Religion et politique

Quand la religion s’en mêle à la politique, un extrait du discours thélogico-politique du feu Anouar Al- Sadate :

« Israel, Les Etats-Unis et leurs semblables oublient que c’est à cette foi (musulmane) que nous adhérons ….Nous croyons qu’Allah est de notre côté. Nous croyons que la justice est de notre côté. Nous croyons, suivant le commandement d’Allah, que nous sommes une nation ÉLUE au-dessus de toutes les nations…. Notre foi sera agissante….Personne ne pourra jamais décider du destin de Jérusalem. Avec l’aide de Dieu, nous la reprendrons des mains de ceux dont le Coran a dit : ‘‘ Il est écrit qu’ils seront humiliés et misérables.’’ Depuis quand ces gens ont-ils une vertu ? Seulement depuis que les forces de l’impérialisme se sont mises derrières eux. Mais les forces de l’impérialisme ne seront pas capables de défier la volonté des Dieu. C’est tout à fait impossible…..La plus belle chose qu’ait faite le Prophète Mahomet a été de les chasser de l’ensemble de la péninsule arabique. C’est ce qu’a fait Mahomet, messager de Dieu. Nous ne mènerons jamais de négociations directes avec eux. Nous connaissons notre histoire et leur histoire, à l’époque du Prophète. C’est une nation de MEBTEURS et de TRAÏTRES, d’OURDISSEURS de complots, un peuple né pour les actes de perfidie…..Il ne s’agit plus seulement de libérer notre pays, il s’agit de notre HONNEUR et du destin en quel nous avons foi. Nous les renverrons dans leur ancien état. »
 

fredke

Capitaine Haddock
Le danger de ce type de discours est qu'il nie l'individu, le standardise, l'inclu "de force" dans un moue. Nul, à mon sens, ne devrait avoir le droit de parler au nom de l'ensemble d'une population. Il me semble capital de respecter le choix individuel de chacun et surtout d'offrir à chacun la totale liberté de choix, sans aucune contrainte. Malheureusement, les Etats se chargent de formater les citoyens, et donc de les "manipuler". Comment expliquer sinon que presque tous les Français sont républicains alors que presque tous les Belges sont royalistes? C'est à travers l'éducation, les discours politiques que l'on arrive à un tel résultat. Il en va de même pour la religion. Lorsqu'un politien arabe déclare "nous sommes Musulman", il interdit, par ce discours, la liberté de choix des individus. Et même si chaque citoyen, sans exeption, était Musulman, cela ne donnerait pour autant aucun droit de parler au nom de tous pour un domaine aussi intime que la religion. La laïcité d'un Etat est la seule attitude respectueuse envers la religion, car elle respecte le citoyen, lui délégant de fait le libre choix de sa foi et la liberté totale de la pratiquer ou non. Il y a, en religion, deux types de contrainte: la contrainte légale et la contrainte sociale. L'une n'est pas meilleure que l'autre. La dictature du peuple est aussi méprisable que la dictature du gouvernement. Je salue les efforts du peuple turc qui lutte et manifeste pour tenter de sauver la laïcité menacée par le nouveau président, j'admire l'action politique Tunisienne qui maintient la laïcité sur son territoire et je combat et continuerai à combattre, par les mots, tous ceux qui veulent contraindre les autres à suivre leurs pratiques. Je parle de ceux qui, par exemple, même dans les pays ou le mot liberté a un sens, insultent ou mettent mal à l'aise ceux qui, par exemple, ne font pas Ramadan ou ne vont pas à l'église. Non, nul n'a le droit d'imposer une religion ni la manière de la vivre.
 
Salam,

Dans ce discours présidentiel, les stéréotypes dominants sont d’origine médiévale….C’est l’arrogance des anciens tolérés qui choque profondément le bon musulman, qui affecte son honneur et sa foi…Dans ce discours les juifs incarne une violation de l’ordre voulu par Allah. La seule solution qui paraît alors acceptable, serait de renvoyer les juifs dans leur anciens état, de leur faire regagner la place qui est la leur, celle des * Humiliés* et des misérables…..

S’agissant de la laïcité au sens politique moderne que tu prônes et là j’ouvre une petite parenthèse : l’idée selon laquelle la religion et le pouvoir politique, l’Église et l’État sont des entités différentes qui peuvent ou doivent être séparées et je ferme la parenthèse. Est une notion profondément CHRÉTIENNE. Ses origines remontent aux enseignements christ et n’ont rien à voir avec le modèle des pays musulmans (ou la pensée musulmane)…..L’islam n’a jamais crée une institution correspondant à l’Église dans la chrétienté.........L’islam ne reconnaît pas d’intermédiaire entre Dieu et le croyant…En effet, il ne reconnaît ni ordination, ni sacrements, ni intercession sacerdotale entre les deux…. Ainsi, il n’existe pas de distinction entre le droit canon et le droit civil, entre le droit ecclésiastique et le droit public ( distinction cruciale dans l’histoire de la chrétienté)….Il n’y a qu’une seule loi, la CHARIA.
 

PLion

Libre et alors ?
Salam,
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S’agissant de la laïcité au sens politique moderne que tu prônes et là j’ouvre une petite parenthèse : l’idée selon laquelle la religion et le pouvoir politique, l’Église et l’État sont des entités différentes qui peuvent ou doivent être séparées et je ferme la parenthèse. Est une notion profondément CHRÉTIENNE. Ses origines remontent aux enseignements christ et n’ont rien à voir avec le modèle des pays musulmans (ou la pensée musulmane)…..L’islam n’a jamais crée une institution correspondant à l’Église dans la chrétienté.........L’islam ne reconnaît pas d’intermédiaire entre Dieu et le croyant…En effet, il ne reconnaît ni ordination, ni sacrements, ni intercession sacerdotale entre les deux…. Ainsi, il n’existe pas de distinction entre le droit canon et le droit civil, entre le droit ecclésiastique et le droit public ( distinction cruciale dans l’histoire de la chrétienté)….Il n’y a qu’une seule loi, la CHARIA.

charia

Le Coran contient potentiellement toute la Loi divine, mais pas de manière explicite, ni factuelle. Un processus graduel a donc permis de codifier cette loi dans une forme exotérique qui soit applicable à tous les domaines de la vie d’un musulman.

Pour les sunnites, les principes de la Loi divine contenus dans le Coran ont été expliqués dans les hadith et la sunna prophétique, qui forment ensemble la deuxième source primaire de la loi. Ces sources ont par la suite été acceptées et comprises par consensus (ijmâ`) dans la société islamique de l’époque. Enfin, la raisonnement par analogie (qiyâs) a permis de compléter cette Loi lorsque cela était nécessaire.

Le Coran et les hadiths sont les deux sources les plus importantes, acceptées par l’ensemble de la communauté musulmane (Oumma). L’ijmâ` n’est pas reconnue par les chiites, et les différentes écoles (madhab) divergent quant à l’utilisation du qiyâs.

À ces sources s’ajoutent plusieurs autres sources secondaires :

* l’opinion personnelle ou istihsân (approbation)
* l’istislâh, prise en considération de l’intérêt général
* l’ijtihad, effort de réflexion personnelle basée sur les principes généraux de l’islam. Elle est pratiquée par les muftis (juristes) ou les mujtahids (savants).
* l’imitation des décisions des anciens (taqlid), par opposition à l’ijtihad
* la coutume (Ma`rouf ou `âdah). C’est ainsi que des coutumes préislamiques ont été intégrées dans la loi musulmane.

Donc "L’islam ne reconnaît pas d’intermédiaire entre Dieu et le croyant" n'est certainement pas "juste" puisque a chaque nouvelle "évenement" un savant décrète une "fatwa"
 
charia

Le Coran contient potentiellement toute la Loi divine, mais pas de manière explicite, ni factuelle. Un processus graduel a donc permis de codifier cette loi dans une forme exotérique qui soit applicable à tous les domaines de la vie d’un musulman.

Pour les sunnites, les principes de la Loi divine contenus dans le Coran ont été expliqués dans les hadith et la sunna prophétique, qui forment ensemble la deuxième source primaire de la loi. Ces sources ont par la suite été acceptées et comprises par consensus (ijmâ`) dans la société islamique de l’époque. Enfin, la raisonnement par analogie (qiyâs) a permis de compléter cette Loi lorsque cela était nécessaire.

Le Coran et les hadiths sont les deux sources les plus importantes, acceptées par l’ensemble de la communauté musulmane (Oumma). L’ijmâ` n’est pas reconnue par les chiites, et les différentes écoles (madhab) divergent quant à l’utilisation du qiyâs.

À ces sources s’ajoutent plusieurs autres sources secondaires :

* l’opinion personnelle ou istihsân (approbation)
* l’istislâh, prise en considération de l’intérêt général
* l’ijtihad, effort de réflexion personnelle basée sur les principes généraux de l’islam. Elle est pratiquée par les muftis (juristes) ou les mujtahids (savants).
* l’imitation des décisions des anciens (taqlid), par opposition à l’ijtihad
* la coutume (Ma`rouf ou `âdah). C’est ainsi que des coutumes préislamiques ont été intégrées dans la loi musulmane.

Donc "L’islam ne reconnaît pas d’intermédiaire entre Dieu et le croyant" n'est certainement pas "juste" puisque a chaque nouvelle "évenement" un savant décrète une "fatwa"


Bonjour l’ami,

Ce que tu avances comme conclusion et complètement FAUX et je donne la preuve flagrante :

Les termes tels que clergé ou escclésiastique pris au SENS PROPRE ne peuvent s’appliquer aux hommes de religion musulmans ( Fakih ou savant). C’est juste avec le temps et CONTRAIREMENT à la tradition et aux préceptes des premiers temps de l’islam, ceux –ci se professionnalisèrent et finirent par former un clergé non pas au SENS théologique du terme, mais SOCIOLOGIQUE. L’islam, en effet, ne reconnaît ni ordination, ni sacrements, ni intercession sacerdotale, entre Allah et les croyants….Le « clerc » est perçu ici comme un maître, un guide, un théologien et un juriste, mais PAS comme PRÊTRE.
 

PLion

Libre et alors ?
Bonjour l’ami,

Ce que tu avances comme conclusion et complètement FAUX et je donne la preuve flagrante :

Les termes tels que clergé ou escclésiastique pris au SENS PROPRE ne peuvent s’appliquer aux hommes de religion musulmans ( Fakih ou savant). C’est juste avec le temps et CONTRAIREMENT à la tradition et aux préceptes des premiers temps de l’islam, ceux –ci se professionnalisèrent et finirent par former un clergé non pas au SENS théologique du terme, mais SOCIOLOGIQUE. L’islam, en effet, ne reconnaît ni ordination, ni sacrements, ni intercession sacerdotale, entre Allah et les croyants….Le « clerc » est perçu ici comme un maître, un guide, un théologien et un juriste, mais PAS comme PRÊTRE.

Jeu de mots = jeu de vilain
OK, il ny a ni "ni ordination, ni sacrements, ni intercession sacerdotale" dans le sens "pretre", mais un "hadith" n'est il pas justement la parole d'un simple mortel, qui comme le "sermon" d'un pretre, se doit d'etre "reconnue", donc de fait écouter et suivie ??

Ici on ne parle pas du "Livre" (que ce soit Coran ou Bible)

Mais de ce qui le "prêche" Imam ou Pretre"

Une personne qui ne sait pas "lire", a éventuellement "besoin" d'un "interlocuteur"

Mais ceux qui "savent" lire le St Coran ou la St Bible, qu'elle est le "vrais but" de ces "prêches"
En exemple:
Au States ces "démons" de prédicateurs qui arrogues à la "haine"
Dans certaine Mosqués ou le fiel "d'Islamisme" coule de la bouche de l'orateur (du vécus perso)
 

fredke

Capitaine Haddock
"L’islam ne reconnaît pas d’intermédiaire entre Dieu et le croyant" n'est certainement pas "juste" puisque a chaque nouvelle "évenement" un savant décrète une "fatwa"

Le problème est que ces "savants" se donnent, de leur propre chef, le droit de faire de leur interpretation personnelle du Coran la seule interprètation valable, ou alors ils se distribuent entre eux ce droit, violant ainsi le droit légitime de chaque croyant de contester leur vision des choses. Alors que ce n'est pas un blasphème que de proclamer que telle ou telle fatwa est une imposture contraire au Coran tel qu'on l'interprète. Je ne dis pas que ces savants se trompent mais leur faute est de ne pas laisser aux autres le droit de contester leur point-de-vue.
 

dourgham

La vie est une passerelle
Le problème est que ces "savants" se donnent, de leur propre chef, le droit de faire de leur interpretation personnelle du Coran la seule interprètation valable, ou alors ils se distribuent entre eux ce droit, violant ainsi le droit légitime de chaque croyant de contester leur vision des choses. Alors que ce n'est pas un blasphème que de proclamer que telle ou telle fatwa est une imposture contraire au Coran tel qu'on l'interprète. Je ne dis pas que ces savants se trompent mais leur faute est de ne pas laisser aux autres le droit de contester leur point-de-vue.

ya akhi , personne ne fait d'interpretation personelle , tu parle du coran est de la religion musulmane!!!!!!!!

ces savant se base sur le coran la sunna est le vecus ; maintenant si toi tu est en pouvoir de faire ca fait le ; mais fait le avec des preuves
 
Ce genre de discours n'est pas le propre d'un dirigeant se réclamant de l'Islam, on peut affirmer sans trop se tromper que chaque mouvement religieux au monde a, ou a eu, des personnalités importante plaçant sa propre foi devant celle des autres.
Le discours est souvent le même "notre Dieu" nous sauvera "nous" car nous sommes ceux qui "croient vrai, les élus", les autres "qui se trompe" seront "punis" a une date qui est "une fin des temps".

C'est une réflexion ou le personnel se veut la référence du collectif, une guerre "des Dieux" paradoxe d'ailleurs dans des religions prônant le plus souvent un Dieu unique.

Maintenant l'église catholique a été en son temps une formidable religion politique, elle a façonné toute l'Europe et les Amériques. Revers de la médaille la plus part des peuples qu'elle a "construit", tentent de la renvoyer depuis le 19ème siècle vers sa fonction première à savoir la spiritualité.

Opinion personnelle, les religions doivent sans doute influencer la morale de la politique, mais elles ne devraient pas faire de politique au risque de s'éloigner fortement de leur essence.
 
Jeu de mots = jeu de vilain
OK, il ny a ni "ni ordination, ni sacrements, ni intercession sacerdotale" dans le sens "pretre", mais un "hadith" n'est il pas justement la parole d'un simple mortel, qui comme le "sermon" d'un pretre, se doit d'etre "reconnue", donc de fait écouter et suivie ??

Ici on ne parle pas du "Livre" (que ce soit Coran ou Bible)

Mais de ce qui le "prêche" Imam ou Pretre"

Une personne qui ne sait pas "lire", a éventuellement "besoin" d'un "interlocuteur"

Mais ceux qui "savent" lire le St Coran ou la St Bible, qu'elle est le "vrais but" de ces "prêches"
En exemple:
Au States ces "démons" de prédicateurs qui arrogues à la "haine"
Dans certaine Mosqués ou le fiel "d'Islamisme" coule de la bouche de l'orateur (du vécus perso)


Bonjour l'ami,

Jeu de mots = jeu de vilain (comme tu l’as bien formulé) n’est vrai que lorsque le manipulateur vise à prendre le contrôle partiel ou totale du sujet manipulé….Et c’est ce que tu as fait passablement…..Moi, j’ai pris les choses telles qu’elles sont en Islam….

Je reprend donc ce que j’ai dit en haut : En tant qu’institution, l’Église catholique est fortement hiérarchisé, avec un clergé lui-même hiérarchisé….Ce clergé a une fonction d’ « intermédiaire » entre le fidèle et Dieu, particulièrement en matière sacrificielle. Cependant, au sein de l’UMMA, tous les musulmans sont frères, c'est-à-dire ÉGAUX entre eux et devant Dieu, et il n’existe aucune PRIMAUTÉ de qui que ce soit. Seul le degré de piété distingue les musulmans aux yeux de Dieu. Il n’y a donc pas de clergé, cette notion d’intermédiation étant CONTRAIRE à l’islam.

Dans le Sunnisme, chaque croyant est donc son propre responsable devant Dieu. Et il n’y a aucune autorité temporelle ou spirituelle, donc pas de clergé. Pour les chiites, si la notion de hiérarchie religieuse implique l’existence d’une certaine forme d’autorité, elle est en quelque sorte d’ordre BUREAUCRATIQUE ou ADMINISTRATIF, mais elle ne confère en aucun cas un pouvoir susceptible de se confondre avec le pouvoir DIVIN, tel que défini par l’Islam et son fondateur Mohammad. Un ayatollah tient son autorité de la décision de ses pairs, à l’instar du PAPE, mais son autorité est strictement limitée à l’organisation de la pratique religieuse.

L’autorité du PAPE, quels que soient les mérites et le rayonnement de celui-çi, n’est donc pas tenue pour LÉGITIME par les musulmans, au nom justement de ce rejet de la notion même de clergé. Cependant, si les musulmans ne reconnaissent pas l’autorité de la hiérarchie catholique et celle du PAPE en particulier, ils ont néanmoins souvent envers le Vatican une attitude de respect, allant de plus en plus vers une certaine forme de coopération. C’est ainsi que la plupart des pays musulmans ont des représentations diplomatiques auprès du SAINT-SIÈGE.


Et finalement c’est ce qui diffère le christianisme de l’islam
 
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