J'ai lu le dossier de Marianne et suis assez d'accord avec
@droitreponse : l'article sur BeurFM est effectivement faiblard (et puis, qu'un gars pendant l'émission ait traité les journalistes de CH de "rats d'égouts", c'est presque soft par rapport à d'autres qualificatifs que j'ai pu lire ici ou là). La réponse BeurFM fut plutôt bien vue, je trouve. Et très dans l'esprit Charlie^^
Bon, depuis, Marianne a reçu des menaces de mort (ce qui élève vachement le débat... pfff !) et a publié un deuxième article revenant sur le cas de l'imam de Toulouse avec des informations complémentaires suite à l'attentat suicide commis il y a quelques jours par un de ses anciens fidèles parti rejoindre Daesh . Et oui, c'est effectivement assez flippant...
Je ne vous mets pas l'article de Marianne car ils citent l'AFP dedans et un article de La Dépêche que j'ai retrouvé et que voici :
Attentat suicide : mortel jihad pour le toulousain Kévin Chassin (24/05/2015)
Alertée hier matin au réveil par un article de La Dépêche Premium, la famille de Kévin Chassin a eu la confirmation qu'elle redoutait quelques minutes après, par un coup de fil du Moyen-Orient. C'est Brice, son demi-frère, qui a décroché. Et qui a appris que son frère Kévin était mort dans un double attentat suicide commis vendredi contre une base de l'armée irakienne, dans la province d'Anbar, attentat qui aurait fait plusieurs dizaines de morts de source jihadiste. Brice avait pourtant fait promettre à Kévin de ne pas faire d'attentat suicide. Il lui avait demandé aussi de donner son numéro de téléphone à un ami pour être prévenu s'il lui arrivait quelque chose. Kévin n'aura tenu qu'une seule des deux promesses.
Juste avant de monter dans le camion, celui qui se faisait appeler Abou Maryam a posé tout sourire, l'index pointé vers le ciel. Une photo que Brice a reçue samedi matin sur son portable. Quant au testament de son frère, il s'attend à le voir très bientôt sur les réseaux sociaux. «D'après ce que m'a dit son ami, le 17 mai il a enregistré une vidéo où il s'excuse auprès de ses parents.» Ce ne devrait pas être la seule vidéo diffusée par Daech, l'État islamique autoproclamé. Car, l'attaque kamikaze menée par Kévin a été suivie peu après d'une deuxième par un individu se faisant appeler Abou Abdelaziz, un jihadiste qui serait parti… de Toulouse avec Kévin, selon Brice. Est-il lui aussi Toulousain ? L'information n'a pas été confirmée.
Depuis Toulouse, le jeune homme sentait bien que quelque chose se préparait. Il y a deux mois, son grand frère avait quitté la Syrie pour l'Irak. «Il disait qu'il avait un projet en cours mais que ça ne servait à rien de lui poser des questions. Il répondait toujours : je ne peux pas t'en parler», raconte Brice, tête baissée. En revanche, «Kévin parlait beaucoup de sa «vie de rêve», là-bas, avec l'argent, les voitures. Récemment, Daech lui avait même payé dix jours de vacances dans un palace, à Mossoul, au nord de l'Irak. Des congés cadeaux… avant le dernier voyage !»
Sur les raisons qui ont poussé Kévin à se convertir puis à verser dans l'islamisme radical, Brice s'interroge encore.
Il met en cause la mosquée de Basso Cambo, à Toulouse, dit aussi qu'il a «toujours été faible d'esprit» et qu'il a toujours fait les trucs à fond».
Kévin n'est pourtant pas devenu Abou Maryam sur un coup de tête. Il est d'abord parti au Maroc où il s'est marié et a eu un enfant. À cette époque-là, il revenait encore tous les trois mois en moyenne à Toulouse. Jusqu'à ce qu'il commette un cambriolage dans la Ville rose. Le lendemain, il s'est envolé pour la Syrie.
«Je n'ai jamais eu la chance d'égorger quelqu'un»
Là-bas, Kévin aurait pris des responsabilités au point de commander jusqu'à soixante jihadistes, pendant quelque temps. C'est lui qui appelait les familles quand un Français décédait au combat. Sur son compte Twitter, il répondait aussi à ceux qui l'interrogeaient pour savoir comment venir en Syrie. Et quand il partait lui-même combattre, une semaine par mois en moyenne, il disait à Brice qu'il allait «au travail».
Mais ce qui a le plus choqué le jeune Toulousain, c'est quand il a entendu son frère lui dire un jour : «Je n'ai jamais eu la chance d'égorger quelqu'un».
«J'essayais bien de lui dire de rentrer. Mais il répondait qu'avec l'implication qu'il avait là-bas, au sein de l'État islamique, il prendrait au moins quinze ans de prison. Il ajoutait que ça servait à rien que je joue avec les sentiments et il terminait toujours par : je ne peux pas revenir.»
Brice soupire en regardant la dernière photo de son frère sur son portable : «J'aurais préféré qu'il meure au combat et qu'il ne fasse pas d'attentat terroriste.»
http://www.ladepeche.fr/article/201...-suicide-mortel-jihad-pour-kevin-chassin.html
Merah, Kevin Chassin... y'a peut-être quand même un problème avec cet imam, non ?