Rentrée chaude au maroc. vraiment?

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
"Beaucoup de nos concitoyens croient dur comme fer que le changement de ministres changera quelque chose."

SOCIÉTÉ - Mais pourquoi s’entêtent-ils à nous faire croire que chaque rentrée est chaude? Ils? Ce sont toutes les institutions qui influent sur notre quotidien à commencer par l’école, le gouvernement, l’Etat, l’entreprise, les médias... Et pourtant ils savent qu’avec le temps, nous nous sommes bien vaccinés pour ne plus se faire avoir. Si vous croyez, vous aussi, à cette légende de rentrée chaude, un conseil d’ami: ne lisez pas cette chronique! Je n’ai pas envie de plomber l’ambiance de votre rentrée.

Entrons dans le vif du sujet: Vite un remaniement gouvernemental à la rentrée au Maroc! Et qu’on n’en parle plus! On s’ennuie tellement, il nous faut un peu de divertissement. Tout le monde ou presque ne veut plus voir des ministres et hauts fonctionnaires aux postes de commande à commencer par le chef de l’Etat. Le roi Mohammed VI a appelé à un remaniement dans son discours à l’occasion de la fête du trône coïncidant avec le 20ème anniversaire de son règne: “Nous chargeons le chef du gouvernement de soumettre à Notre Appréciation, des propositions visant à renouveler et enrichir les postes de responsabilité, tant au sein du gouvernement que dans l’Administration, en les pourvoyant de profils de haut niveau, choisis selon les critères de compétence et de mérite. Cela ne signifie évidemment pas que le gouvernement et les structures publiques ne comptent pas de compétences en leur sein. Mais, Nous souhaitons mettre à contribution des profils dotés d’une nouvelle mentalité, à même de hisser l’action à des niveaux supérieurs, pour réunir les conditions de réussite de cette nouvelle étape, pour accomplir in fine la mutation profonde que Nous appelons de nos vœux”. Le brief est clair et le signal politique est fort.

Rétablir la confiance
Le manque d’initiative, la lenteur de l’action, la gestion chaotique de plusieurs dossiers sensibles, l’exaspération sociale et la communication catastrophique du gouvernement El Othmani font aujourd’hui l’unanimité. Beaucoup de nos concitoyens croient dur comme fer que le changement de ministres changera quelque chose. Il faut rappeler que dans l’histoire politique moderne du royaume, ce n’est ni la première ni la dernière fois que nous assistons à un remaniement ministériel de grande envergure. Nous avons même vécu des séismes politiques. Le dernier est survenu au lendemain des événements du hirak du Rif. Des ministres et de hauts fonctionnaires que l’on se disait intouchables ont été même limogés! Le tout en grande pompe.

Qu’est-ce qui a changé? C’est là où le bât blesse. De telles initiatives fortes ne donnent pas de résultats concrets sur le terrain en matière de changement de gouvernance des politiques publiques. On le sait maintenant, changer le personnel politique ne permet pas à coup sûr d’aller de l’avant. Et peu importe la pertinence du casting, ou l’ampleur du remaniement, la tendance générale veut que les nouveaux promus ne prennent pas de risques dans le cadre de leurs missions dans l’espoir de s’offrir la paix durant leur mandat. Mais où va-t-on comme ça? Le souverain l’a dit lui-même dans son dernier discours adressé à l’occasion de la commémoration du 66e anniversaire de la révolution du roi et du peuple: ”(…) La responsabilité est partagée. Au point où nous en sommes, toute réticence ou erreur est inadmissible. Il est donc plus que jamais nécessaire de remédier aux problèmes qui entravent le développement de notre pays”.


Place au citoyen.........................


 
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