Avant le Conseil des ministres de mercredi, tous vont se retrouver, ce lundi matin, autour du chef de l'Etat, en séminaire de travail, afin de balayer l'ensemble des dossiers. Et ils sont nombreux. Focus sur les dix dossiers de la rentrée.
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Au plan international,
après une tournée en Europe de l'Est sur la question des travailleurs détachés
qui a tourné à l'affrontement verbal avec la Première ministre polonaise
Beata Szydlo,
le président français organise lundi après-midi à l'Élysée une rencontre entre
chefs de gouvernement européens (Allemagne, Italie, Espagne)
et dirigeants africains (Tchad, Niger, Libye) pour tenter de conjuguer les
efforts face à la crise migratoire.
Budget 2018 : ça risque d'être « saignant »
Au ministère de l’Économie, on s'arrache les cheveux pour boucler le budget 2018.
Dans les étages, les notes de services pour grappiller quelques millions d'euros par-ci par-là croisent les dossiers sur la réforme de la taxe d'habitation, la baisse des cotisations salariales ou la hausse de la CSG.
Un casse-tête loin d'être réglé, car il faut en plus ramener, l'an prochain, le déficit public à 2,7 % du PIB.
Le temps presse : le projet de loi de finances sera présenté en Conseil des ministres le 27 septembre. « En 2018, le gouvernement a annoncé 20 Mds€ d'économies, rappelle Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Pour le moment, nous n'avons pas du tout le détail de ces mesures. Mais le budget 2018 va être saignant !
On ne peut pas faire 20 Mds€ d'économies sans faire mal... »
Où Bercy va-t-il couper ? Les annonces devraient se faire au compte-gouttes dans les semaines qui viennent. Mais la facture risque bien de susciter des levées de boucliers.
D'autant plus que le gouvernement a généré de la déception au cœur de l'été en reculant sur l'une de ses mesures phares en faveur du pouvoir d'achat. La suppression des cotisations salariales ?
Elle se fera finalement en deux temps l'an prochain.
Mais la hausse de la CSG, elle, va bien être appliquée dès le 1er janvier.
« Socialement, tout cela risque d'être difficile à gérer, car certaines parties de la population, les retraités en tête, risquent de ne pas apprécier », prévient Matthieu Plane.
Pas certain dans ce contexte que les mesures qui bénéficieront aux Français les plus riches passent bien. La réforme de l'ISF et le plafonnement forfaitaire unique à 30 % des revenus du capital devraient en effet vite entrer en vigueur...
Autre sujet sensible, et variable d'ajustement facile pour réaliser des économies in extremis :
les fonctionnaires. 120 000 postes doivent être supprimés pendant le quinquennat.
Les états généraux de la fonction publique en septembre devraient justement lancer des discussions sur la mobilité des fonctionnaires, le point d'indice...
« Le point d'indice pourrait être réévalué fonction publique par fonction publique, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, glisse Anne Guyot- Welke, la secrétaire générale de Solidaires-Finances publiques.
Cela nous inquiète vraiment. »
Retraites : les régimes spéciaux en ligne de mire
La fin des régimes spéciaux des retraites.
En mars, lors d'une interview à notre journal, il avait indiqué : « Un euro versé pour cotisation ouvrira droit aux mêmes droits, quels que soient votre secteur, votre catégorie ou votre statut. »
En ligne de mire : ces milliers d'employés de la RATP, d'EDF, de GDF, de la Défense, du Parlement ou de la SNCF, aux régimes plus avantageux.
Mais pas question de toucher au modèle par répartition, à l'âge légal de départ à la retraite (62 ans) ou à la durée de cotisation.
Code du travail : Macron joue très gros
Attention, réforme explosive. Le dépoussiérage du Code de travail annoncé par Emmanuel Macron durant la compagne présidentielle est LA réforme qui peut faire descendre une majorité de Français dans la rue.
Si l'objectif du gouvernement est de sortir la France du chômage de masse (9,5 %) en donnant « plus de liberté et de sécurité, tant à l'employeur qu'au salarié », les syndicats craignent surtout une plus grande précarité.
Au lendemain du second tour des législatives, fin juin, la CGT et Solidaires avaient donné le ton en prenant date pour un troisième tour social, avec un appel à manifester le 12 septembre. Leur mot d'ordre : « Non au démantèlement du Code du travail. »
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a préparé sa réforme dans le plus grand secret. Si des réunions ont été organisées tout l'été avec les partenaires sociaux, seules quelques bribes leur ont été présentées la semaine dernière. Une trentaine de pages sur les 150 à 200 pages, avec interdiction de les emporter ou photographier.
LA SUITE sur
http://www.leparisien.fr/economie/rentree-les-dix-travaux-d-emmanuel-macron-28-08-2017-7217865.php
mam
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Au plan international,
après une tournée en Europe de l'Est sur la question des travailleurs détachés
qui a tourné à l'affrontement verbal avec la Première ministre polonaise
Beata Szydlo,
le président français organise lundi après-midi à l'Élysée une rencontre entre
chefs de gouvernement européens (Allemagne, Italie, Espagne)
et dirigeants africains (Tchad, Niger, Libye) pour tenter de conjuguer les
efforts face à la crise migratoire.
Budget 2018 : ça risque d'être « saignant »
Au ministère de l’Économie, on s'arrache les cheveux pour boucler le budget 2018.
Dans les étages, les notes de services pour grappiller quelques millions d'euros par-ci par-là croisent les dossiers sur la réforme de la taxe d'habitation, la baisse des cotisations salariales ou la hausse de la CSG.
Un casse-tête loin d'être réglé, car il faut en plus ramener, l'an prochain, le déficit public à 2,7 % du PIB.
Le temps presse : le projet de loi de finances sera présenté en Conseil des ministres le 27 septembre. « En 2018, le gouvernement a annoncé 20 Mds€ d'économies, rappelle Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Pour le moment, nous n'avons pas du tout le détail de ces mesures. Mais le budget 2018 va être saignant !
On ne peut pas faire 20 Mds€ d'économies sans faire mal... »
Où Bercy va-t-il couper ? Les annonces devraient se faire au compte-gouttes dans les semaines qui viennent. Mais la facture risque bien de susciter des levées de boucliers.
D'autant plus que le gouvernement a généré de la déception au cœur de l'été en reculant sur l'une de ses mesures phares en faveur du pouvoir d'achat. La suppression des cotisations salariales ?
Elle se fera finalement en deux temps l'an prochain.
Mais la hausse de la CSG, elle, va bien être appliquée dès le 1er janvier.
« Socialement, tout cela risque d'être difficile à gérer, car certaines parties de la population, les retraités en tête, risquent de ne pas apprécier », prévient Matthieu Plane.
Pas certain dans ce contexte que les mesures qui bénéficieront aux Français les plus riches passent bien. La réforme de l'ISF et le plafonnement forfaitaire unique à 30 % des revenus du capital devraient en effet vite entrer en vigueur...
Autre sujet sensible, et variable d'ajustement facile pour réaliser des économies in extremis :
les fonctionnaires. 120 000 postes doivent être supprimés pendant le quinquennat.
Les états généraux de la fonction publique en septembre devraient justement lancer des discussions sur la mobilité des fonctionnaires, le point d'indice...
« Le point d'indice pourrait être réévalué fonction publique par fonction publique, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, glisse Anne Guyot- Welke, la secrétaire générale de Solidaires-Finances publiques.
Cela nous inquiète vraiment. »
Retraites : les régimes spéciaux en ligne de mire
La fin des régimes spéciaux des retraites.
En mars, lors d'une interview à notre journal, il avait indiqué : « Un euro versé pour cotisation ouvrira droit aux mêmes droits, quels que soient votre secteur, votre catégorie ou votre statut. »
En ligne de mire : ces milliers d'employés de la RATP, d'EDF, de GDF, de la Défense, du Parlement ou de la SNCF, aux régimes plus avantageux.
Mais pas question de toucher au modèle par répartition, à l'âge légal de départ à la retraite (62 ans) ou à la durée de cotisation.
Code du travail : Macron joue très gros
Attention, réforme explosive. Le dépoussiérage du Code de travail annoncé par Emmanuel Macron durant la compagne présidentielle est LA réforme qui peut faire descendre une majorité de Français dans la rue.
Si l'objectif du gouvernement est de sortir la France du chômage de masse (9,5 %) en donnant « plus de liberté et de sécurité, tant à l'employeur qu'au salarié », les syndicats craignent surtout une plus grande précarité.
Au lendemain du second tour des législatives, fin juin, la CGT et Solidaires avaient donné le ton en prenant date pour un troisième tour social, avec un appel à manifester le 12 septembre. Leur mot d'ordre : « Non au démantèlement du Code du travail. »
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a préparé sa réforme dans le plus grand secret. Si des réunions ont été organisées tout l'été avec les partenaires sociaux, seules quelques bribes leur ont été présentées la semaine dernière. Une trentaine de pages sur les 150 à 200 pages, avec interdiction de les emporter ou photographier.
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http://www.leparisien.fr/economie/rentree-les-dix-travaux-d-emmanuel-macron-28-08-2017-7217865.php
mam