Reportage à aït abbas: le calvaire des marocains sans-papiers dans leur propre pays

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion amsawad
  • Date de début Date de début

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
Située à près de 50 km d’Azilal, la commune d’Aït Abbas se niche au cœur de l’une des régions les plus enclavées du Maroc. Dans cette région marginalisée, des hommes, des femmes et des enfants demeurent toujours privés d’existence juridique. Ils réclament aujourd’hui leur droit à la citoyenneté. Reportage.
Il faut compter plusieurs heures de route au cœur des montagnes imposantes du Haut Atlas pour enfin accéder à la commune de Aït Abbas où une dizaine de douars sont éparpillés à plus de 2 500 mètres d’altitude.

Le paysage est pittoresque, mais les signes de désolation sautent aux yeux. Si l’ancienne piste construite dans les années 1980 a depuis été goudronnée, l’essentiel des habitations restent pourtant très difficile d’accès, aux hasards des rivières dont le flux capricieux dépend de la pluie et de la fonte des neiges et qui menacent d’isoler les douars à chaque nouvelle intempérie. Une situation géographique annonçant une longue série de marqueurs d’exclusion qui frappent cette population berbère d’un peu plus de 10 000 habitants.

À Aït Abbas, les conditions de vie sont rudes: pas d’eau potable, pas de dispensaires et une sous-alimentation chronique. À l’écart de la modernité, la bourgade semble comme figée dans le temps, oubliée par les autorités. Phénomène encore plus frappant, ici vivent des hommes, des femmes et des enfants qui ne possèdent aucune existence juridique, condamnés à leur naissance à ne pas être des citoyens marocains à part entière.

Sans-papiers: une situation aux conséquences désastreuses

« Ici, nous avons plusieurs cas de personnes qui ne possèdent pas de carte nationale ou d’extrait d’acte de naissance », atteste Mohamed Kharbich, originaire du douar de Klabou. Cet agriculteur est également à la tête de l’Association Ait Hizm Igmir, une association locale de développement. Depuis plusieurs années, Mohamed reçoit les doléances de nombreux habitants « sans-papiers » de la commune d’Ait Abbas et se charge lui-même de préparer leur dossier de régularisation.

La suite : http://telquel.ma/2015/06/09/calvaire-marocains-sans-papiers-dans-leur-propre-pays_1451139
 
Retour
Haut