Fitra
Allah, Souria, Houria wa bass
Les mesures prises par Charles Quint et Philippe II pour assimiler la minorité musulmane dite mauresque sont, je trouve, saisissantes !
Les Morisques (de l'espagnol Morisco) étaient des musulmans d'Espagne convertis de force au catholicisme après l'abrogation par les Rois Catholiques des accords qui leur permettaient, bien que vaincus, de conserver sur le sol espagnol leur foi et leurs coutumes islamiques1,2,3,4.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Morisques#La_r.C3.A9sistance_.C3.A0_l.27assimilation
En effet, à Grenade et Valence, le clergé dénonce, tout au long du XVIe siècle, la persistance de ces pratiques : les Morisques se soumettent extérieurement aux traditions chrétiennes mais conservent entre eux leur culture et tradition d'origine. Cet échec de l'évangélisation est attribué aux carences de l'encadrement paroissial et à la duplicité des Morisques eux-mêmes qui, par la pratique de la taqiyya (dissimulation), conservent intérieurement leur foi musulmane13. Les historiens, actuellement, insistent sur la résistance culturelle des Morisques, notamment des femmes14. De plus, ils mettent en évidence des phénomènes d'acculturation des Morisques à la culture chrétienne dominante, soit d'une localité à l'autre, soit sur le mode individuel15. En 1526, Charles Quint réunit à Grenade une commission d'experts, la Congrégation de la Chapelle royale, qui préconise l'interdiction non seulement 16. des rites musulmans mais aussi de pratiques culturelles telles que la langue arabe, les noms arabes, les signes et ornements islamiques (main, demi-lune), ou encore la amafala, pièce de tissu recouvrant et voilant les femmes.
Avec l'arrivée sur le trône de Philippe II, la situation des Morisques devient plus précaire. Philippe II est décidé à appliquer la Réforme catholique dans ses États et à combattre l'hérésie, que ce soit contre les calvinistes des Pays-Bas ou contre les Morisques de Grenade et de Valence. Un programme d'expulsion et de reconquête de la terre est mis en place dès 1559. En 1567, des mesures sont prises pour faire perdre aux Morisques leur identité culturelle, dans la continuité de celles de 1526 : interdiction du voile, interdiction de la langue arabe et destruction des textes arabes. Malgré les protestations de certains Morisques qui assurent le roi de leur fidélité et les avertissements du gouverneur de Grenade, le marquis de Mondéjar, ces lois sont appliquées avec fermeté. Elles sont ressenties par la population morisque comme des brimades.
Les Morisques (de l'espagnol Morisco) étaient des musulmans d'Espagne convertis de force au catholicisme après l'abrogation par les Rois Catholiques des accords qui leur permettaient, bien que vaincus, de conserver sur le sol espagnol leur foi et leurs coutumes islamiques1,2,3,4.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Morisques#La_r.C3.A9sistance_.C3.A0_l.27assimilation
En effet, à Grenade et Valence, le clergé dénonce, tout au long du XVIe siècle, la persistance de ces pratiques : les Morisques se soumettent extérieurement aux traditions chrétiennes mais conservent entre eux leur culture et tradition d'origine. Cet échec de l'évangélisation est attribué aux carences de l'encadrement paroissial et à la duplicité des Morisques eux-mêmes qui, par la pratique de la taqiyya (dissimulation), conservent intérieurement leur foi musulmane13. Les historiens, actuellement, insistent sur la résistance culturelle des Morisques, notamment des femmes14. De plus, ils mettent en évidence des phénomènes d'acculturation des Morisques à la culture chrétienne dominante, soit d'une localité à l'autre, soit sur le mode individuel15. En 1526, Charles Quint réunit à Grenade une commission d'experts, la Congrégation de la Chapelle royale, qui préconise l'interdiction non seulement 16. des rites musulmans mais aussi de pratiques culturelles telles que la langue arabe, les noms arabes, les signes et ornements islamiques (main, demi-lune), ou encore la amafala, pièce de tissu recouvrant et voilant les femmes.
Avec l'arrivée sur le trône de Philippe II, la situation des Morisques devient plus précaire. Philippe II est décidé à appliquer la Réforme catholique dans ses États et à combattre l'hérésie, que ce soit contre les calvinistes des Pays-Bas ou contre les Morisques de Grenade et de Valence. Un programme d'expulsion et de reconquête de la terre est mis en place dès 1559. En 1567, des mesures sont prises pour faire perdre aux Morisques leur identité culturelle, dans la continuité de celles de 1526 : interdiction du voile, interdiction de la langue arabe et destruction des textes arabes. Malgré les protestations de certains Morisques qui assurent le roi de leur fidélité et les avertissements du gouverneur de Grenade, le marquis de Mondéjar, ces lois sont appliquées avec fermeté. Elles sont ressenties par la population morisque comme des brimades.