Des militants dénoncent des «décisions unilatérales»
Une marche des mécontents est prévue demain
RIEN ne va plus pour Salaheddine Mezouar. Le président du RNI fait face à un mouvement de fronde après «les résultats décevants» obtenus lors du scrutin du 25 novembre.
Le parti de la colombe affichait de grandes ambitions et tablait sur la première place. Mais les résultats étaient plutôt timides et ne semblent pas satisfaire les militants du parti. En dépit de la troisième place quil a pu obtenir avec 52 sièges, des voix commencent à sélever pour critiquer la performance électorale du RNI. «Des militants demandent des explications concernant les raisons de cet échec», fait savoir un membre du parti. Le mécontentement de certains Rnistes concerne également des décisions prises par leur président, Salaheddine Mezouar. «Beaucoup de personnes se posent des questions sur les décisions qui ont été prises au niveau du comité exécutif sans consulter les instances du parti, notamment après lannonce des résultats des élections», affirme Jaâfar Heikel, membre du comité central. Ces frondeurs ont critiqué la décision du positionnement dans lopposition, sans prendre lavis des membres du comité central et du conseil national. Ils dénoncent «des décisions unilatérales» qui ne font pas lunanimité au sein des Rnistes. Une vague de démissions a également éclaté au sein du comité exécutif du parti de Mezouar. Pas moins de 5 membres ont ainsi annoncé leur départ du comité, dont Fatima Layli, Mohamed Boudas et Ahmed Lakir. Parallèlement, dautres personnes avaient quitté le Comité à cause de leurs fonctions ministérielles, ce qui porte le nombre des postes vacants à 8 «sans être attribués à dautres membres», avance Heikel. Le renouvellement des instances du parti et sa restructuration font également partie des points de discorde. Surtout que Mezouar, porté à la tête du parti de la colombe après léviction de Mansouri, faisait de la mise à niveau et la restructuration de la formation une priorité. Les promesses de réformes émises par Mezouar au moment de son élection sont également au cur de ce mouvement de fronde, qui nest pas à sa première tentative. Déjà en septembre dernier, des militants Rnistes se sont soulevés contre le non-aboutissement des réformes annoncées (cf. www.leconomiste.com). Ils avaient accusé Mezouar de navoir pas su résister aux «apparatchiks». Aujourdhui, des militants du RNI sélèvent contre «certains membres du comité exécutif qui veulent changer les statuts du parti, qui limitent lélection à ce comité à 2 mandats, afin de pouvoir rempiler», avance ce militant. Si ces statuts sont respectés, «pas moins de 80% du comité devront être renouvelés», explique Heikel. Face à cette situation, des militants Rnistes haussent le ton et «plusieurs actions seront entreprises durant les prochaines 48 heures», fait-on savoir. Une marche est dailleurs prévue ce vendredi. Les mécontents devront se diriger au siège du parti pour demander «le départ de Mezouar». Le vent du 20 février a-t-il soufflé sur le parti de la colombe?
L'Economiste
Une marche des mécontents est prévue demain
RIEN ne va plus pour Salaheddine Mezouar. Le président du RNI fait face à un mouvement de fronde après «les résultats décevants» obtenus lors du scrutin du 25 novembre.
Le parti de la colombe affichait de grandes ambitions et tablait sur la première place. Mais les résultats étaient plutôt timides et ne semblent pas satisfaire les militants du parti. En dépit de la troisième place quil a pu obtenir avec 52 sièges, des voix commencent à sélever pour critiquer la performance électorale du RNI. «Des militants demandent des explications concernant les raisons de cet échec», fait savoir un membre du parti. Le mécontentement de certains Rnistes concerne également des décisions prises par leur président, Salaheddine Mezouar. «Beaucoup de personnes se posent des questions sur les décisions qui ont été prises au niveau du comité exécutif sans consulter les instances du parti, notamment après lannonce des résultats des élections», affirme Jaâfar Heikel, membre du comité central. Ces frondeurs ont critiqué la décision du positionnement dans lopposition, sans prendre lavis des membres du comité central et du conseil national. Ils dénoncent «des décisions unilatérales» qui ne font pas lunanimité au sein des Rnistes. Une vague de démissions a également éclaté au sein du comité exécutif du parti de Mezouar. Pas moins de 5 membres ont ainsi annoncé leur départ du comité, dont Fatima Layli, Mohamed Boudas et Ahmed Lakir. Parallèlement, dautres personnes avaient quitté le Comité à cause de leurs fonctions ministérielles, ce qui porte le nombre des postes vacants à 8 «sans être attribués à dautres membres», avance Heikel. Le renouvellement des instances du parti et sa restructuration font également partie des points de discorde. Surtout que Mezouar, porté à la tête du parti de la colombe après léviction de Mansouri, faisait de la mise à niveau et la restructuration de la formation une priorité. Les promesses de réformes émises par Mezouar au moment de son élection sont également au cur de ce mouvement de fronde, qui nest pas à sa première tentative. Déjà en septembre dernier, des militants Rnistes se sont soulevés contre le non-aboutissement des réformes annoncées (cf. www.leconomiste.com). Ils avaient accusé Mezouar de navoir pas su résister aux «apparatchiks». Aujourdhui, des militants du RNI sélèvent contre «certains membres du comité exécutif qui veulent changer les statuts du parti, qui limitent lélection à ce comité à 2 mandats, afin de pouvoir rempiler», avance ce militant. Si ces statuts sont respectés, «pas moins de 80% du comité devront être renouvelés», explique Heikel. Face à cette situation, des militants Rnistes haussent le ton et «plusieurs actions seront entreprises durant les prochaines 48 heures», fait-on savoir. Une marche est dailleurs prévue ce vendredi. Les mécontents devront se diriger au siège du parti pour demander «le départ de Mezouar». Le vent du 20 février a-t-il soufflé sur le parti de la colombe?
L'Economiste