. La politique nest pas trop son dada. Aucune autre demande demploi na abouti.
Une telle injustice sociale ne pouvait que le révolter. Rachid Nini prend la tête de la section locale de lassociation des diplômés chômeurs à Ben Slimane. Humiliations, confrontations ou encore arrestations ne lui font pas peur.
Pourvu que sa voix soit entendue. Lidée de créer un journal le tire de cette spirale infernale. Son nom est Awal (parole en tamazight), un bimensuel bilingue, en arabe et en français, spécialisé dans la chose littéraire. Par manque de lectorat et de moyens, il ne dure que quelques mois. «Jétais lhomme à tout faire. De la rédaction au contrôle à limprimerie, en passant par la correction. Quelques amis me donnaient un coup de main. Je nai pas tenu longtemps.»
Mais, ce projet lui fait entrevoir dautres horizons. En 1997, une accréditation au Congrès mondial amazigh, aux îles Canaries, lui ouvre les portes de lEurope. Avec un sac à dos et un budget de 4.000 dirhams, une somme collectée par des copains, il se lance vers laventure. Valence est le premier port. Puis la région dAlicante, où les opportunités de travail sont plus nombreuses. Tous les petits métiers sont bons à prendre. «Je navais pas tellement le choix. Il fallait bien survivre.»
Trois ans de clandestinité forgent sa personnalité. De cette expérience naît Journal dun immigré clandestin, publié par le ministre de la Culture, puis par les éditions Okad. ......................
lu dans :
http://www.maroc-hebdo.press.ma/MHinternet/Archives_740/html_740/rachid.html
Que pensez-vous du personnage et du journal qu'il dirige?
Rachid Nini séduit la rue marocaine par son franc-parler et son insolence.
De chômeur révolté à chroniqueur adulé, en passant par immigré clandestin, Rachid Nini dirige, aujourdhui, Al Massae. Un quotidien arabophone qui, en six mois dexistence, sest hissé à la tête des ventes avec en moyenne 70.000 exemplaires vendus par jour.
Cest à Ben Slimane, une bourgade à trente kilomètres de Casablanca, que Rachid Nini a vu le jour en 1970. Cest dans ses rues paisibles et verdoyantes quil a grandi. Son baccalauréat ès lettres modernes en poche, il intègre la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Mohammedia, relevant de lUniversité Hassan II de Casablanca, option littérature arabe. Seule issue pour un bachelier littéraire de famille modeste.
Sa licence obtenue en 1994, cet originaire du Souss se trouve confronté au même problème que des milliers de diplômés: le chômage. El Alam, quotidien arabophone du Parti de lIstiqlal, avec lequel il collaborait depuis quil était étudiant, refuse de lengager tant quil nadhère pas au parti. La politique nest pas trop son dada. Aucune autre demande demploi na abouti.
Une telle injustice sociale ne pouvait que le révolter. Rachid Nini prend la tête de la section locale de lassociation des diplômés chômeurs à Ben Slimane. Humiliations, confrontations ou encore arrestations ne lui font pas peur.
Pourvu que sa voix soit entendue. Lidée de créer un journal le tire de cette spirale infernale. Son nom est Awal (parole en tamazight), un bimensuel bilingue, en arabe et en français, spécialisé dans la chose littéraire. Par manque de lectorat et de moyens, il ne dure que quelques mois. «Jétais lhomme à tout faire. De la rédaction au contrôle à limprimerie, en passant par la correction. Quelques amis me donnaient un coup de main. Je nai pas tenu longtemps.»
Mais, ce projet lui fait entrevoir dautres horizons. En 1997, une accréditation au Congrès mondial amazigh, aux îles Canaries, lui ouvre les portes de lEurope. Avec un sac à dos et un budget de 4.000 dirhams, une somme collectée par des copains, il se lance vers laventure. Valence est le premier port. Puis la région dAlicante, où les opportunités de travail sont plus nombreuses. Tous les petits métiers sont bons à prendre. «Je navais pas tellement le choix. Il fallait bien survivre.»
Trois ans de clandestinité forgent sa personnalité. De cette expérience naît Journal dun immigré clandestin, publié par le ministre de la Culture, puis par les éditions Okad. ......................
lu dans :
http://www.maroc-hebdo.press.ma/MHinternet/Archives_740/html_740/rachid.html
Que pensez-vous du personnage et du journal qu'il dirige?