Ils n'ignorent pas non plus leur origine. Bien qu'éloignés du Rif, depuis un siècle ou deux, ils connaissent la parenté qui les rattache à telle tribu rifaine. Ils se groupent même en dchour qui répondent à peu près aux anciens fractionnements du Rif. De là vient leur habitude d'appeler les villages non pas dchar, mais qabîla (tribu). Ils se disent de telle ou telle qabîla, voulant parler des dchour où ils habitent. Il est clair que ce fractionnement ethnographique est cause de bien des rivalités entre villages, surtout entre Rifains et Djebala.
Beaucoup de ces villages, d'ailleurs, portent les noms mêmes des tribus auxquelles appartenaient autrefois leurs habitants. La toponymie du Fahç nous fournit donc des indices certains sur l'origine rifaine ou djebalienne des Fahçya.
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Dchar Ait Ouriâr'el est habité par des individus de cette tribu. Le territoire des Ait Ouriâr'el est situé entre ceux des Ait Tamsamân à l'est et des Ibeqqoûyen à l'ouest, en bordure sur la Méditerranée, au fond du golfe d'Alhucemas . Mais les Ait Ouriâr'el émigrent beaucoup : on en trouve plusieurs familles à Tanger même. Au Fahç, outre le dchar qui porte leur nom, ils occupent encore celui de Mers da-Channad et une partie de celui de Mçalla.
La plus grande partie de ce dernier dchar se compose de Tamsamânyin, dont on trouve aussi plusieurs familles à Tanger. Originaires des Ait Tamsamân, situés entre les Ait Ouriar'el et les Ait Sa'îd au Rif oriental, ils sont représentés à Mçalla par trois fractions de leur tribu, les Ait Boû Dâoûd, les Tmalranin et les Imrabdan.
Dchar Ait Touzîn est habité par des gens de cette tribu, située aussi au Rif oriental, au sud des Ait Tamsa¬mân, entre les Ait Ouriâr'el et les Igzennâyân, dans la montagne. La plus grande partie du village de Djâma` al-Moqra `, le dchar le plus populeux du Fahça, est également composée de Ait Toûzîn.
Dchar Rîfyîn, au sud du Fahç, est le refuge des Ait Itteft, tribu du Rif occidental, en bordure sur la mer, vis-à-vis du Perron de Velez, entre les Ibeqqoûya et les Ait Boû Frâh . Cette dernière tribu elle-même est représentée au Fahç par les Ferîhîn habitant le dchar du même nom.
A côté des Ait Itteft, à Dchar Rîfyîn, vit une fraction de Gzennâya ( dchar geznaya ), tribu du Rif oriental, au sud des Ait Toûzîn, dans la montagne.
Azîb d'Abqioû tire son nom des Beqqouyâ qui l'habitent et dont la tribu réside au Rif occidental, sur le littoral, entre les Ait Itteft et les Ait Ouriar'el'.
La population du Souâni est presque exclusivement de la tribu des Ait `Amarth ou `Amrath, établie au Rif occidental, au sud des Beqqoùya, dans la montagne. Harraryin est habité par des Beni Ma`dân (djeballa) , dont on trouve aussi une fraction au dchar du même nom dans l'Andjera'. Enfin on rencontre des Guela`ya sur le Djebel el-Kebir.
Quelques dchour, tels que Hadjaryîn, sont habités par des Rifains et des Djebala mêlés, entre lesquels se produisent de nombreux croisements. D'autres sont uniquement Djebala, tels que Chouikreuch, village de Chorfâ Oulad Baqqâl et Dchar Ben Dîbân, occupé par une fraction d'Andjera appelée Chattyîn.
Enfin quelques-uns sont Arabes sédentaires (Gaouârit, Ragâya', Ech-Cherî'a), dans le sud, à la limite de la tribu arabe de 'Amar.
On peut toutefois évaluer aux deux tiers la population rifaine formant partie intégrante des Fahçya.
Source:Mouliéras Auguste '' Le Maroc inconnu ''
Beaucoup de ces villages, d'ailleurs, portent les noms mêmes des tribus auxquelles appartenaient autrefois leurs habitants. La toponymie du Fahç nous fournit donc des indices certains sur l'origine rifaine ou djebalienne des Fahçya.
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Dchar Ait Ouriâr'el est habité par des individus de cette tribu. Le territoire des Ait Ouriâr'el est situé entre ceux des Ait Tamsamân à l'est et des Ibeqqoûyen à l'ouest, en bordure sur la Méditerranée, au fond du golfe d'Alhucemas . Mais les Ait Ouriâr'el émigrent beaucoup : on en trouve plusieurs familles à Tanger même. Au Fahç, outre le dchar qui porte leur nom, ils occupent encore celui de Mers da-Channad et une partie de celui de Mçalla.
La plus grande partie de ce dernier dchar se compose de Tamsamânyin, dont on trouve aussi plusieurs familles à Tanger. Originaires des Ait Tamsamân, situés entre les Ait Ouriar'el et les Ait Sa'îd au Rif oriental, ils sont représentés à Mçalla par trois fractions de leur tribu, les Ait Boû Dâoûd, les Tmalranin et les Imrabdan.
Dchar Ait Touzîn est habité par des gens de cette tribu, située aussi au Rif oriental, au sud des Ait Tamsa¬mân, entre les Ait Ouriâr'el et les Igzennâyân, dans la montagne. La plus grande partie du village de Djâma` al-Moqra `, le dchar le plus populeux du Fahça, est également composée de Ait Toûzîn.
Dchar Rîfyîn, au sud du Fahç, est le refuge des Ait Itteft, tribu du Rif occidental, en bordure sur la mer, vis-à-vis du Perron de Velez, entre les Ibeqqoûya et les Ait Boû Frâh . Cette dernière tribu elle-même est représentée au Fahç par les Ferîhîn habitant le dchar du même nom.
A côté des Ait Itteft, à Dchar Rîfyîn, vit une fraction de Gzennâya ( dchar geznaya ), tribu du Rif oriental, au sud des Ait Toûzîn, dans la montagne.
Azîb d'Abqioû tire son nom des Beqqouyâ qui l'habitent et dont la tribu réside au Rif occidental, sur le littoral, entre les Ait Itteft et les Ait Ouriar'el'.
La population du Souâni est presque exclusivement de la tribu des Ait `Amarth ou `Amrath, établie au Rif occidental, au sud des Beqqoùya, dans la montagne. Harraryin est habité par des Beni Ma`dân (djeballa) , dont on trouve aussi une fraction au dchar du même nom dans l'Andjera'. Enfin on rencontre des Guela`ya sur le Djebel el-Kebir.
Quelques dchour, tels que Hadjaryîn, sont habités par des Rifains et des Djebala mêlés, entre lesquels se produisent de nombreux croisements. D'autres sont uniquement Djebala, tels que Chouikreuch, village de Chorfâ Oulad Baqqâl et Dchar Ben Dîbân, occupé par une fraction d'Andjera appelée Chattyîn.
Enfin quelques-uns sont Arabes sédentaires (Gaouârit, Ragâya', Ech-Cherî'a), dans le sud, à la limite de la tribu arabe de 'Amar.
On peut toutefois évaluer aux deux tiers la population rifaine formant partie intégrante des Fahçya.
Source:Mouliéras Auguste '' Le Maroc inconnu ''