Salam Aleykoum
Je me pose parfois la question si un monde religieux constituerait un monde moins paisible qu'un monde sans religions.
Bien des gens affirment que la religion n'apporte que la guerre et la violence. Il est vrai que bon nombre de guerres et d'actes violents sont fomentés sous des prétextes religieux. De même, deux des pires régimes ayant existé (nazisme; communisme) n'étaient pas particulièrement rattachés à une religion en particulier si ce n'est, au contraire, qu'un était plutôt farouchement athée (ainsi, l'un des régimes ayant fait le plus de morts dans l'histoire de l'humanité était un régime athée niant férocement la religion).
Cependant, pour tous ces gens qui commettent des crimes au nom de la religion, combien d'autres n'en commettent pas au nom justement de cette religion. Combien de personnes se rangent, ne volent pas, ne mentent pas, n'agressent pas, se comportent bien etc.... grâce à la religion à laquelle ils adhèrent. Combien de témoignages d'anciens haineux, d'anciens skinheads, d'anciens dégénérés qui se sont vus sauvés, qui se sont vus apaisés par la religion (j'ai la conviction que je serais, personnellement, plus néfaste à la société si je n'avais pas la religion pour m'interdire certaines choses).
Certes, la religion n'est pas indispensable pour devenir un être moral, cependant, bien des gens ne le seraient assurément pas s'ils n'avaient pas la religion (et peut-être même dans un nombre incomparablement plus élevé que ceux qui commettent les pires méfaits en prenant pour excuse la religion).
Alors oui, un monde sans religion serait assurément bien pire que le monde actuel. Ceux qui ont un penchant pour la violence, pour la guerre trouveraient assurément d'autres moyens, avec d'autres prétextes, pour assouvir leurs pulsions malsaines s'ils n'avaient pas l'excuse religieuse, tandis que ceux étant présentement protégés de ces comportements déviants du fait de la religion, se laisseraient peut-être aller à des actes malsains si tant est que cette barrière protectrice, qu'incarne la religion, était absente.
Sans elle, les dispensateurs de violence et de haine frapperaient quand même et seraient, en plus, rejoints par ceux n'ayant plus de religion pour les cadrer.
Ceci m'amène à penser que la religion constitue bien plus un facteur de sécurité que d'insécurité.