En Algérie, les causes du mécontentement sont les mêmes qu'en Tunisie ou en Égypte : chômage, corruption, jeunesse marginalisée, système politique verrouillé... Mais si lembryon de révolte na pour linstant pas pris, de profondes et rapides réformes sont plus que jamais indispensables.
«LAlgérie nest ni la Tunisie ni lÉgypte », a déclaré le 14 février Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères. Cest à la fois un constat et une prédiction une menace, pour dissuader les révoltés. Les autorités comptent sur une exception algérienne pour préserver le pays de lembrasement. Car lAlgérie concentre la plupart des ingrédients explosifs : un peuple jeune et désuvré ; un bouillon dautoritarisme et de corruption qui a longtemps mijoté ; une bonne dose de malaise dans une société tiraillée entre envie de modernité, conservatisme et tabous ; le tout saupoudré de gestes individuels désespérés et des révélations du site internet WikiLeaks.
Mais la recette qui a fonctionné en Tunisie, en Égypte et en Libye na pas pris en Algérie. Pourtant, la volonté de changement est là, évidente. Quelques personnes isolées ont dabord essayé denclencher une révolte. Depuis décembre 2010, une trentaine dAlgériens ont tenté de simmoler par le feu cinq sont décédés. Les rassemblements en hommage au jeune Tunisien Mohamed Bouazizi ont été réprimés à balles réelles, entraînant une colère qui sest propagée comme une traînée de poudre. Mais en Algérie, les manifestations nont pas été étouffées avec la même violence que dans les pays voisins, et des policiers trop zélés ont été sanctionnés.
En janvier, ensuite, des jeunes ont essayé dorganiser la mobilisation via internet. Mais le pays ne compte que 14 % dinternautes contre 34 % en Tunisie. En février, enfin, des organisations politiques et associatives ont initié des marches de contestation chaque samedi. Mais leur principal animateur, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), de Saïd Sadi, à court de sympathisants et principalement identifié à la Kabylie, peine à mobiliser. Ces marches ont pour linstant rassemblé bien plus de policiers que de manifestants à peine quelques milliers. Pourquoi ?
http://www.jeuneafrique.com/Article...c-libyerevolution-s-arabe-s-et-l-algerie.html
«LAlgérie nest ni la Tunisie ni lÉgypte », a déclaré le 14 février Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères. Cest à la fois un constat et une prédiction une menace, pour dissuader les révoltés. Les autorités comptent sur une exception algérienne pour préserver le pays de lembrasement. Car lAlgérie concentre la plupart des ingrédients explosifs : un peuple jeune et désuvré ; un bouillon dautoritarisme et de corruption qui a longtemps mijoté ; une bonne dose de malaise dans une société tiraillée entre envie de modernité, conservatisme et tabous ; le tout saupoudré de gestes individuels désespérés et des révélations du site internet WikiLeaks.
Mais la recette qui a fonctionné en Tunisie, en Égypte et en Libye na pas pris en Algérie. Pourtant, la volonté de changement est là, évidente. Quelques personnes isolées ont dabord essayé denclencher une révolte. Depuis décembre 2010, une trentaine dAlgériens ont tenté de simmoler par le feu cinq sont décédés. Les rassemblements en hommage au jeune Tunisien Mohamed Bouazizi ont été réprimés à balles réelles, entraînant une colère qui sest propagée comme une traînée de poudre. Mais en Algérie, les manifestations nont pas été étouffées avec la même violence que dans les pays voisins, et des policiers trop zélés ont été sanctionnés.
En janvier, ensuite, des jeunes ont essayé dorganiser la mobilisation via internet. Mais le pays ne compte que 14 % dinternautes contre 34 % en Tunisie. En février, enfin, des organisations politiques et associatives ont initié des marches de contestation chaque samedi. Mais leur principal animateur, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), de Saïd Sadi, à court de sympathisants et principalement identifié à la Kabylie, peine à mobiliser. Ces marches ont pour linstant rassemblé bien plus de policiers que de manifestants à peine quelques milliers. Pourquoi ?
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