Salman Rushdie: la fatwa a clarifié ma pensée mais ne m'a pas fait dévier

AAbdoullah

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Salman Rushdie a disserté samedi devant des étudiants aixois sur sa manière d'être écrivain, mettant l'accent sur la continuité de son oeuvre malgré l'affaire de la fatwa de 1989.

"Cela a clarifié ma pensée mais cela n'a pas dévié mon travail", a expliqué l'écrivain britannique d'origine indienne, obligé de vivre dans la clandestinité après la fatwa de Khomeiny pour son livre "Les Versets sataniques" jugé blasphématoire.

En 1998, l'Iran a annoncé ne plus tenter de la faire appliquer mais l'anoblissement de Rushdie en 2007 par la reine Elizabeth II a relancé la polémique. Aucune mesure de sécurité particulière n'était visible à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) où quelque 300 étudiants, la plupart même pas nés lors de la fatwa, étaient venus pour la Fête du Livre écouter l'écrivain de passage en France pour son dernier roman "L'Enchanteresse de Florence" (Plon).

Ils l'ont applaudi, ont ri à ses traits d'humour et l'ont écouté parler de la plasticité de l'anglais ou de littérature indienne avant de faire la queue pour une dédicace accordée avec son jeune fils à ses côtés.

"Imaginez que vous ne sachiez pas ce qui s'est passé (...), vous verriez qu'il n'y a pas de rupture après 1989", a insisté Rushdie, 61 ans, dont l'oeuvre a été traduite en quarante langues. "Permettre à l'agression contre +Les Versets sataniques+ d'influencer mon écriture aurait été une défaite terrible".

Mais "cela m'a fait davantage réfléchir à la question des valeurs", a-t-il poursuivi. Il a relu les Lumières qui "savaient que leur combat n'était pas tant contre l'Etat que contre l'Eglise".

"J'avais besoin de savoir pourquoi je me battais, je suis devenu beaucoup plus impliqué dans les questions de liberté d'expression". Pour lui, il fallait publier les caricatures dont la parution en 2005 dans un journal danois a provoqué des violences dans le monde musulman début 2006: "l'irrespect, ça n'existe pas en matière de caricature politique".

Interrogé sur ses relations avec le mysticisme, il a répondu: "mon moi social n'éprouve aucun intérêt" car "j'ai grandi dans un pays infesté de gourous".

Mais l'imagination dit une autre vérité: que l'on croit en Dieu ou pas, nous avons tous le sentiment de n'être pas seulement de la chair et des os. Pour moi, cette question peut s'exprimer par l'art".

"Si je n'avais pas été écrivain, je serai probablement ivre dans un caniveau", a lancé celui qui a songé à devenir acteur mais a grandi avec les livres.

Après l'échec d'un premier roman, il réfléchit à ce qu'il veut dire et met cinq ans et demi à écrire "Les Enfants de Minuit", Booker Prize en 1981 puis Best of Booker en 1993.

Il est "encore un peu tôt" pour écrire sur le 11 septembre - "Guerre et Paix" a été écrit 60 ans après la campagne napoléonienne de Russie - mais "j'aimerais voir des écrivains ou poètes arabes réagir à cet événement".

Rushdie écrit "comme on va au bureau" et produit moins mais mieux: "j'écrivais 7 ou 8 pages par jour (...). Maintenant j'en écris une ou deux mais elles sont plus finies". Actuellement, il travaille à une nouvelle. "c'est plus court, on peut en faire plus, quand on vieillit ça devient attrayant!".


rtlinfo.be
 

ELMORITANI

Aka tonystark
VIB
Salman ivre dans un caniveau", a lancé celui qui a songé à devenir acteur mais a grandi avec les livres.

Après l'échec d'un premier roman, il réfléchit à ce qu'il veut dire et met cinq ans et demi à écrire "Les Enfants de Minuit", Booker Prize en 1981 puis Best of Booker en 1993.

Il est "encore un peu tôt" pour écrire sur le 11 septembre - "Guerre et Paix" a été écrit 60 ans après la campagne napoléonienne de Russie - mais "j'aimerais voir des écrivains ou poètes arabes réagir à cet événement".

Rushdie écrit "comme on va au bureau" et produit moins mais mieux: "j'écrivais 7 ou 8 pages par jour (...). Maintenant j'en écris une ou deux mais elles sont plus finies". Actuellement, il travaille à une nouvelle. "c'est plus court, on peut en faire plus, quand on vieillit ça devient attrayant!".


rtlinfo.be




>>>>", a lancé celui qui a songé à devenir acteur


dans quoi?les films d horreur??


>>>>>"j'écrivais 7 ou 8 pages par jour (...). Maintenant j'en écris une ou deux mais elles sont plus finies".



Il avoue enfin que ses écrits étaient minables
 
que c'est étrange de voir que le livre de Rushdie base toute son argumentation sur un hadith (traitant des fameux "versets sataniques") , maintes et maintes fois remis en question , pourtant ...

subhanallah comment certains n'ont aucun esprit critique vis à vis de la Tradition , qui , rappelons le , n'est pas le coran ...
 
que c'est étrange de voir que le livre de Rushdie base toute son argumentation sur un hadith (traitant des fameux "versets sataniques") , maintes et maintes fois remis en question , pourtant ...

subhanallah comment certains n'ont aucun esprit critique vis à vis de la Tradition , qui , rappelons le , n'est pas le coran ...

peux tu nous citer ce hadith ?
 
peux tu nous citer ce hadith ?

l'histoire est connue sous le nom "tilkat al gharaniq" (l'histoire des déesses)

elle est tirée des "Chroniques de Tabari" :

"Les incrédules, fatigués de la prédication du Prophète, l'appelèrent à la mosquée et lui parlèrent ainsi : Nous allons te faire une proposition équitable. Si tu veux que nous adorions ton dieu, adore aussi nos divinités : de cette façon tu seras de notre religion et nous serons de la tienne ; si notre culte est le vrai, tu en auras l'avantage, et c'est le tien qui est le vrai, nous en aurons l'avantage… (Tabari p1192)

Cette proposition fut rejetée, révélations véhémentes à l'appui : Dis : M'ordonnerez-vous d'adorer d'autres dieux, O ignorants ! (Coran, 29, 64). Il semble toutefois que la détermination du Prophète fléchissait, qu'il n'était pas insensible à ce genre d'argument puisqu'à la même époque, dit Tabari, fut révélé aussi : Peu s'en est fallu qu'ils ne t'aient détourné de ce que nous avons révélé (Coran, 17, 75). C'est précisément là que se place l'épisode célèbre des "versets sataniques", que notre auteur ne peut ignorer puisque là encore, il en reste une trace dans le Coran.

Alors fut révélée au Prophète la sourate de l'Etoile (53). Il se rendit à la mosquée, où étaient réunis les Qoraïschites, et récita cette sourate. Lorsqu'il fut arrivé au verset : "Que croyez-vous de Lat, d'Ozza, et de Menat, la troisième ? Auriez-vous des mâles et Dieu des femelles ?" (versets 19 et suivants), Iblis vint et mit dans sa bouche ces paroles : " Ces idoles sont d'illustres Guaraniq dont l'intercession doit être espérée". Les incrédules furent très heureux de ces paroles et dirent : "Il est arrivé à Mohammed de louer nos idoles et d'en dire du bien. Le Prophète termina la sourate, ensuite il se prosterna, et les incrédules se prosternèrent à son exemple, à cause des paroles qu'il avait prononcées, par erreur, croyant qu'il avait loué leurs idoles. Le lendemain, Gabriel vint trouver le Prophète et lui dit : O Mohammed, récite-moi la sourate de l'Etoile. Quand Mohammed en répétait les termes, Gabriel dit : Ce n'est pas ainsi que je te l'ai transmise ; j'ai dit : " Ce partage est injuste, " les incrédules dirent… [Tabari p 1192]. "


le hadith a été rejeté par de nombreux savants ! le livre de Rushdie se base sur un hadith faux ... c'est stupéfiant
 
Salman Rushdie a disserté samedi devant des étudiants aixois sur sa manière d'être écrivain, mettant l'accent sur la continuité de son oeuvre malgré l'affaire de la fatwa de 1989.

"Cela a clarifié ma pensée mais cela n'a pas dévié mon travail", a expliqué l'écrivain britannique d'origine indienne, obligé de vivre dans la clandestinité après la fatwa de Khomeiny pour son livre "Les Versets sataniques" jugé blasphématoire.

En 1998, l'Iran a annoncé ne plus tenter de la faire appliquer mais l'anoblissement de Rushdie en 2007 par la reine Elizabeth II a relancé la polémique. Aucune mesure de sécurité particulière n'était visible à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) où quelque 300 étudiants, la plupart même pas nés lors de la fatwa, étaient venus pour la Fête du Livre écouter l'écrivain de passage en France pour son dernier roman "L'Enchanteresse de Florence" (Plon).

Ils l'ont applaudi, ont ri à ses traits d'humour et l'ont écouté parler de la plasticité de l'anglais ou de littérature indienne avant de faire la queue pour une dédicace accordée avec son jeune fils à ses côtés.

"Imaginez que vous ne sachiez pas ce qui s'est passé (...), vous verriez qu'il n'y a pas de rupture après 1989", a insisté Rushdie, 61 ans, dont l'oeuvre a été traduite en quarante langues. "Permettre à l'agression contre +Les Versets sataniques+ d'influencer mon écriture aurait été une défaite terrible".

Mais "cela m'a fait davantage réfléchir à la question des valeurs", a-t-il poursuivi. Il a relu les Lumières qui "savaient que leur combat n'était pas tant contre l'Etat que contre l'Eglise".

"J'avais besoin de savoir pourquoi je me battais, je suis devenu beaucoup plus impliqué dans les questions de liberté d'expression". Pour lui, il fallait publier les caricatures dont la parution en 2005 dans un journal danois a provoqué des violences dans le monde musulman début 2006: "l'irrespect, ça n'existe pas en matière de caricature politique".

Interrogé sur ses relations avec le mysticisme, il a répondu: "mon moi social n'éprouve aucun intérêt" car "j'ai grandi dans un pays infesté de gourous".

Mais l'imagination dit une autre vérité: que l'on croit en Dieu ou pas, nous avons tous le sentiment de n'être pas seulement de la chair et des os. Pour moi, cette question peut s'exprimer par l'art".

"Si je n'avais pas été écrivain, je serai probablement ivre dans un caniveau", a lancé celui qui a songé à devenir acteur mais a grandi avec les livres.

Après l'échec d'un premier roman, il réfléchit à ce qu'il veut dire et met cinq ans et demi à écrire "Les Enfants de Minuit", Booker Prize en 1981 puis Best of Booker en 1993.

Il est "encore un peu tôt" pour écrire sur le 11 septembre - "Guerre et Paix" a été écrit 60 ans après la campagne napoléonienne de Russie - mais "j'aimerais voir des écrivains ou poètes arabes réagir à cet événement".

Rushdie écrit "comme on va au bureau" et produit moins mais mieux: "j'écrivais 7 ou 8 pages par jour (...). Maintenant j'en écris une ou deux mais elles sont plus finies". Actuellement, il travaille à une nouvelle. "c'est plus court, on peut en faire plus, quand on vieillit ça devient attrayant!".


rtlinfo.be
Encore, un écrivain médiocre qui doit sa notoriété aux salves lancées contre l'islam et les musulmans
 

Hnin

Bladinaute averti
Répond à ta propre question, ce serait je penses plus intéressant.

Il a été considéré parmi l'un de plus grands écrivains de ce dernier siècle, il y a un véritable concensus la dessus, bien au dela meme de la problématique que l'on connait sur lui.

Il faut parfois sortir d'une vision ethnocentrée, et d'un communautarisme qui fait perdre la raison
 
Il a été considéré parmi l'un de plus grands écrivains de ce dernier siècle, il y a un véritable concensus la dessus, bien au dela meme de la problématique que l'on connait sur lui.

Il faut parfois sortir d'une vision ethnocentrée, et d'un communautarisme qui fait perdre la raison

La reconnaissance de différents gens du métier ne change en rien la possibilité d'un avis divergeant tout à fait objectif.

Je viens de finir de lire les versets sataniques, après avoir lu la honte et le dernier soupir de maure, je ne sais pas si c'était ses moins bons ouvrages mais ils me poussent à la même conclusion que Nbarch.
 

Hnin

Bladinaute averti
La reconnaissance de différents gens du métier ne change en rien la possibilité d'un avis divergeant tout à fait objectif.

Je viens de finir de lire les versets sataniques, après avoir lu la honte et le dernier soupir de maure, je ne sais pas si c'était ses moins bons ouvrages mais ils me poussent à la même conclusion que Nbarch.

Si tu as une vision toujours ethnocentrée et garde le communautarisme et la paranoie constamment en tete il est difficile d'apprecier et de juger une oeuvre, il faut un minimum de recul..... On ne peut être juge et parti

Bien que tu connaisse ce en quoi est accusé Celine, et que tu me connaisse un peu, je dois m'incliner devant le panel et le concensus qu'il y a sur la qualité et la force de ses écrits, un homme ne recoit pas autant de prix, traductions, hommages post humes, s'il n'est pas un minimum excellent, evidemment un betariste ou autre paranoiaque , te dirait non c'est pas bon etc, etc, mais il a une vision tronqué dut a un esprit dementiel rongé par l'ethnocentrisme, le communautarisme, et la paranoia
 
La reconnaissance de différents gens du métier ne change en rien la possibilité d'un avis divergeant tout à fait objectif.

Je viens de finir de lire les versets sataniques, après avoir lu la honte et le dernier soupir de maure, je ne sais pas si c'était ses moins bons ouvrages mais ils me poussent à la même conclusion que Nbarch.


T'es bien courageux, lire trois romans d'un écrivain qu'on trouve mauvais, c'est limite du masochisme ....
 
Si tu as une vision toujours ethnocentrée et garde le communautarisme et la paranoie constamment en tete il est difficile d'apprecier et de juger une oeuvre, il faut un minimum de recul..... On ne peut être juge et parti

Bien que tu connaisse ce en quoi est accusé Celine, et que tu me connaisse un peu, je dois m'incliner devant le panel et le concensus qu'il y a sur la qualité et la force de ses écrits, un homme ne recoit pas autant de prix, traductions, hommages post humes, s'il n'est pas un minimum excellent, evidemment un betariste ou autre paranoiaque , te dirait non c'est pas bon etc, etc, mais il a une vision tronqué dut a un esprit dementiel rongé par l'ethnocentrisme, le communautarisme, et la paranoia

Haha intéressant, on retiendra donc que soit on aime Rushdie, soit on a une vision ethnocentrée, communautariste et paranoïaque. Et finalement, c'est nous qui manquons d'ouverture d'esprit :rolleyes:

La littérature n'est pas une science, il y a autant de littératures que de lecteurs, tout est une question de sensibilité personnelle. Un peu comme le cinéma, peu importe donc ce que disent les critiques.

T'es bien courageux, lire trois romans d'un écrivain qu'on trouve mauvais, c'est limite du masochisme ....

J'ai des circonstances atténuantes, je les ai emprunté à la bibliothèque et non pas acheté.

Mais il n'y a rien de courageux ou de masochiste dans ces lectures, c'est une simple curiosité et une volonté d'être certain de mon opinion avant d'enterrer définitivement l'auteur.
 

Hnin

Bladinaute averti
Haha intéressant, on retiendra donc que soit on aime Rushdie, soit on a une vision ethnocentrée, communautariste et paranoïaque. Et finalement, c'est nous qui manquons d'ouverture d'esprit :rolleyes:

La littérature n'est pas une science, il y a autant de littératures que de lecteurs, tout est une question de sensibilité personnelle. Un peu comme le cinéma, peu importe donc ce que disent les critiques.



J'ai des circonstances aténuantes, je les ai emprunté à la bibliothèque et non pas acheté, et puisque je dois faire un long trajet avant d'y arriver, je me sens un peu obligé de lire tous ce que j'ai rapporté.

Il y a un pas entre adorer et haïr.....
Que je sache Celine n'a pas ete jete (et ce a raison) au pilori, pourtant si tu connais le personnage il avait tres loins.....
 
Il y a un pas entre adorer et haïr.....
Que je sache Celine n'a pas ete jete (et ce a raison) au pilori, pourtant si tu connais le personnage il avait tres loins.....

Et qui parles de haïr ici ?

Pour le cas de Celine, il n'a pas été jeté au pilori car il vivait dans une société antisémite durant une époque antisémite, penses-tu qu'aujourd'hui ou de simples humoristes, pour avoir joué le rôle de colons sionistes extrémistes, sont censuré de la télévision, il aurait eu le même traitement?

Non, car aujourd'hui nous sommes dans une époque de respect des différentes cultures, où à priori à la confrontation on préfère le dialogue et l'entente mutuelle. Mais évidemment, ça ne s'applique pas aux musulmans.
 

Hnin

Bladinaute averti
Et qui parles de haïr ici ?

Pour le cas de Celine, il n'a pas été jeté au pilori car il vivait dans une société antisémite durant une époque antisémite, penses-tu qu'aujourd'hui ou de simples humoristes, pour avoir joué le rôle de colons sionistes extrémistes, sont censuré de la télévision, il aurait eu le même traitement?

Non, car aujourd'hui nous sommes dans une époque de respect des différentes cultures, où à priori à la confrontation on préfère le dialogue et l'entente mutuelle. Mais évidemment, ça ne s'applique pas aux musulmans.

OK tres bien, on peut critiquer les juifs trouver toutes les circonstances attenuantes (etonnant quand meme il y a eu des ecrivains non antisemites pendant son epoque c'est fou quand meme :D), par contre les musulmans : makache :D
 
OK tres bien, on peut critiquer les juifs trouver toutes les circonstances attenuantes (etonnant quand meme il y a eu des ecrivains non antisemites pendant son epoque c'est fou quand meme :D), par contre les musulmans : makache :D

Il ne faut pas voir des circonstances atténuantes dans mon discours mais un terrible jugement sur les ancêtres des européens.

Je suis un fervent défenseur du respect, mais forcé de constater aujourd'hui que celui-ci, bien que dû à peu prêt à tout le monde, ne semble pas être une obligation lorsqu'on traite d'islam.

D'ailleurs, il n'a jamais été question dans mes propos d'empêcher Rushdie de dire toutes les idioties qu'il veut, il a clairement écrit un roman fantastique et il n'a jamais eu la prétention d'écrire un livre d'histoire (ce qui aurait été autrement plus scandaleux en cas de falsification de faits historiques).
 

Hnin

Bladinaute averti
Il ne faut pas voir des circonstances atténuantes dans mon discours mais un terrible jugement sur les ancêtres des européens.

Je suis un fervent défenseur du respect, mais forcé de constater aujourd'hui que celui-ci, bien que dû à peu prêt à tout le monde, ne semble pas être une obligation lorsqu'on traite d'islam.

D'ailleurs, il n'a jamais été question dans mes propos d'empêcher Rushdie de dire toutes les idioties qu'il veut, il a clairement écrit un roman fantastique et il n'a jamais eu la prétention d'écrire un livre d'histoire (ce qui aurait été autrement plus scandaleux en cas de falsification de faits historiques).

Tu notera egalement que certaines reactions (Violentes) peuvent faire froid dans le dos quand bien meme, elles ne representent qu'une minorité infime
 
encore un bouquin gazant l'Islam facile à écrire et à lire....

avec tout pleins de raccourcis qui a la fin relient le Coran à l'idéologie nazi!

Les gens respectueux de la littérature et honnêtes, quelques soit leur religion, reconnaissent que ce livre est d'une nullité absolu. Mais les pseudos défenseurs de la liberté d'expression supposée, se fiche complètement de la pauvreté et de la nullité littéraire de ce livre, il défendent le droit de cracher et de ***** sur l'islam et celà peu importe la forme et le fond.

ON EST TRÈS LOIN DE VOLTAIRE!!!!!!!!

Si au moins il avait écrit un chef d'œuvre....mais il bien est difficile de réaliser de l'esthétique et de donner de la profondeur avec de la *****.
 
Blasphème: des perspectives différentes?

Dirk Voorhoof, Professeur à l’Université de Gand

D’une manière générale, blasphémer ou se moquer de Dieu et de l’Église ne sont
plus de ce temps, le blasphème étant davantage associé à un anticléricalisme
suranné du XIXe siècle. Nous sommes un peuple civilisé: se moquer des
sentiments religieux de quelqu’un est considéré au minimum comme un manque
de politesse, une provocation inutile.


Nous savons qu’en tournant en dérision les sentiments religieux d’un autre, nous
risquons de le blesser, de le vexer. Blasphémer et ridiculiser la religion catholique
romaine est déplacé. La religion juive n’est plus la cible des railleries depuis plus de
cinquante ans car cette attitude est tout à fait politiquement incorrecte.

Mais lorsqu’on se gausse de l’islam, lorsqu’Allah, le Prophète ou le Coran font l’objet d’une
présentation grossière ou offensante, la situation est quelque peu différente. Il semble tout à
coup être permis de le faire puisqu’on évoque, dans le cas contraire, la censure et la
restriction de la liberté d’expression. Lorsque le 14 février 1989, l’ayatollah Khomeiny a jeté
l’anathème (fatwa) sur le livre de Salman Rushdie Les Versets Sataniques, un mouvement
de protestation a secoué l’Europe. La liberté d’expression artistique était foulée aux pieds.
Où ces musulmans fanatiques puisaient-ils le droit de réduire la liberté d’expression au nom
de leur religion? La réaction suscitée en Europe par l’affaire Rushdie et ensuite, par les
difficultés rencontrées par Taslima Nasrin en raison du prétendu sacrilège commis dans ses
livres, s’est apparentée à un rejet radical de cette forme d’intolérance religieuse et à un
hymne à la valeur occidentalo-libérale par excellence de la liberté d’expression. Nombre
d’auteurs européens et américains, de Prix Nobel, de philosophes et autres «meneurs
d’opinions» ont pris la défense de Salman Rushdie et de Taslima Nasrin, et ont voué aux
gémonies cette attaque perpétrée par le fanatisme musulman contre la liberté d’expression.
Apparemment, il y a deux poids, deux mesures. Le blasphème est considéré comme
incorrect dans notre culture judéo-chrétienne, mais, à première vue, il doit être permis de
blasphémer contre l’islam. En revanche, au moment où l’Europe a réagi contre la
condamnation des Versets Sataniques de Rushdie, on s’imaginait qu’une mesure de
censure fondée sur le blasphème était impensable en Europe. La liberté d’expression
garantit en effet que chacun puisse exprimer son avis dans n’importe quel domaine, émettre
des critiques sur la religion d’un autre, et même railler les idées et la religion d’autrui. Mais
cette perspective est-elle conforme à la réalité? Ne peut-on imaginer que l’Europe censure
ou sanctionne des opinions ou des formes artistiques qui doivent être considérées comme
blasphématoires?

La jurisprudence de la Cour européenne de Strasbourg montre parfaitement que le
blasphème n’a pas été sanctionné uniquement dans les périodes obscures de l’histoire
européenne ou à quelques milliers de kilomètres à l’est de l’Europe. Cette jurisprudence
montre clairement que le blasphème peut donner lieu aujourd’hui dans l’espace juridique
européen profane, à des sanctions ou à des mesures de censure. Il est étonnant qu’il n’y ait
pas eu en Europe de réaction virulente à cette situation.

http://www.laicite-educateurs.org/IMG/pdf/blasphemecal_1_.pdf
 
L’Institut Otto Preminger contre l’Autriche

Le premier arrêt de la Cour européenne dans ce domaine remonte au 20 septembre 1994 et
concerne la saisie du film du cinéaste allemand Werner Schroeter «Le concile d’amour»
(1981), une adaptation cinématographique de la pièce de théâtre du même nom d’Oskar
Panizza, écrite en 1894. À la fin du siècle dernier, cette pièce de théâtre avait valu à l’auteur
des poursuites pénales du chef de blasphème. Le film commence par une référence au
procès ouvert à l’époque contre Panizza. Puis suit, en guise d’illustration, la pièce de théâtre
en question. Dans «Le concile d’amour», Dieu le Père, la Vierge Marie et Jésus-Christ ont
ourdi au Ciel, avec Satan, un complot contre l’humanité qui menait une vie dissolue. Dieu (le
Père) est présenté sous les traits d’un homme vieux, sénile et blasphémateur. Marie fait des
avances au diable. Dans une scène terrestre, le pape est représenté entouré de nonnes
nues. Le film se termine par une scène de tribunal dans laquelle l’auteur de la pièce de
théâtre, Oskar Panizza, est condamné, il y a donc cent ans, du chef de blasphème. L’ironie
est évidente: un film qui veut mettre en question les poursuites pour cause de blasphème,
fait lui-même l’objet de poursuites pour le même motif.

Le film a été saisi en Autriche sur plainte de l’évêque. Les cours et tribunaux autrichiens ont
estimé que le film était blasphématoire et menaçait l’exercice de la liberté de culte en
Autriche. La Cour européenne qui répond, en sa qualité d’instance judiciaire suprême, du
contrôle du respect des droits de l’Homme en Europe, n’a pas vu dans la saisie et la
confiscation du film une violation de la liberté d’expression. Selon la Cour, le film pouvait
receler une menace pour la liberté de culte en Autriche. Plus précisément, elle a jugé que la
saisie et la confiscation du film étaient «nécessaires dans une société démocratique»,
précisant que la religion catholique romaine est la religion «de l’immense majorité des
Tyroliens». Selon la Cour, la programmation du film avait un caractère public, de sorte que
l’annonce et le contenu du film pouvaient être blessants pour le public. Elle argumentait
ensuite: «en saisissant le film, les autorités autrichiennes ont agi pour protéger la paix
religieuse dans cette région et pour empêcher que certains se sentent attaqués dans leurs
sentiments religieux de manière injustifiée et offensante».


Des critiques prudentes ont été formulées ici et là contre cet arrêt, mais elles ont été à peine
entendues. Certains ont estimé qu’il s’agissait d’un «faux pas» de la Cour européenne, qui
serait corrigé dans la future jurisprudence. Cette illusion a toutefois été réduite à néant
lorsque, peu de temps après, la Cour européenne de Strasbourg s’est prononcée dans une
nouvelle affaire de blasphème et de censure, Un cas britannique, qui concernait à nouveau
un film jugé blasphématoire.

L’affaire Wingrove contre le Royaume-Uni

L’arrêt date du 25 novembre 1996 et porte sur une décision du Conseil britannique de
classification cinématographique (British Board of Film Classification - BBFC). Celui-ci avait
refusé d’accorder une licence pour la distribution du film vidéo Visions of Ecstasy, une
production vidéo du cinéaste londonien Nigel Wingrove. Le court-métrage s’inspire de la vie
de sainte Thérèse d’Avila (XVIe siècle) et dévoile les fantasmes érotiques d’une jeune
nonne avec, notamment, le personnage du Christ crucifié. Le BBFC refusait de délivrer une
licence de distribution estimant que la diffusion publique de la vidéo risquait de blesser les
sentiments de croyants chrétiens. Le Video Appeals Committee (VAC), une forme d’instance
d’appel pour la contrôle cinématographique, a confirmé le caractère blasphématoire du film
et a refusé la classification. Cette décision a empêché la diffusion du film vidéo au Royaume-
Uni. La Cour européenne n’a pas levé non plus cette mesure de censure.

Deux particularités caractérisent cet arrêt Wingrove. D’abord, il est curieux de noter que,
pour une fois, la Cour européenne ne part pas de la formule standard dans laquelle elle
souligne chaque fois que l’article 10 de la Convention européenne offre aussi une protection
aux opinions et idées qui heurtent, choquent ou inquiètent, en faisant toujours référence à
l’importance du pluralisme, de l’esprit d’ouverture et de tolérance qui caractérisent une
société démocratique. Alors que ces principes constituent toujours le socle sur lequel la
Cour bâtit son raisonnement pour apprécier «la nécessité dans une société démocratique»
d’une immixtion incriminée de l’État, la Cour, dans l’arrêt Wingrove, met précisément l’accent
sur le droit de tout un chacun de ne pas être blessé dans ses sentiments religieux.
Ensuite, il est étonnant que la Cour européenne des droits de l’Homme n’envisage pas les
conséquences du fait que le blasphème au Royaume-Uni soit seulement sanctionné lorsqu’il
porte sur la foi chrétienne et, plus précisément, sur la foi telle qu’elle est proclamée par
l’Église anglicane. Dans une plainte contre Les Versets Sataniques de Salman Rushdie,
soumise en 1991 à la Divisional Court, le juge a décidé que le blasphème n’est punissable
en Grande-Bretagne que s’il est dirigé contre le christianisme. La plainte déposée contre le
livre de Salman Rushdie au motif qu’il blasphème l’islam a donc été rejetée parce que la loi
britannique ne protège pas les autres religions. S’agissant d’une loi qui vise seulement à
protéger certaines conceptions religieuses, la croyance chrétienne en l’espèce, et qui ne
s’applique pas à l’égard d’autres conceptions religieuses, par exemple, la religion islamique,
il est difficile de prétendre que cette loi est nécessaire dans une société démocratique,
pluraliste.
Dans le cas Wingrove, on a donc appliqué en fait une loi discriminatoire, ce qui est
déjà contraire en soi à la Convention européenne qui assure en effet la jouissance des droits
et des libertés, sans distinction aucune, fondée notamment sur la race, la couleur, la langue,
la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions. Dans le cas d’une loi
discriminatoire qui protège exclusivement une religion privilégiée, on peut difficilement
soutenir que cette loi est nécessaire dans une société démocratique.

Deux arrêts contestables

Les mesures de censure contre ces deux films et l’application de la législation pénale pour
cause de blasphème en Autriche, d’une part, et au Royaume-Uni, d’autre part, n’auraient
certainement pas attiré l’attention en Belgique si les mesures de censure respectives
n’avaient pas été soumises à la Cour européenne de Strasbourg. Le fait que la Cour ait jugé
dans les deux cas que les mesures préventives contre ces films étaient «nécessaires dans
une société démocratique», a conféré en effet une dimension européenne à ces mesures de
censure. La norme suprême du droit européen en matière de liberté d’expression (artistique)
–l’article 10 de la Convention européenne– et la plus haute juridiction compétente dans ce
domaine –la Cour de Strasbourg–, ne s’opposent donc pas à pareille forme d’immixtion de
l’État dans la liberté d’expression, fondée sur le droit pénal.
On a nettement l’impression qu’avec ces deux arrêts, la Cour européenne est aux antipodes
du principe qu’elle n’a eu de cesse de proclamer dans d’autres arrêts en ce qui concerne la
liberté d’expression et d’information en Europe, à savoir qu’il doit y avoir place pour des
opinions et des informations qui peuvent être blessantes ou gênantes. Dans une autre
jurisprudence de la Cour, celle-ci énonce même que la liberté d’expression implique aussi
qu’elle peut être exercée avec une pointe d’excès ou de provocation. Dans le passé, la Cour
européenne a toujours souligné que, sans le choc des idées, il n’y a pas de pluralisme, de
tolérance et d’ouverture d’esprit. Et sans ces garanties, il n’y a pas non plus de société
démocratique. Les deux arrêts de la Cour concernant la liberté d’expression et le blasphème
sont vraiment très éloignés, tout compte fait, de cette perspective de base...

Texte paru dans Espace de Libertés Magazine du Centre d’Action Laïque. Belgique. Série
Document, n°5, novembre 2000, consacré à la liberté d'expression.
Il est la traduction d’une version abrégée de: D. Voorhoof, «De vrijheid van
expressie en blasfemie. Enkele beschouwingen bij de jurisprudentie van het
Europees Hof voor de Rechten van de Mens in verband met filmcensuur en
godslastering», X., Liber Amicorum Michel Hanotiau, Bruxelles, Bruylant, 2000,
425-443.

Voir aussi D. Voorhoof, «De vrijheid van kunstexpressie en blasfemie. Het
Europees Hof in een dubieuze rol», Samenleving en Politiek 1997/4, 22-29.

www.laicite-laligue.org
 
Il y a un pas entre adorer et haïr.....
Que je sache Celine n'a pas ete jete (et ce a raison) au pilori, pourtant si tu connais le personnage il avait tres loins.....

je n'ai jamais lu celine, pas plus que salman rushdie, mais il me semble que la popularité de céline précède sa dérive antisémite, ce qui n'est pas le cas de rushdie. Il est possible que salman rushdie soit un grand écrivain cependant sa popularité fait suite a ces écrits blasphématoires sur l'islam, elle ne les précède pas.
 
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