dimanche 31 mai 2009 - 06h:05
Ramzy Baroud
« Gaza nest pas sur litinéraire du pape, et elle ne le sera pas. Il ny aura aucun changement de ces plans. Mais je le dirai de façon très claire, le pape nira absolument pas à Gaza. »
Tels étaient les commentaires stupéfiants formulés par le porte-parole du pape en Israël, Wadie Abunasser, avant la visite du pape Benoît XVI en Palestine et en Israël.
Comme si il ny avait eu aucun massacre dans Gaza, aucune famille entièrement décimée, aucun droit humain violé pour établir le record du plus effroyable des crimes dans lhistoire moderne. Comme si Gaza étaient juste une légère irritation dans les annales de la douleur humaine. Plus encore, comme si il ny avait aucun catholique dans la bande de Gaza. Pour être tout à fait clair, il y a réellement presque 2000 catholiques dans Gaza, mais ils ne sont apparemment pas assez importants pour mériter le détour.
Mais il y a beaucoup des sites religieux importants à voir en terre sainte, un bon nombre de vieilles églises, de vieilles pierres, de ruines et autres lieux semblables... de beaucoup plus dimportance, comme le mur occidental, le saint sépulcre et ainsi de suite... bien plus importants que de visiter les lieux dun massacre tout frais où la puanteur des corps en décomposition étendus pour leur repos éternel dans un tombeau fait des décombres de leurs propres maisons est a peine dissipée. De tels lieux sont apparemment de peu dimportance pour le saint-siège. En revanche, il y a des mémoriaux pour des victimes jouissant dune plus haute position, des tombeaux dune splendeur supérieure, tels que Yad Vashem... Aujourdhui, cest quelque chose à voir.
Dans un voyage apparemment consacré à favoriser la « réconciliation », il est assez déroutant que le pape Benoît ait fait à peine mention de loccupation israélienne de la Palestine comme source de discorde. Imaginez cela. Mais ce quil a déclaré était : « Permettez-moi de lancer cet appel à tous les peuples de cette terre : Plus de carnage ! Plus de combat ! Plus de terrorisme ! Plus de guerre ! Au lieu de cela brisons le cercle infernal de la violence. »
Cétait comme sil suppliait deux nations ayant des revendications équivalentes, disposant darmées dégale force et darsenaux nucléaires. Comme sil exhortaient deux peuples ayant de façon égale accès à leau potable, correctement nourris et instruits. Ou pour dire les choses autrement, comme si les deux peuples faisaient face à la menace quotidienne de voir ses maison abattues alors quils y sont enfermés par une armée doccupation, comme si les deux peuples faisaient face à la menace quotidienne de larrestation, du meurtre extrajudiciaire, de lhumiliation des couvre-feux et des checkpoints.
Le Vatican a besoin dune sérieuse introspection. Il doit remplacer ses excuses fortement politisées et franchement discutables par de véritables excuses devant les peuples opprimés, même sils sont de peu de poids politique. Le pape devrait présenter ses excuses aux Palestiniens, et aux Gazans en particulier,pour avoir été incapable de comprendre la gravité de leur situation, davoir fricoté avec les dirigeants israéliens responsables de toute cette souffrance et pour avoir été incapable de consoler la vraie victime de leur offensive.
Pire encore, en tant quinstitution ayant la réputation ces dernières années de préconiser la justice sociale dans le monde, léglise catholique doit changer son cours actuel consistant à se coucher devant les dirigeants israéliens, tandis que son saint père fait preuve dune condescendance pleine de suffisance devant une nation qui supporte un lent et progressif processus de génocide depuis six décennies.
« Sans consistance » est lexpression qui vient à lesprit. Alors quil nhésitait jamais à condamner « la nation athée » qui a réalisé lholocauste, ses références à loccupation illégale de la Palestine par Israël étaient si vagues quil était difficile de distinguer une claire séparation entre lagresseur et lagressé. Alors quil était le témoin, avec ses propres yeux, de la monstruosité du mur de ségrégation, ses commentaires étaient malheureusement évasifs : « Combien sincèrement nous prions pour une fin des hostilités qui ont entraîné la construction de ce mur. » Oh vraiment ? Est-ce tout ce que le saint père trouve à dire ? Quimporte loccupation. Quimporte la famine. Quimporte le bouclage des écoles pendant des mois afin de refuser à toute une nation le droit à léducation. Mais à présent nous parlons darmes illégales utilisées contre les populations civiles dans Gaza. A présent nous parlons dun mur qualifié d« illégal » par la Cour Internationale de Justice. Ce nest tout simplement plus le temps ni le lieu de lindécision et de la flexibilité morale.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6693
Ramzy Baroud
« Gaza nest pas sur litinéraire du pape, et elle ne le sera pas. Il ny aura aucun changement de ces plans. Mais je le dirai de façon très claire, le pape nira absolument pas à Gaza. »
Tels étaient les commentaires stupéfiants formulés par le porte-parole du pape en Israël, Wadie Abunasser, avant la visite du pape Benoît XVI en Palestine et en Israël.
Comme si il ny avait eu aucun massacre dans Gaza, aucune famille entièrement décimée, aucun droit humain violé pour établir le record du plus effroyable des crimes dans lhistoire moderne. Comme si Gaza étaient juste une légère irritation dans les annales de la douleur humaine. Plus encore, comme si il ny avait aucun catholique dans la bande de Gaza. Pour être tout à fait clair, il y a réellement presque 2000 catholiques dans Gaza, mais ils ne sont apparemment pas assez importants pour mériter le détour.
Mais il y a beaucoup des sites religieux importants à voir en terre sainte, un bon nombre de vieilles églises, de vieilles pierres, de ruines et autres lieux semblables... de beaucoup plus dimportance, comme le mur occidental, le saint sépulcre et ainsi de suite... bien plus importants que de visiter les lieux dun massacre tout frais où la puanteur des corps en décomposition étendus pour leur repos éternel dans un tombeau fait des décombres de leurs propres maisons est a peine dissipée. De tels lieux sont apparemment de peu dimportance pour le saint-siège. En revanche, il y a des mémoriaux pour des victimes jouissant dune plus haute position, des tombeaux dune splendeur supérieure, tels que Yad Vashem... Aujourdhui, cest quelque chose à voir.
Dans un voyage apparemment consacré à favoriser la « réconciliation », il est assez déroutant que le pape Benoît ait fait à peine mention de loccupation israélienne de la Palestine comme source de discorde. Imaginez cela. Mais ce quil a déclaré était : « Permettez-moi de lancer cet appel à tous les peuples de cette terre : Plus de carnage ! Plus de combat ! Plus de terrorisme ! Plus de guerre ! Au lieu de cela brisons le cercle infernal de la violence. »
Cétait comme sil suppliait deux nations ayant des revendications équivalentes, disposant darmées dégale force et darsenaux nucléaires. Comme sil exhortaient deux peuples ayant de façon égale accès à leau potable, correctement nourris et instruits. Ou pour dire les choses autrement, comme si les deux peuples faisaient face à la menace quotidienne de voir ses maison abattues alors quils y sont enfermés par une armée doccupation, comme si les deux peuples faisaient face à la menace quotidienne de larrestation, du meurtre extrajudiciaire, de lhumiliation des couvre-feux et des checkpoints.
Le Vatican a besoin dune sérieuse introspection. Il doit remplacer ses excuses fortement politisées et franchement discutables par de véritables excuses devant les peuples opprimés, même sils sont de peu de poids politique. Le pape devrait présenter ses excuses aux Palestiniens, et aux Gazans en particulier,pour avoir été incapable de comprendre la gravité de leur situation, davoir fricoté avec les dirigeants israéliens responsables de toute cette souffrance et pour avoir été incapable de consoler la vraie victime de leur offensive.
Pire encore, en tant quinstitution ayant la réputation ces dernières années de préconiser la justice sociale dans le monde, léglise catholique doit changer son cours actuel consistant à se coucher devant les dirigeants israéliens, tandis que son saint père fait preuve dune condescendance pleine de suffisance devant une nation qui supporte un lent et progressif processus de génocide depuis six décennies.
« Sans consistance » est lexpression qui vient à lesprit. Alors quil nhésitait jamais à condamner « la nation athée » qui a réalisé lholocauste, ses références à loccupation illégale de la Palestine par Israël étaient si vagues quil était difficile de distinguer une claire séparation entre lagresseur et lagressé. Alors quil était le témoin, avec ses propres yeux, de la monstruosité du mur de ségrégation, ses commentaires étaient malheureusement évasifs : « Combien sincèrement nous prions pour une fin des hostilités qui ont entraîné la construction de ce mur. » Oh vraiment ? Est-ce tout ce que le saint père trouve à dire ? Quimporte loccupation. Quimporte la famine. Quimporte le bouclage des écoles pendant des mois afin de refuser à toute une nation le droit à léducation. Mais à présent nous parlons darmes illégales utilisées contre les populations civiles dans Gaza. A présent nous parlons dun mur qualifié d« illégal » par la Cour Internationale de Justice. Ce nest tout simplement plus le temps ni le lieu de lindécision et de la flexibilité morale.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6693